Rock en Seine 2006 (2)
Suite et fin de nos pérégrinations festivalières, cette journée malheureusement moins ensoleillée que celle de la veille fut passée en compagnie de l’ami Stevesse qui avait daigné nous rejoindre.
- Nous démarrons avec Broken Social Scene, et que dire sinon que leur prestation, malheureusement quasiment dans son intégralité sous une pluie battante, ne m’a pas laissé indifférent. C’est un fait, les canadiens me touchent, entre Arcade Fire et Stars l’an dernier voici maintenant un nouveau groupe dont il va me falloir au plus vite découvrir la discographie. Alors oui, ça sonne un peu comme les deux combos sus-cités, mais c’est vraiment agréable à entendre et en prime Feist était là en guest, alors que demander de plus ? Edit: je comprends mieux pourquoi ça ressemble à Stars: « Millan and Cranley are also members of the indie band Broken Social Scene, with whom they currently share a record label, Arts & Crafts ».
- Après un passage à la buvette, nous restons en admiration devant Xavier Rudd. Ce type est réellement étonnant. Véritable homme-orchestre, la gueule de surfeur australien aux pieds-nus fait danser une foule passablement rincée par quelques ondées. De ballades aux sonorités proches de Ben Harper (que ce soit pour la voix ou la guitare, d’ailleurs) à des morceaux nettement plus disco et savamment rythmés, le bougre joue sur une gamme bien éclectique et raffraîchissante. Du bonheur en tube pour tes oreilles.
- Netsabes et moi-même filons voir Daddy Longlegs: les braves auraient fait bonne impression lors de Paris Plage, et puisque je n’ai pas encore vu un groupe de français, allons voir ce qu’ils donnent, je zappe Phoenix, tant pis. Eh bien c’était fort correct ma foi, un set énervé juste ce qu’il faut avec des textes en anglais plutôt bien écrits. Bref une performance plus que correcte et agréable.
- Nous allons nous installer devant la grande scène: la foule se fait de plus en plus dense et si nous voulons avoir une place correcte pour Radiohead il nous faut désormais commencer à camper. Les Dead 60s entrent en scène pour une prestation… chiante. Je me suis vraiment emmerdé. Même leur single “Riot radio”, s’il m’a un peu sorti de ma torpeur, ne m’a pas empêché de me rendormir aussitôt après.
- Les premiers riffs de Loser résonnent et mettent en émoi le public. Et puis d’un coup le soufflé retombe… Sur scène, des marionettes miment un groupe et une question est lancée “Mais heu…, c’est la version studio ça non ?” quand soudain au milieu du morceau, Beck et ses musiciens débarquent, et reprennent en live là où la bande s’était arrètée. Et c’est parti pour un show endiablé, avec toujours les marionettes qui miment les mouvements des musiciens. Un court-métrage très drôle les mettant en scène est même diffusé, et le set se termine avec un “Where it’s at” de toute beauté.
- Le grand moment est arrivé. Ça y est, 50 000 personnes les attendaient, et ils sont là, Radiohead commence son set et l’atmosphère s’électrise comme par magie. La voix écorchée de Thom Yorke et les riffs énervés des guitares plongent en transe un public déjà conquis d’avance et les morceaux, assénés avec une redoutable précision, font mouche. Du neuf, du vieux, de l’inédit, il y en a pour tous les goûts et la foule en redemande. Elle sera servie avec un rappel magistralement conclu par le mythique “Karma Police”. Radiohead était la star incontestable de ce festival, ils ont avec cette prestation démontré que leur réputation n’est pas usurpée. Chapeau bas, messieurs.
Rock en Seine 2006 se termine donc pour moi sur ce concert de Radiohead d’anthologie. Un bon cru donc, un poil terni par la pluie en début d’après-midi et la programmation des scènes/horaires à mes yeux un peu erratique parfois: les Dead 60s et Patrice sur la grande scène quand DJ Shadow joue sur la plus petite, je ne m’en remettrai jamais je crois ! Mais quoi qu’il en soit, vivement l’année prochaine !
Commentaire de hookie
27/8/2006 @ 4:51
que radiohead t’est embalé, je n’en suis pas etonné, , ça fait la même chose à tout le monde( et merci pour les 30 sec de retransmission ) dommage que les Dead 60’S T’est cassé les burnes mais ça peut se comprendre. je veux pas détailler mais j’ai 4 grammes dans le cornet.
cela dit 2 litres de punch, 5 verres de bordeaux, 3 verres de champagnes, 2 armargnac
selon les syndicats
6 mois de retrait selon la police
et en plus j’etais chez moi.