Life’s good, isn’t it ?

Dans la catégorie: Gratuit³ — kwyxz le 13/03/08 à 10:35

Invités à une soirée de présentation du nouveau téléphone LG KF600 nous arrivons presque pas trop en retard à l’étage du Wash Bar: 20 heures au lieu de 19h30 ça va, on est pas aux pièces. Nous tombons directement sur l’amie Flaoua qui a eu le bon goût de penser à mes fantastiques reviews de soirées branchées, et à mon intérêt toujours aussi vif pour le gratuit gratuit gratuit (morfal un jour, morfal toujours). Nous sommes rapidement rejoints par Peerou et commençons à nous gaver de petits fours (ah bin eh), la plupart très bons, d’autres disons un peu plus expérimentaux (non vraiment, le foie gras j’adore ça avec du pain d’épices, mais avec de la mousse au chocolat c’est vraiment trop étrange pour moi). Les serveurs-euses sont affables et nous rincent allègrement, un coucou à Delfine, la soirée se déroule dans la bonne humeur sans que ça dégénère en dancefloor avec pétasse Guetta aux platines.

Quelques exemplaires du téléphone sont en libre essai un peu partout, si la prise en main est plutôt bonne j’avoue être resté un peu déçu par le côté “gadget” de l’écran tactile, qui finalement n’apporte pas grand chose contrairement à, par exemple, un iPhone, un N95 ou un HTC. N’exploiter qu’un tiers de l’écran est déjà une limitation, mais si c’est pour afficher une croix directionnelle dessus afin de naviguer au milieu d’icônes je ne vois réellement pas l’intérêt. Dommage parce que le design est chouette et que les touches sont agréables au toucher. L’UI est sobre, un peu trop peut-être (on a un peu de mal à voir à quoi correspondent certaines icônes) mais le tout répond assez rapidement. Enfin, dommage que sans carte SIM il soit impossible de tester les 3/4 des features du téléphone ! Fleur lance un premier jeu permettant de gagner un exemplaire du téléphone, il s’agissait de retrouver deux logos LG cachés quelque part dans la pièce, de les prendre en photo et de les envoyer via Bluetooth. Dès qu’un des logos est trouvé, c’est la cohue autour afin de le prendre et de l’envoyer, et les plus habitués sont évidemment les plus rapides. Le second jeu consistait à reproduire l’un des tableaux présents dans la pièce au moyen de morceaux distribués à chacun, c’est mon équipe qui gagne, woo-hoo, j’ai une chance sur 8 de gagner un KF600… ah bin zut, perdu, je ne gagne jamais aux tirages au sort décidément. Le troisième jeu est un tirage au sort parmi la quarantaine de participants pour offrir 3 téléphones, la main innocente de Fleur pioche le carton de Peerou, d’Ulrich et d’une troisième personne dont je n’ai malheureusement pas entendu le nom. Un peu pompettes, nous saluons notre hôte et tirons notre révérence: demain il faut se lever tôt. Une soirée sympa donc, manquant peut-être un peu de folie, c’était pas ultra guindé non plus mais j’imagine qu’on ne va pas non plus faire la nouba dans les soirées branchées, et puis on était vraiment très bien soignés question bouffe et alcool alors on ne va pas faire la fine bouche, merci LG, et Peerou si tu mets ton téléphone sur eBay je te dénonce.

Spamiam

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 12/03/08 à 15:41

Subject: BRIOCHE PASQUIER vous donne rendez-vous sur le chat Erecrut.com

Les spams que je reçois viennent tout d’un coup de prendre une toute autre saveur.

