War in the Gulf II : Die Harder
Je ne reviendrai pas sur les bien-fondés de cette guerre, j’en ai déjà parlé par le passé.
Hier soir au JT de France 2, un journaliste racontait que Bagdad était désormais dans un état de grande tension, contrairement aux jours précédents où rien ne laissait deviner l’arrivée imminente d’une guerre. Images à l’appui, montrant sacs de sable, barricades le long des boulevards et des avenues, hommes armés de kalashnikov et autres bazookas.
Seulement, comme pour contredire le journaliste, ces hommes armés souriaient à la caméra. Voire étaient carrément rigolards. J’ai du mal à croire qu’ils se forçaient à rire pour montrer qu’ils étaient contents, j’ai du mal à croire qu’ils riaient pour évacuer cette tension.
Non, ils riaient parce que complètement déconnectés de la réalité, ils doivent s’imaginer qu’ils vont participer à une sorte de gigantesque partie de Paintball, on rigole bien, on s’amuse, et ensuite on va se descendre quelques bières entre potes. Ou alors ils s’imaginent qu’ils vont gagner contre les américains, qui sait. Je leur donne environ 15 secondes avant de se faire massacrer quand les GIs vont arriver sur Bagdad, s’ils ne se sont pas déjà pris une bombe sur le coin de la gueule, mais eux ils ont l’air d’y croire. Allah ackbar, hein ?
Quel contraste flagrant avec les images d’enfants irakiens vus quelques minutes plus tôt. Des images montrant des visages emplis de peur. Et des yeux pleins d’une immense détresse. Eux ont compris. Et bizarrement, eux ne rient pas.