Failtival, part Deux
Diam’s, BB Brunes, Jacques Higelin, Vanessa Paradis, c’est peu de dire que les têtes d’affiche de ce samedi à Solidays m’enthousiasment assez peu: le premier truc à vaguement susciter l’impatience est programmé après minuit. Sushi et moi nous mettons néammoins en route vers 16h et tandis que nous arrivons à Boulogne – Jean Jaurès j’envoie un message à Matthieu que je n’ai pas réussi à retrouver la veille: coup de bol, à peine m’a-t’il répondu que nous tombons sur lui dès la sortie du métro. Nous nous mettons en route vers l’entrée du festival et après une grosse vingtaine de minutes arrivons à la file d’attente, petite frayeur parce que nous nous disons que nous allons encore attendre une plombe (et d’après les témoignages que j’entends, avec mes trois quart d’heure de la veille je suis presque un privilégie vu que certains ont attendu une heure trente) mais pour patienter nous avons deux bouteilles de whisky-coca et une bouteille de vodka-pomme à descendre. Sous ce cagnard ça ne rafraîchit pas des masses donc je me torche les deux canettes de DrPepper trouvées à Franprix quelques minutes plus tôt, et puis les orga ouvrent une nouvelle file pour les gens disposant déjà de leur bracelet, ce qui est une excellente chose puisque nous avançons alors très vite pour atteindre la zone de fouille. Matt et Tom passent avec une bouteille de Coca à moitié vide ouverte sans bouchon, je ne vois même pas si la sécu renifle la bouteille, tout ce que je sais c’est qu’ils arrivent à rentrer avec. On apprendra plus tard que dans le passage entre le camping et le festival des nouvelles fouilles seront organisées, assez logique vu qu’à l’entrée on arrivait à rentrer de l’alcool sans trop de difficulté.
Alors que nous avançons vers la buvette Vanessa Paradis a fini son set et on ne peut pas dire que nous soyions déçus d’avoir loupé ça, ni Matthieu ni Emma ni Loïc ne veulent faire un saut à l’élastique avec moi le lendemain alors je suis un peu triste mais j’apprends qu’on peut le faire tout seul, yay. Nous sommes posés sous la tonnelle devant le bar Desperados et un son horrible provient de la scène à côté, les BB Brunes commencent leur set et musicalement c’est comme prévu abominable, des textes insipides, une musique quelconque et techniquement c’est vraiment pas folichon, pour que j’entende le batteur faire des erreurs faut vraiment qu’il soit mauvais, si c’est ça le renouveau du rock français je préfère mourir avant d’avoir 30 ans: BB Brunes me fait regretter que personne au festival n’ait amené de vuvuzela.
Nous nous dirigeons vers Babylon Circus même si je sais déjà ce que je vais en penser, et ça ne loupe pas: okay c’est festif, ils mettent l’ambiance et tout le monde danse, mais perso j’ai toujours eu du mal avec ce que j’appelle pour rire la musique pour fumeurs de ganja. Ça ne me parle pas, ça ne m’amuse pas, ça me fait remuer mon boule un minimum parce qu’il y a de la bonne humeur et de la bonne volonté, mais ça m’ennuie très rapidement. Et puisque Sushi a rapidement sa dose lui aussi nous retournons sous la tonnelle nous en jeter une, alors une sonorité plutôt agréable se fait entendre et nous tendons l’oreille, c’est la musique d’attente avant le prochain concert, et nous rions parce que c’est du Tool et que c’est typiquement le genre de groupe qui ne passera JAMAIS à Solidays, ou alors faîtes-moi mentir messieurs les orgas allez ce serait cool.
Et là, la claque. La putain de claque, la révélation de cette journée et probablement de ce festival. Rodrigo y Gabriella, duo de guitaristes originaires de Mexico, assument sans complexes un style aux sonorités espagnoles mais profondément influencé par le rock: leur énergie transporte la foule, leur son est incroyable, alternant flamenco et metal et entremèlant les genres avec maestria. C’est rock, c’est fort, et sous le soleil encore bien violent du début de soirée la chaleur est à son paroxysme. Le public en veut, le public en redemande et à la fin de leur fantastique set je ne regrette qu’une chose: qu’on ne puisse pas avoir une deuxième prestation de leur part à la place de Diam’s…
Après une si bonne surprise, je suis plein d’espoir en me dirigeant vers la scène accueillant Jamie Lidell, je connais vaguement son nom alors je me dis que oui, peut-être, pourquoi pas, et en fait non au bout de trois morceaux nous nous faisons tellement chier que nous nous barrons, dire qu’il remplace Wolfmother, quelle tristesse, bon sur l’autre scène c’est Toots & the Maytals qui d’après le programme “apportent le son original de Kingston à Solidays”, ouais non merci la musique de fumeurs de ganja j’ai eu ma dose pour aujourd’hui déjà. Nous allons manger alors que Diam’s entre en scène, j’ai une pensée émue pour Bertrand qui depuis la régie va devoir se morfler tout le concert, de là où nous sommes c’est surtout un bruit de fond mais c’est déjà beaucoup trop, je surprends Sushi en train de fredonner un morceau, il se défend en arguant que des potes à lui sont fans mais c’est louche, se méfier de ce mec à l’avenir (même s’il m’a gentiment hébergé pendant deux nuits, big up wesh wesh gros).
A 23 heures, nous allons voir Jamaica et malgré un nom de groupe qui fait super peur, c’est du bon gros rock énergique qui remue bien et c’est la deuxième meilleure surprise de la journée, il va falloir surveiller ces petits gars parce qu’ils ont de la patate à revendre et le public est conquis, ça remue bien et ça saute partout, et qu’est-ce-que c’est cool d’avoir eu une alternative aussi bonne à Higelin.
Et puis ça y est, minuit et quelques, le concert que j’attends depuis ce matin va enfin commencer et j’ai un peu peur parce que les déceptions de la veille étaient à la hauteur de mes attentes, mais heureusement dès les premiers beats je suis vite rassuré: Chinese Man arrache. C’est efficace, c’est carré, ça bouge, c’est putain de bon, chaque nouveau morceau fait vibrer la foule, la scène est trop petite, ces mecs auraient dû être sur la grande et pas sous ce chapiteau minuscule, la chaleur est à son maximum alors qu’il est plus d’une heure du matin. Une tuerie.
Comme quoi, c’est en attendant strictement rien qu’on passe les meilleures journées. Du coup, j’ai bon espoir pour aujourd’hui, dimanche.
Commentaire de bishiboosh
27/6/2010 @ 12:47
Ca y est, tu es vieux, tu méprises les jeunes hippies. Sinon me semble que y’avait Oldelaf et Monsieur D hier soir nan ?