Don’t worry, I’m from the Internets

Dans la catégorie: Geekeries,Monte le son — kwyxz le 2/03/08 à 14:59

Vendredi soir, pas encore remis de ma nuit mouvementée direction le Zenith pour retrouver Raf et Niko et notre vieux pote Josh. Après une première partie bien sympa qui permettra de s’échauffer un peu (Biffy Clyro, dont j’ai cherché longtemps où j’avais déjà lu le nom – et j’ai trouvé: sur les affiches de Rock en Seine l’an dernier) les Reines de l’Âge de Pierre entrent en scène dans un décor de lustres rococo, leur charismatique frontman fait hurler sa guitare et c’est parti pour un set court (1h15) mais bien bon. Pas de “Medication” ou de “Another Love Song”, mais un “Go with the flow” toujours bienvenu, un “Do it again” bien agréable, un “Era Vulgaris” inattendu, un “No one knows” de rappel intense et une conclusion majestueuse avec “A song for the dead” (pour la setlist complète, c’est ). Le son est bon pour du Zenith, le public est en forme mais ça ne semble pas trop bastonner, par contre les vigiles de la sécurité sont clairement agressifs et remontés, à tel point que Homme interrompra le concert à deux reprises, une première fois pour avertir un des vigiles (“Security, easy on the kids. They’re here to drink, and have a fucking good time. You do not want to get fired in front of all these people.”) et une deuxième fois pour… le faire dégager (“You. You. You’re fired. Bye bye.”). J’avais déjà remarqué que les mecs de la sécu du Zenith étaient limite, mais là ça a battu tous les records. Retour en métro histoire d’aller picoler un brin à Pigalle avec Sushi et sa bande, mais la fatigue est trop présente, je tire ma révérence vers 1h30 du matin pour profiter d’un sommeil réparateur.

Samedi, après être allé gaspiller mon argent pour acheter des trucs rigolos, je décolle (toujours avec Sushi) en direction de Bourse puisque nous nous rendons à un grand moment de bonheur musical, la précédente édition ayant été une franche réussite. Petit détour au Truskel rapidos histoire de boire une petite binch, nous retrouvons Becky, Pipo et sa chairie, la fine équipe du Edward’s and Sons, et direction la file d’attente, qui fait déjà une bonne dizaine de mètres. Nous serons rejoints par la suite par d’autres happy few, Astigo et Chloé, Tamiflu, et plein de gens qu’en fait je ne connais pas mais qui sont des friends of friends comme on dit. Ce qui, avous-le, est un peu laid pour les gens derrière nous vu que de 6 on est passés à une bonne vingtaine, que la file fait maintenant quasiment cinquante mètres de long et que l’on rentre au compte-goutte.

La mauvaise surprise de la soirée fut immédiatement découverte: le prix des consos, complètement prohibitif. 7 Euros le soft, 10 Euros le drink et 12 Euros le cocktail, je ne connaissais pas le Bizen mais ça ne m’a clairement pas donné envie d’y remettre les pieds. Écoeuré, Pipo décide de boire sa conso offerte avec l’entrée et de se barrer aussi sec. Il est comme ça Pipo, faut pas le broncher. Je décide de rester un peu pour profiter de l’ambiance (et surtout, venant de m’envoyer une bière, je suis moins pressé de boire ma conso) et d’aviser en fonction. Mais la magie refonctionne: ouai, Ice MC, NoSe & Menelik, Capella, Alliage et Reciprok c’est de la merde, mais ffs SAY TOUTE MA JEUNESSE alors laissez-moi au moins ça, bordel. La population fresh & fresh est un peu timorée, on s’en est vite rendu compte lors d’une chouette session rock (Big Soul + Blur + Spin Doctors + Nirvana + Rage), ça ne bougeait pas des masses, je ne demande pas un pogo coudes en avant et genoux dans le bide, mais que ça se remue un minimum, que ça se bouscule, enfin quoi merde parce que vous avez plus de 25 ans c’est plus de votre âge ? Losers. Crime abominable lorsque l’intro de “Enter Sandman” est brutalement interrompue pour être remplacée par… “Wannabee” des Spice Girls. Tamiflu est aux anges, on est tous un peu deg mais c’est parce qu’on a bon goût, NOUS. La soirée se passe relativement bien, ma conso est expédiée depuis un moment, je décide de retourner au bar parce que ça fatigue ces conneries, je prends un Coca parce que je suis un peu raide, et quand on me rend la monnaie j’écarquille les yeux. 9 Euros le soft. Y’a un tarif nuit ou quoi ? Heureusement l’eau aux toilettes était fraîche et abondante (vu les tarifs je n’aurais même pas été étonné qu’on ait de l’eau chaude uniquement). 5h15 du mat, les métro vont rouvrir, on s’arrache parce que ça commence un peu à siffler dans les esgourdes, bye bye aux gens au métro Bourse, je remonte jusqu’à Grands Boulevards, pas de bouquin, pas d’iPod, je vais me faire chier en attendant le métro. Tiens, j’vais me prendre un Pepsi au distributeur parce que l’eau ça suffit. Ma pièce ne passe pas. Je gratouille, je retente. Toujours pas. Une autre, passe pas non plus. Je gratouille, je retente. Nah. Une troisième pièce de 2 Euros. Encore non. Deg, je regarde l’afficheur, 34 minutes avant le premier métro, WHAT ? Bon bin au moins j’ai le temps, je vais sur le quai de la ligne 8, insère une pièce dans le distributeur, ouh yeah à moi le Pepsi Max. Retour sur la ligne 9, il est toujours indiqué 34 minutes, c’est quand même super chelou, je vais voir le panneau qui indique les horaires, ah ouai le premier train passe à 5h59, fuck il est juste 5h27. Je me dirige vers la sortie résolu à marcher jusqu’à Répu (le temps que j’y arrive, un métro en partira) quand je remarque, assise sur ma gauche, une demoiselle au visage connu. Je m’approche, l’aborde, et en effet c’est bien Sskizo que j’ai l’insigne honneur d’être le premier à reconnaître au hasard sur un quai de métro, et ouai désolé, je sais, c’est freaky. Finalement on reste à papoter, je ne la connaissais pas vraiment en fait mis à part son blog, le temps passe très vite, le métro arrive, on continue à discuter et finalement je suis deg de ne pas avoir eu plus de temps de voyage tellement l’instant était sympa. Merci, donc. Arrivé à 6h30 chez moi je m’effondre, dodo plize.

