Coachella 2015 – Day 3
Après déjà trois jours intenses, la fatigue se fait un peu ressentir et, on ne va pas se mentir, il n’y a plus grand chose parmi les têtes d’affiche qui me vende trop de rêve. David Guetta ? Stromae ? Eurk. Je prends donc mon temps pour me rendre sur le site et débarque pendant le set de Saint Motel, alors que des danseuses de cancan arrivent sur la scène. Excellente ambiance et fort sympathique performance du groupe d’Angelenos. La chaleur est intense, je file me jeter quelques bières et finis à la Heineken Room pour la performance de Hot Dub Time Machine. Pendant une bonne heure, le mec enchaîne les hits et chauffe à blanc un public qui n’en demandait pas tant. Il nous faudra un peu de temps à regarder Martin Solveig de loin pour nous en remettre.
Un peu curieux, nous attendons Madeon le jeune DJ français que la réputation précède… et c’est dans l’effarement le plus total que je le regarde passer les trois quarts de son set les bras en l’air. Et que je vois la foule devenir complètement maboule dès qu’il drop the bass. C’est ça le public de l’EDM mainstream ? Une bande de moutons sous acides qui sont en transe dès qu’un mec appuie sur Play et leur livre le truc le plus basique, le plus bateau, le plus facile de l’histoire de la musique électronique ? Putain, quelle fumisterie, j’étais déjà pas fan de ces guignolades mais là c’est vraiment la cerise sur le gâteau au caca. Écœuré, je file voir Philip Selway, ci-devant batteur de Radiohead, pour son projet solo. Efficace, mélancoliques, son groove me redonne l’espoir que cette journée se termine sous de meilleures auspices.
Sur la même scène débarque Jamie XX, et les espoirs vont bon train, son album étant prévu pour deux mois plus tard… et c’est la désillusion, il s’agira d’un DJ set. Je plie mes gaules, ne payant pas l’entrée d’un festival pour regarder un mec jouer la musique des autres, aussi talentueux soit-il. Il a quand même l’air de moins se toucher la nouille que Madeon, un comble. Direction donc St. Vincent et c’est le concert qui sauvera cette journée terne. Une performance exceptionnelle, une patate communicative, Annie Clark donne tout ce qu’elle a et nous enchante.
Pas follement convaincu par Florence + The Machine quand je l’avais vue à Rock en Seine, je décide toutefois de lui donner une nouvelle chance, et c’est peut-être parce que le reste de la journée était un peu faiblard, mais ça passe bien, très bien même. Elle finira son set par le célèbrissime Dog Days Are Over, avant de laisser la place à Drake. Pas ma tasse de thé, mais j’avoue que le bougre a de l’énergie à revendre, et le clou de la soirée fut bien entendu l’apparition imprévue de Madonna sur scène, et ce roulage de patin qui a fait le tour de tous les Internet par la suite.
Le bilan de ce festival ? Globalement très positif, même si la dernière journée fut en demie-teinte. Le fait qu’il m’ait fallu trois mois pour écrire le compte-rendu de celle-ci est un bon indicateur… mais l’expérience fut excellente. L’organisation est quasiment irréprochable si ce n’est ce léger retard le premier jour, l’ambiance était formidable au camping, notamment avec ce campement qui avait apporté non seulement leur propre DJ pour prolonger la fête jusqu’au bout de la nuit, mais aussi un mec chargé de faire la sécurité. Alors oui, le festival fait à mon goût beaucoup trop de place à l’EDM, drainant par là-même un public de jocks et de pétasses assez insupportable, et le risque que cela ne s’arrange pas est assez grand… Mais difficile de faire la fine bouche avec des artistes sur la quatrième ou cinquième ligne de l’affiche qui seraient des headliners dans certains festivals européens, il y a du choix, au moins. Bref, moi qui étais assez dubitatif pour passer mon chemin les précédentes années (et rater des crus excellents, bêtement), je suis conquis, et j’ai d’ailleurs d’ores et déjà réservé mon pass pour l’édition 2016. Con-con-complètement con-quis, je vous dis.
Commentaire de troll
21/4/2017 @ 15:53
Le meilleur son de madeon c’est quand même le remix meuporg