Avec des amis comme ça…
L’affaire qui agite la sphère médiatico-morandinesque cette semaine, c’est le cas Doc Gynéco, malmené sur le plateau de Ruquier samedi dernier. Cet extrait de l’émission permet d’observer une partie de l’échange, il ne permet malheureusement pas en revanche pas de constater que le Doc, avant qu’on s’occupe de son cas (et pendant que Roland Dumas, pourtant de gauche, se faisait salement savater la tronche), a écouté son iPod, dessiné des petits bonshommes, et ostensiblement affiché qu’il se faisait quand même bien chier.
J’ai noté quelques trucs:
- Mustapha est un sale con. Son agressivité à l’égard de Doc Gynéco est proche de l’incompréhensible. On est presque tenté de prendre la défense du Doc quand on voit à quel point Mustapha est à deux doigts de le mordre.
- Doc Gynéco est un sale con. Il n’a manifestement pas idée de ce que raconte le livre qu’il est supposé avoir écrit. Il n’a strictement rien à dire si ce n’est insulter les chroniqueurs, il n’a aucun argument à opposer, rien. Sa réflexion à Polac est d’une bassesse rarement atteinte.
- Laurent Ruquier est un sale con. Qu’est ce qu’on s’en branle de sa justification à être de gauche ? Pour quelle raison a-t’il fait couper au montage, je l’ai appris par la suite, la réflexion raciste de Mustapha à Gynéco, le comparant à un Bounty “noir à l’extérieur mais blanc à l’intérieur” ?
Après visionnage il me semblait tout de même que Gynéco sortait plutôt gagnant malgré son attitude détestable et son habituel état léthargique. La férocité de Mustapha et l’hypocrisie de Ruquier avaient largement contribué à ce résultat.
C’était sans compter sur le sens de la comparaison du Doc. Lundi, dans l’émission de Jean-Marc Morandini sur Direct8 (on pouvait bien entendu se douter qu’il s’emparerait de “l’affaire”), Doc Gynéco s’est en toute logique placé dans le rôle de l’innocente victime qui venait de bonne foi parler de son bouquin et à qui l’on a reproché ses amitiés politiques. C’est probablement par accident que son bouquin parle… de ses amitiés politiques. Doc s’est donc comparé à un “prisonnier porteur de l’étoile jaune” qui se serait retrouvé “entouré de nazis prêts à lui sauter dessus”, le plateau de Ruquier n’étant donc qu’un Auschwitz des temps modernes. Morandini change de couleur et essaye de faire revenir le Doc sur ses propos, manque de bol celui-ci insiste. Morandini change de sujet. Puis vient la question que beaucoup attendaient: “Est-ce que Nicolas Sarközy vous a promis de règler votre petit problème avec les impôts si jamais il est élu ?” Il y eut un silence, puis Doc Gynéco se lança dans un périlleux numéro de langue de bois, tournant autour du pot, tentant d’esquiver la question, ne confirmant jamais les faits mais ne les infirmant jamais non plus. Le téléspectateur sera libre d’apprécier cette réponse de haut vol (et de considérer que la réponse est oui, faudrait pas trop nous prendre pour des cons non plus).
Je me suis longtemps demandé ce que Nicolas Sarközy avait à gagner à s’afficher avec Doc Gynéco. Je me le demande encore un peu plus désormais. Et peut-être bien que lui aussi commence à se le demander.
Et s’il ne le fait pas, peut-être qu’il devrait.
Commentaire de Jy
6/2/2007 @ 14:05
“Le téléspectateur sera libre d’apprécier cette réponse de haut vol (et de considérer que la réponse est oui, faudrait pas trop nous prendre pour des cons non plus).”
*DONG* Naïveté detected *DONG*