Le quatrième jour
Difficile de quantifier à quel point j’ai pu aimer la série 24. Depuis la première fois où je suis tombé dessus, un peu par hasard après avoir lu une critique élogieuse dans le programme télé – par chance, il s’agissait des deux premiers épisodes de la saison 1 – je trouvais dans cette série une dynamique, un rythme, une originalité que j’avais rarement connu auparavant. L’intensité atteignait des niveaux que même les meilleurs épisodes de X-Files n’avaient jamais ne serait-ce qu’effleuré. Chaque fin d’épisode était extrêmement frustrante et provoquait une terrible impatience. Je faisais fi de-ci de-là des quelques incohérences – que dis-je, je les balayais du revers de la main tellement celles-ci étaient mineures par rapport au plaisir que je prenais.
J’étais un fan.
Et puis un beau jour, la saison 4 est arrivée. Et tout s’est écroulé. Oh, durant les premiers épisodes j’y croyais encore un peu (on ne brise pas un si beau rêve d’une telle façon) même si l’ensemble me laissait l’impression désagréable de retrouver des travers que j’avais déjà pu noter lors des saisons précédentes. Et, plus la saison avançait moins le doute était de mise. Dès l’épisode 12, il m’était désormais possible de déclarer qu’entre 24 et moi, quelque chose ne passait plus, et risquait de ne plus jamais passer, à moins d’un sursaut des scénaristes pour finir sur une seconde moitié de qualité.
Et à mon grand désespoir, le sursaut n’est jamais vraiment venu (tout juste une fin d’épisode plus réjouissante que les autres). Ce qui fait mal, quand on adorait la série à l’origine. Et c’est encore pire quand on a quelques notions d’informatique, parce qu’on se rend vraiment compte que les personnages racontent n’importe quoi, et je pèse mes mots, dès lors qu’ils utilisent un ordinateur. Le plus grave, c’est que même quelqu’un qui n’a pas spécifiquement de compétences en informatique remarque des énormités, c’est dire. Ils pourraient raconter “je te lance le singe dans le carburateur de la banane géante qui fait moto-crotte pour trouver les terroristes”, ça aurait autant de signification que les pseudo-termes techniques à la con qu’ils utilisent.
Comble du comble, quand une série aussi réputée devient non seulement un truc bidon mais en plus un écran publicitaire pour Cisco, le résultat n’en est qu’encore plus insupportable. Entendre un des personnages principaux de la série carrément prononcer le slogan de la marque tout en vantant le produit, je pensais que ça ne m’arriverait jamais. Même quand Wayne’s World avait parodié le product placement, cette manie de coller des publicités déguisées dans les oeuvres de fiction, ils n’avaient pas osé aller aussi loin. Là, pas de détails ou de considérations. Si vous n’avez pas peur des spoilers, les choses dont je parle sont disponibles ici. Le putain de slogan, bordel de merde !
Déçu. Déçu. Oh! que je suis déçu.
( Si j’en crois les forums certains ont aimé quand même, alors ne vous privez tout de même pas de regarder la saison 4, faîtes vous une opinion et revenez en parler ici, je suis ouvert à tout avis. )
Commentaire de Trem_r
27/5/2005 @ 9:21
Et bien comme quoi, s’attacher à certains détails peut faire manquer sûrement la meilleure des 4 saisons, je n’ai jamais été autant secoué devant 24 que pendant cette 4e saison.
Le vocabulaire informatique, les pubs Cisco, ou LG, ou autre, c’est le folklore depuis le début de 24, la pub fait partie intégrante de la série, comme les ordinateurs qui font bip bip, Jack Bauer qui est trop fort, et des déplacements géographiques chelous, s’attacher à ce genre de réalisme n’est pas vraiment l’idéal pour apprécier le divertissement, car ça en est un à la base, et sans nul doute parmi les meilleurs actuellement.
Moi j’ai sincerement adoré, je ne dévoilerai pas les détails du pourquoi, mais avec un little spoiler, je dirais que le fait que ce soit la première saison sans Kim doit faire partie des arguments ;)