Those idiots will never learn
Lu sur NoFrag:
Interview de Nicolas Eypert, le creative director de Red Steel (…) A noter la justification d’Ubisoft pour expliquer l’absence de gore, de démembrements et même de sang dans Red Steel : « La Wii est faite pour s’amuser et pour tout le monde. Comme elle est très facile à prendre en main, n’importe qui peut jouer : un joueur, un gamin, un non-joueur, un papy… Et pour la majorité d’entre eux, le gore n’est pas important. Ils veulent juste s’amuser ! C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de gore dans Red Steel. C’est comme réaliser un Indiana Jones : les gens veulent de l’action sans pour autant être dégoûtés par le sang. Donc pas de gore. »
Nintendo fait donc un bond en arrière de plus de 10 ans: le premier jeu à vraiment montrer du sang sur une console de chez eux fut Mortal Kombat 2, en 1994. Par la suite, les développeurs ne se posèrent plus réellement la question de la censure et c’est ainsi que les Resident Evil dégoulinants purent sortir en version gore sur Gamecube. Et voici qu’en 2006, sur Wii, un jeu se déroulant dans le monde des Yakuza sera proposé sans aucune goutte de sang. Difficile de croire à une autocensure d’Ubi Soft. Si la Wii se plante, ils ne pourront pas dire qu’ils ne l’auront pas cherché.
Quant à Môssieur Eypert, qu’il apprenne qu’un papy ou un non-joueur ne s’amuse pas moins en voyant du sang à l’écran. Qu’un Resident Evil dont les zombies ne meurent pas dans une explosion sanguinolente perdrait beaucoup de son intérêt. Qu’un jeu dans lequel on taillade du Yakuza au sabre n’est pas une simulation de Bisounours. Et qu’avant de raconter des conneries, il devrait revoir Indiana Jones and the Temple of Doom dans lequel le chef spirituel des Thuggees, Mola Ram, arrache à mains nues le coeur d’un infidèle encore vivant.
Commentaire de remouk
21/9/2006 @ 12:49
Il s’agit pourtant bien d’auto-censure. La preuve, une interview toute récente de Reggie Fils-Aime à MTV :
Si Ubi Soft ne veut pas de sang, c’est surtout pour obtenir une classification plus large, dans le but d’être vendu dans le plus d’endroits possibles. Parce que si en France les grandes enseignes ne se gênent pas pour vendre les jeux 18+, ce n’est pas le cas dans tous les pays.