Sacré vieux
Valéry Giscard d’Estaing, 80 ans aux fraises, ne manque pas d’humour. Mardi 28 février, à Londres, il a appellé Britanniques et Français à relancer le processus de ratification de la Constitution européenne.
Pour lui,”le rejet du traité constitutionnel en France a été une erreur qui devra être corrigée”, d’autant que, selon lui, “les Français n’étaient pas contre [le traité] d’après les sondages”.
Les sondages plus fiables qu’un résultat de scrutin, il fallait oser, Valéry l’a fait, surtout que les mêmes sondages ont quand même donné le non gagnant plusieurs semaines avant le résultat fatidique ! Valéry cède donc à cette tentation facile d’affirmer que les français ont voté contre Raffarin plutôt que contre le texte du traité. Mais le meilleur est encore à venir.
L’ancien président des travaux de la Convention sur l’avenir de l’Europe (2002-2003) réclame dès lors “une deuxième chance” pour le traité constitutionnel. (…) Attribuant le rejet français tant à une mauvaise présentation du projet qu’à une désaffection de la classe politique, VGE propose de recentrer le débat populaire sur la première partie du traité ??? qui définit l’architecture constitutionnelle de l’Union ??? et la Charte des droits fondamentaux, autant de sujets qui ne devraient pas porter à polémique. A l’inverse, la troisième partie du traité, qui avait été la plus décriée, passerait par la voie parlementaire.
Quel déconneur ce Valéry ! Proposer de revoter la partie I sur laquelle personne ne trouvait rien à redire histoire qu’elle soit acceptée les doigts dans le pif, et faire passer comme une lettre à la poste par les députés la partie III qui, elle, fut la principale raison du rejet du texte par les électeurs. Si le citoyen français ne savait pas déjà qu’on le prend pour un con, il serait décidément en droit de se poser la question.
Commentaire de J.
1/3/2006 @ 12:33
Il faut vraiment qu’on vote ce qu’ils veulent quoi, sinon ils acceptent pas le choix du peuple; ca a tendance à me gaver un max.