Angoulème 2005
Le voyage Paris-Poitiers de jeudi soir fut un brin chaotique. En effet, en raison de l’agression d’une contrôleuse sur un TER dans la région de Toulouse, des agents de la SNCF ont pris le parti d’un mouvement social spontané qui a paralysé un paquet de trains pendant plusieurs jours. En ce qui me concerne, le résultat était simple: un seul train à partir de 17:30 pour se rendre à Poitiers, alors qu’il y en a 5 d’habitude. Mon billet indiquant 19:50, et le train au départ étant celui de 18:50, ma station assise n’était pas assurée. Ce qui devait arriver arriva, au moment de l’affichage du numéro de voie ce fut la pagaille, tout le monde se pressant histoire de réussir à monter dans cet unique TGV. C’est debout, coincé contre le compartiment à bagages (et donc le cou plié en deux) que j’ai effectué les 2h20 du voyage, oui, 2h20 au lieu d’1h30 puisqu’en raison de l’affluence le train a circulé à vitesse réduite. Il m’a donc fallu prendre mon mal en patience avant de pouvoir me perdre dans les bras de ma douce et tendre qui, le lendemain, anima un séminaire avec maestria et reçut les félicitations – largement méritées- du public.
Samedi matin, nous sommes à Angoulème, à patienter dans le froid que les portes s’ouvrent. Il caille un brin et un clébard a eu la bonne idée de déposer une monstrueuse bouse au milieu de la file d’attente. Sympa. Une fois entrés, nous nous précipitons chez Delcourt. Objectif: Cha. Nous jetons un oeil au tableau qui indique les auteurs présents pour les dédicaces, Cha est annoncée de 10:00 à 13:00 et de 15:00 à 18:00.
Il est 10:05, elle n’est pas encore là. Nous faisons un tour, le temps de faire quelques emplettes, Titejuju s’offre Helpie en espérant bien une dédicace un peu plus tard, Capucine lui fait un magnifique dessin sur son exemplaire de Corps de rève.
11:30, Cha n’est toujours pas là, nous allons nous ballader sous une autre bulle où nous rencontrons de très sympathiques auteurs québecois des éditions Les 400 Coups. Titejuju craque sur Petits Mensonges de Phlpp Grrd tandis que je me laisse tenter par les deux albums du Naufragé de Memoria que Jean-Paul Eid me dédicacera.
12:15, retour dans l’autre bulle, Cha n’est toujours pas là, mais Baloo me décore joliment une de ses oeuvres. Nous tournons à la recherche de Melaka, elle est chez Glénat non ? Ou chez Casterman ? Ou Dargaud ? Un affreux doute nous ronge. Nous faisons le tour des stands sans succès, il est 13:00 et la faim commence à nous tirailler.
Et c’est alors que nous prenions la route d’un repas bien mérité que Titejuju reconnaît Melaka en pleine rue ! Cette dernière semble un brin surprise, mais nous accompagne jusqu’au stand de L’Association où elle nous dédicacera un exemplaire de son Romain. Je m’offre le fameux Lapinot et les Carottes de Patagonie de Trondheim, dernier Lapinot qui manquait à ma collection, dommage que Lewis ne soit pas dans les parages, mais j’ai déjà une dédicace de lui donc je ne suis pas trop déçu. Par contre, nous commençons a désespèrer de voir Cha arriver.
Nous partons manger et revenons vers 15:00 après un détour par la bulle réservée aux goodies, et l’espace jeunes talents. Cha n’est toujours pas là. Nous patientons une demie-heure, mais lassés d’attendre, un brin fatigués (la foule est usante) et désireux de rentrer avant la nuit, nous abandonnons et nous dirigeons vers la voiture, non sans déplorer la déception qui nous étreint. Je ne sais pas pour quelle raison Cha était absente, mais si c’est bel et bien parce qu’elle a « trop fait la fête » comme il nous l’a été dit, on ne peut que déplorer un tel manque de professionnalisme pour un festival comme celui d’Angoulème… surtout vis à vis de personnes admiratrices de son travail et venues la voir en particulier. Dommage.
Au final ce festival restera néammoins comme un bon souvenir, en partie grace à la bonne humeur des auteurs québecois avec qui nous avons échangé quelques rires. Par contre, je ne sais pas si j’y retournerai fréquemment: la course à la dédicace est un sport qui finalement n’est pas si excitant à mon goût.
Commentaire de Stevesse
31/1/2005 @ 18:11
Ce n’est pas une course de se faire dédicacer une BD. Je trouve plus agréable de faire la queue une après midi entière pour avoir une dédicace d’un auteur que j’apprécie et avec qui je pourrais échanger quelques mots. Encore faut il que l’auteur soir présent bien sûr.