Décomplexés
Devedj qui traite Comparini de salope, c’est un peu comme Copé qui compare des sympathisants socialistes à des cloportes: c’est le langage de la nouvelle droite, celle de la rupture qu’on peine un peu à voir, la droite décomplexée. J’ai toujours été émerveillé devant ce terme de “droite décomplexée”, c’est la droite qui n’a plus de scrupules à aller draguer chez Le Pen, c’est la droite qui considère l’appellation droits-de-l’hommiste comme une insulte. Il va falloir s’y habituer, parce qu’on est pas près d’en voir la fin.
Mais je crois que le plus pathétique, le plus lamentable, et auquel je vais avoir le plus de mal à m’habituer, c’est l’absence complète d’autocritique, de remise en question, et d’introspection dont font preuve les adorateurs de l’UMP: « C’est spontané, c’est frais et c’est plutôt un compliment pour cette dame. Voyons le bon coté, les hommes politiques sont en fait comme tous le monde, plein d’humour, il est vrai un peu machiste, mais ça, c’est pas nouveau ! » Les mecs, ça leur arracherait le fion d’admettre que Devedj a merdé dans les grandes largeurs, damage control à fond, défendons l’indéfendable ! À gerber.
Commentaire de Ertaï
29/6/2007 @ 11:13
Faut savoir ce qu’on veut, la langue de bois ou la langue de vipère ?