Eh bin des week-ends comme ça, j’en veux bien plus souvent.

Become an hero

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 29/02/08 à 4:51

Il est 2h30 et je ne vais pas tarder à aller dormir. En passant devant ma machine à laver, la mémoire me revient: j’ai du linge à sortir. Tiens, la porte ne s’ouvre pas. Je tire un peu plus fort: rien à faire. Je scrute la notice, elle préconise d’attendre 2 minutes après la fin du programme… mais celui-ci devrait déjà être fini depuis longtemps. J’éteins la machine, je parviens à ouvrir la porte, je plonge la main dans le linge… floc, floc, la vidange n’a pas été faite, il y a encore plein d’eau. Nouveau coup d’oeil à la notice, il y aurait un filtre possiblement obstrué. Ouverture du panneau frontal, dévissage du loquet, merde ça coule, vite on recueille dans le panneau frontal, ah la vache y’en a beaucoup ! Revissage, vidange du panneau, dévissage, remplissage, revissage, vidange, je regarde le temps passer, 3h15, super, je suis pas encore couché… Au bout d’une douzaine de vidanges le tuyau est enfin vide et je peux jeter un coup d’oeil au filtre, en effet c’est un vrai bordel là-dedans, je comprends mieux. Je nettoie le filtre, le remets en place et je me dirige vers la salle de bains où je me brosse consciencieusement les dents.

Mais ça sent le brûlé.

Je reviens vers la machine à laver, c’est quand même pas ce qui obstruait le filtre qui aurait pris un coup de chaud ? Non, c’est pas ça, et en plus ça commence vraiment à sentir dans tout mon appartement maintenant. Je sors sur le palier, rien, pas d’odeur, j’ouvre les fenêtres histoire d’aérer un peu, et là c’est pire: l’odeur vient de dehors. Plus précisément, l’odeur semble venir de la cuisine de mes voisins, dont la fenêtre jouxte celle de ma salle de bains. Je passe la tête par l’ouverture, me penche en avant, snif, snif ha oui, ça pue là, ça vient réellement de la cuisine du voisin.

Bon, il est 4h du matin quand même, c’est peut-être juste une casserolle de raviolis qui a brûlé dans la soirée, si je les réveille pour ça… d’un autre côté si ça a cramé y’a plus de six heures ça ne devrait plus puer comme ça… Je ne vois aucune fumée sortir nulle part mais l’odeur devient de plus en plus forte. Je sors de nouveau sur le palier et je commence à sonner. Puis je frappe. Puis je tambourine. Aucune réponse. Remarque, je ne les ai pas entendu discuter ce soir. Ils seraient absents ? Je re-sonne, re-frappe et re-tambourine, toujours pas de réaction. Je reviens chez moi et l’odeur est plus présente encore: je ne sais plus quoi faire, si je n’ouvre pas les fenêtres l’odeur reste, si je les ouvre l’odeur empire ! En désespoir de cause, je prends mon téléphone et, pour la première fois de ma vie, je compose le 18.

“Vous avez appellé les Sapeurs-Pompiers. Nous recevons un grand nombre d’appels, ne quittez pas !” Je ne quitte pas, mais au bout de 30 secondes je me fais raccrocher au nez. Youpi. Je retourne sonner et frapper. Rien. Tant pis, je refais le 18. “Vous avez appellé les Sapeurs-Pompiers. Nous recevons un grand nombre d’appels, ne quittez pas !” Je ne quitte toujours pas, et cette fois quelqu’un décroche et une voix se fait entendre. “Vous voyez de la fumée ?” J’explique que non. “La porte de vos voisins est-elle chaude ?” Non plus. Je commence à me dire que je leur fais perdre leur temps, que c’est trois fois rien et qu’ils vont me rembarrer, mais non, le pompier au téléphone me dit qu’il envoie quelqu’un. Je me perche à la fenêtre et je les attends.

