Moi j’balance t’vois
La chanteuse (faut le dire vite) Diam’s, dans Le Parisien: “J’entends dire : ‘Ils auraient pu s’exprimer autrement qu’en brûlant des voitures…’ Mais ça fait quinze ans qu’on rappe, messieurs-dames ! Quinze ans qu’on parle de tout ça dans nos textes ! Et personne ne nous écoute.”
Écoutons donc les revendications de cette courageuse jeune femme qui n’a pas peur de dénoncer ces maux qui ont provoqué la colère des banlieues:
Laisse-moi kiffer la vibe avec mon mec j’ai pas de temps à perdre dans des prises de tête
Pourquoi tu m’observes, pourquoi tu me regardes ? Tu veux mon mec ou quoi ?
J’te mets en garde, on touche pas à ça, on baisse les yeux t’as cru qu’t’avais du style dans ton peau de pêche bleu
Mais meuf j’ai le même, on a toutes le même car on va toutes se ruiner chez H&M
J’sais que je suis pas une bombe latine ni que je suis pas une blonde platine
J’sais que tu veux pas que j’t’égratigne. Tu galères ? Ben viens j’te présente le DJ derrière les platines.
J’sais que j’suis pas une bombe latine ni une blonde platine, DJ!
Pigé, Sarko ?
Commentaire de bart
7/2/2006 @ 16:20
Mouais… Si on commence comme ça, on peut également évoquer les membres d’IAM qui se sont fait connaître avec “Je danse le mia” et qui allaient “chez Dechavanne faire les bouffons”, dixit NTM. Ou les NTM, justement, qui réussissaient à passer à la radio grâce à “La Fièvre” avant que Joey Starr aille faire le bouffon à son tour dans “60 jours/60 nuits”. Quoiqu’on pense d’eux, ils avaient aussi, à côté, d’autres textes plus pertinents sur les banlieues.
Même Diam’s, d’ailleurs, eh oui. Bien que j’aie du mal avec sa musique, quand elle a commencé en amateur ou avec l’album “Premier mandat”, les paroles étaient d’un autre niveau que “DJ”. Un niveau un peu plus élevé (un peu).