Pauvres patrons
Quand Le Monde nous fait découvrir ces entreprises pour qui le CPE était une bénédiction, c’est beau comme du Roger Gicquel: les patrons ont peur. Les patrons sont des victimes innocentes. La cause ? Simple: « Ces soucis viennent pour l’essentiel des difficultés rencontrées avec les débutants. Certes ceux-ci sont, dans leur majorité, assimilables. Mais certains procurent au chef d’entreprise des ennuis qu’il est impossible d’imaginer de loin.
Parmi ceux que le système éducatif (famille, médias, école), notoirement dégradé, envoie aux entreprises se trouvent en effet des personnes qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter, ni parler, ni écouter, ni se laver, ni respecter un horaire, ni admettre qu’on leur donne un conseil – ou qui, sans présenter toutes ces lacunes, en conjuguent plusieurs, fort gênantes. Quand vous êtes patron et que vous tombez sur un de ces cas-là, c’est dur ! Mais il sera soutenu par sa famille, ce qui compte dans nos petites agglomérations. Le syndicaliste de la ville la plus proche viendra le défendre pour mener la lutte des classes dans l’arrière-pays, et fera tout pour vous envoyer devant les prud’hommes. Les indemnités réclamées sont de nature à couler votre entreprise et vous-même. Vous vous tirez de l’épreuve, au mieux, avec plusieurs jours et nuits d’angoisse. »
Quelle effroyable situation ! Pauvre patron d’entreprise qui bien malgré lui embauche n’importe qui, ou plutôt non, qui embauche un excellent acteur. Acteur tellement convaincant qu’il a réussi lors de l’entretien préalable à faire croire qu’il savait lire, écrire, compter, parler, écouter, se laver et arriver à l’heure ! Ou bien peut-être oblige-t’on ces malheureux à embaucher un quota d’asociaux complets, au titre de la discrimination positive ? Quelle abominable législation que la notre, qui empêche l’honnête patron, innocente victime de notre modèle social archaïque, de licencier un salarié aussi incompétent ! On devrait d’ailleurs, à titre préventif, mettre en place une loi qui permettrait d’envoyer en prison le minable qui a embauché l’autre débile.
Commentaire de batou
15/4/2006 @ 23:45
On t’y verra après ton troisième procès aux prud’hommes alors que t’essaies de faire tourner une boite de 10 personnes.