Je pensais voir arriver une voiture, c’est un camion avec lances et grande échelle qui débarque. Finalement, mon cas n’est peut-être pas si ridicule… Ils sont cinq ou six, je descends les accueillir et leur fais constater l’odeur persistante dans mon appartement. Le type manifestement le plus gradé remonte jusqu’à la fenêtre de la cuisine des voisins et l’identifie comme source de l’odeur. Il décide de réessayer de frapper à la porte. Pendant ce temps un autre pompier monte à l’étage pour vérifier si rien ne brûle là-haut. Après cinq bonnes minutes à tambouriner à la porte la voisine ouvre. Elle est seule, son mari n’est pas là. Elle est, comme son mari, originaire d’un pays de l’Est et ne parle pas très bien français; le capitaine des pompiers lui demande si elle va bien. Elle a l’air plus surprise par la présence de ces gaillards dans son petit appartement que par l’odeur intenable qui émane de sa cuisine. Verdict: elle avait décidé de se faire une tisane vers 2 heures du matin, mais s’était endormie alors que l’eau chauffait. Sa casserolle chauffée à blanc n’en pouvait plus. Je me sens un peu honteux d’avoir dérangé les pompiers pour un truc aussi banal, je m’en excuse auprès du capitaine.

“Au contraire”, me dit-il. “si vous n’aviez pas appellé elle aurait pu s’intoxiquer avec la fumée pendant son sommeil, et ça aurait pu être très grave. Quelque part, vous lui avez peut-être sauvé la vie.”

4h30 du matin, les pompiers repartent après avoir rapidement ausculté ma voisine. Je ne suis plus à 20 minutes près, je tape ces quelques paragraphes. C’est quand même pas tous les jours que je “sauve une vie sans le faire exprès” grace au filtre bouché de ma machine à laver.

Casse-toi alors

Dans la catégorie: Pol fiction — kwyxz le 25/02/08 à 12:30

C’est le dernier non-événement dont tout le monde parle: Nicolas Sarkozy a répondu « Casse-toi alors, pauvre con ! » à un badaud qui lui a sorti « Touche-moi pas tu me salis ! », refusant de lui serrer la main. Évidemment Sarkozy aurait dû prendre ça avec humour, une petite réplique genre “Ah bin lui il ne votera pas pour moi !” avec un sourire et l’affaire était pliée, c’est l’autre qui passait pour un con. Réaction d’énervement, pas bien subtile surtout pour un Président de la République, mais loin d’être l’affaire d’État dont certains se sont emparés. Il se passe des choses bien plus problématiques. Mais ce qui est toujours aussi priceless c’est la minutieuse opération de damage control dans laquelle s’est lancée la Sarkozye, qui rappelle assez étrangement celle qui avait été mise en oeuvre suite au « Cette salope ! » de Devedj.

“Le président de la République, c’est un homme spontané, direct, assez moderne dans son comportement”, a ajouté Michel Barnier. – On l’apprend donc, traiter les gens de “pauvre con” c’est moderne. Merci Michel.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a expliqué pour sa part : “J’en ai marre de ce système qui est complètement insensé où on ne retient que cinq secondes de cette visite au Salon de l’agriculture.” – Calimero découvre la vie politique. La bravitude de Ségolène Royal, c’est pourtant tout ce que lui et ses petits copains avaient retenu de l’intégralité de son séjour en Chine. Merci Xavier.

Rachida Dati, a dit sur RTL : “Qu’est ce que retiennent les Français ? Que l’objectif de Nicolas Sarkozy c’est de les protéger, par exemple comme le sujet que nous venons d’évoquer (la “rétention de sûreté”) des délinquants dangereux.” – la preuve ce matin dans les bureaux, sur les marchés, tout le monde parle de l’objectif de protection de Nicolas Sarkozy, il suffit de fermer les yeux et de se boucher les oreilles pour s’en rendre compte. Merci Rachida.

