C’est pareil, mais en moins bien
Le Miracle de l’Amour est la suite directe de Hélène et les Garçons. La précédente série s’était un peu mal terminée: les garçons veulent casser la gueule à des méchants qui ont violé une de leurs copines, quand c’est Jack Bauer qui le fait ça passe, pour du AB Productions c’est quand même un peu limite, Alors TF1 a décidé de saborder la série, et de repartir à zéro en changeant le titre. Pour le reste, c’est quasiment tout identique même si le cast est revenu au “noyau dur” d’origine et qu’on a dégagé certains personnages secondaires pas forcément utiles.
Nos comiques décident de tous emménager dans une grande maison. Les garçons sont maintenant de grands professionels de la fin de morceau et font même des concerts et des tournées, ça peut vous paraître incroyable mais il y a bien des gens qui écoutent de la chiptune ou dépensent des centaines d’Euros pour aller voir Lady Gaga alors personnellement plus rien ne m’étonne. Les filles ont toutes des petits boulots histoire de payer le loyer qui doit quand même être assez hardcore vu la taille de la baraque. Linda est mannequin, pour des raisons symboliques durant la série son poids alternera donc entre “squelettique” et “grosse vache”. Par contre, après dix ans passés en France elle se coltine toujours son accent à couper au couteau, genre elle force le trait exprès pour se donner un genre et séduire les mecs, mais vu que la moitié du cast lui est déjà passée dessus on se demande pourquoi elle continue. Le personnage d’Adeline est lentement en train de pokévoluer en Manuela, un changement de nom dont la raison m’échappe toujours un peu et qui sera probablement toujours analysé par les ABphiles des générations futures.
C’est aussi l’arrivée, fraîchement débarqués de la catastrophe Garçons de la plage, de Tom Schacht (qui interprète Tom, pour un mec qui parle pas français c’est pratique et pas trop compliqué), sémillant suédois blond qui a quand même l’air bien aryen et d’Annette Schreiber (qui interprète Cynthia malgré son gros accent de mangeuse de choucroute à la bratwurst arrosée de bière) qui est son pendant en fille. C’est bien simple, si vous aviez l’impression qu’Agyness Dein avait inventé quelque chose avec son look, revoyez vos classiques: elle a tout pompé sur le personnage de Cynthia.
Pour le reste ? Bof. C’est insipide, peu inspiré, ça ne se démarque jamais du mythe fondateur Hélène et les garçons et la seule qualité c’est qu’Hélène, le personnage le plus chiant de l’univers, disparaît progressivement de la série, tandis que le sémillant Patrick Puydebat toujours aussi charismatique étincelle de mille feux. Tout ça pour dire que le Miracle de l’Amour c’est quand même pas mal de la merde, c’est un peu comme passer directement des Bronzés aux Bronzés 3 sans passer par la case Bronzés font du ski. Vous voyez l’idée.
Critique initialement publiée sur SensCritique.