La palme revient néammoins à nos deux champions du Monde: Valérie Pécresse a ainsi évoqué “toutes ces caméras cachées, ces micros, cet internet” et Jean-François Copé “les webcams et les portables”. – OH NOES, THE INTERNETS ! Un président de la République au salon de l’agriculture qui se fait filmer, alors ça c’est du scoop coco, ça n’arrivait jamais avant. Merci les duettistes.

Je me souviens avoir lu il y a quelques mois que Sarkozy s’emmerdait grave au Salon de l’Agriculture, contrairement à Chirac qui, lui, adorait s’y rendre. La voilà la raison de l’énervement: il s’emmerde, et en plus on vient le faire chier. Au lieu de réagir de la sorte, il devrait simplement se poser la question de l’opportunité d’encore y retourner. Au point où il en est, ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée.

Pourquoi il faut lire Eolas

Dans la catégorie: Pol fiction — kwyxz le 20/02/08 à 15:41

C’est simple. Il faut le lire parce qu’Eolas, il explique très bien certaines choses.

Lettre au Canard Enchaîné

Dans la catégorie: J'aime lire,Watching TV — kwyxz le 18/02/08 à 20:27

Cher et délicieux palmipède,

Je suis un fervent lecteur de l’excellente chronique télé de Bernard Thomas « La Boîte aux Images » et l’article de la semaine dernière (“Le Canard” du 13/02) m’a beaucoup déçu.

Bernard y parle en effet de la grève des scénaristes de la WGA, guilde des auteurs hollywoodiens, qui n’a d’ailleurs pas seulement touché les séries américaines mais également le cinéma.

Tout a commencé par quelques petites coquilles: il est en effet question de “Friends” pour laquelle il ne resterait, au grand désespoir de Jennifer Aniston, que deux épisodes, petite pointe d’humour qui tombe malheureusement à plat puisque la série est terminée depuis 2004. Un peu plus loin, Bernard compare la série “Heroes” à “X 3 Men” ce qui, en supposant qu’il voulait parler de “X-Men 3”, tombe là aussi à côté de sa cible puisque ce dernier est le titre d’un long-métrage cinématographique.

Un odieux doute s’est alors insinué dans mon esprit: Bernard serait-il en train de deviser sur un sujet qu’il maîtrise mal, voire ne connaît pas du tout ? Je continuai ma lecture jusqu’à tomber, peu après un passage parlant de “pubs (pouvant) fourguer en plus le Coca-Cola”, sur une pique à Tom Fontana, auteur d'”Oz” pour HBO, auquel on refuse le statut “d’oeuvre”. C’en était trop.

Si le reste de l’article est plein de bon sens (la télé-réalité à en vomir arrangeait bien les affaires des patrons de networks, Murdoch en tête) cette accumulation de généralités abusives et de critiques faciles envers les séries télévisée US me paraît gratuite et mal venue. Que “Heroes” ou autres “Prison Break” soient des produits médiocres, passe encore. Que les grandes chaînes de télévision françaises, TF1 et France 2 en tête, gavent jusqu’à l’écoeurement le veau affalé sur son canapé de rediffusions de séries policières d’une originalité toute relative (“FBI portés disparus”, “Les Experts”, “Cold Case”) et que celles-ci soient en tête des audiences, je comprends que ça énerve. Mais comparer ces séries “alimentaires” à de vraies oeuvres intelligemment écrites, superbement mises en scène et d’une finesse rare comme “Oz”, “Dexter” ou “Carnivàle” c’est réellement faire preuve d’une absolue méconnaissance de son sujet.

Il y a quelques années, David Lynch défrayait la chronique avec une véritable merveille: “Twin Peaks”. C’était pourtant une série dans la droite lignée de celles sur lesquelles Bernard porte un regard dédaigneux sans même donner l’impression d’y avoir jeté un oeil. Ajoutons que les trois séries précitées passent sur des chaînes cablées (HBO et Showtime) donc… sans aucune interruption publicitaire. Même “Lost” qui est un pur produit marketing se révèle d’une finesse d’écriture rare, l’oeuvre de Drew Goddard qui a récemment écrit pour le cinéma le script de l’intéressant OVNI “Cloverfield”.

Je demande donc à Bernard de bien vouloir donner leur chance à certains de ces “produits” télévisuels. Tous les mettre au même niveau serait aussi réducteur qu’assimiler le cinéma français à “Asterix aux Jeux Olympiques”.

Merci d’avoir lu la prose d’un caneton fidèle malgré tout,
Bien à vous,

Benjamin.

C’est quoi le rock ?

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 14/02/08 à 13:38

Brûlante question.

Le rock, c’est des gens qui se droguent.

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