Rock en Seine 2006 (1)
On remet le couvert pour une nouvelle édition de Rock en Seine. Cette année, je tente la ligne 1 jusqu’à La Défense, et las, un ticket 2 zones ne suffit pas pour prendre le tram, il me faut un ticket “t” pour emprunter un train qui va aller de la zone 3 à la zone 3. Merci la RATP, c’est d’une logique à toute épreuve, un peu comme le métro Nation – La Défense en 2 zones et le RER en 3 zones sur le même trajet.
- Arrivé sur le site, je retrouve un premier camarade de jeux en la personne de Sushi, et nous nous dirigeons vers le concert d’India Arie. C’est frais, sympathique et pas trop violent pour se mettre dans le bain, une bonne entrée en matière: le concert se déroule sans que l’on voie le temps passer. Nous nous rendons ensuite à la buvette (le soleil tape un peu, c’est agréable) et c’est complètement par hasard que nous croisons quelques minutes plus tard l’ami Netsabes.
- Nada Surf vient de commencer son set sur la grande scène, nous entendons de loin les premières notes de “Popular”, et observons avec amusement un mouvement massif de population dans cette direction, suivi d’un retour massif une fois le morceau terminé. La jouer en 2ème, c’était un peu un suicide scénique, j’avoue n’avoir pas vraiment compris pourquoi ils ont fait ça, pour attirer du monde peut-être ? Pomme et Pwyf viennent d’arriver, Pwyf est deg elle voulait “Popular”, normal, tout le monde voulait celle-là et manifestement tout le monde voulait seulement celle-là.
- Enfin bref, nous ne nous attardons de toute façon pas puisque nous nous dirigeons vers Clap your hands say yeah, la “révélation” de ces dernières semaines, blah blah. Comme d’habitude avec les “révélations” qui sont censées révolutionner l’histoire du rock, c’est sympa mais tiédasse, surtout que le chanteur est enroué.
- Une fois ce concert terminé, nous filons jeter un oeil aux Dirty Pretty Things. Après la plaisanterie de mauvais goût que furent les Babyshambles l’an dernier, nous craignions le pire, eh bien force est de constater qu’il y avait bien un talent chez les Libertines. Mais que celui-ci était Carl Barât, et non ce sinistre clown demeuré de Pete Doherty. Plutôt une bonne surprise donc.
- Richard Ashcroft, absent, laisse sa place à Kasabian. Ces braves, devant un public qui, à la base, ne venait pas pour eux, ont réussi l’exploit de faire chanter des morceaux que personne ou presque ne connaissait. Cette fois-ci nous y sommes, ça bouge, ça saute, ça chauffe enfin, il y a une vraie émulation, Kasabian délivre un boulot impeccable. Chapeau les gars, à bientôt sur la grande scène ?
- Après avoir dépensé 5 Euros dans un kebab froid, sans frites (avec frites c’était 6 Euros) et pas bon (note pour demain: préparer un sandwich avant de venir), nous apercevons la fin de TV on the Radio. Mais alors la toute fin. Je trouvais ça assez mou et chiant en album, difficile de dire si en live c’est mieux, Netsabes a l’air d’avoir aimé.
- Sushi et moi n’hésitons pas longtemps et décidons de sacrifier The Raconteurs pour pouvoir nous placer convenablement pour le clou de cette journée à mes yeux: le set de DJ Shadow. Oui, au risque d’en étonner quelques un(e)s, ma motivation principale cette année était la présence de ce monsieur, plus encore que celle de Radiohead. Bien évidemment je ne vais pas bouder mon plaisir et j’apprécierai comme il se doit le set que nous fourniront York et ses braves, mais je voulais du scratch, je voulais du hip-hop, et je n’ai pas été déçu. C’est un set de toute beauté qui nous fut offert ce soir, Shadow revisitant ses plus grands titres, Building Steam with a Grain of Salt, Organ Donor, Mashing on the Motorway, parmi d’autres. Tellement bon, mais tellement court. Après 55 minutes de folie, les lumières se rallumèrent et il fut temps de rentrer chez soi, après avoir attendu un tramway près d’une demie-heure.
Si j’avais une seule critique à faire sur cette journée, elle concernerait la programmation. Non pas la liste des groupes invités qui est d’excellente tenue cette année, non, la programmation des artistes par horaire et par scène. Je n’ai, aujourd’hui, pas mis les pieds une seule fois sur la grande scène. Demain, Radiohead oblige, ce sera le contraire. Était-il judicieux de programmer sur la grande scène Nada Surf (qui après tout, n’est connu que pour un seul titre un poil dépassé…) et Patrice (ahem) ? Programmer Morrissey en face de Dj Shadow, n’est-ce pas un poil dommage ? Surtout pour que Shadow ne joue que 55 minutes avant de se barrer, alors qu’il cloturait la soirée sur la plus petite scène du festival…
Le pire étant à venir pour demain ! Radiohead programmé à 21h30 sur la grande scène, le Tokyo Ska Paradise Orchestra à 22h sur la plus petite scène… C’est joué d’avance, seuls ceux qui ont déjà vu Radiohead 17 fois en concert iront voir jouer le malheureux groupe japonais. Et encore, ce n’est pas certain. Jouer en festival devant 10 personnes, c’est un coup à déprimer… Pauvres eux !
Commentaire de hookie
26/8/2006 @ 8:50
en fait nada surf continue son bonhomme de chemin, je les entends regulierements sur europe 2 ( plus maintenant avec internet, je me suis remis sur oui fm ) de plus il on fait une reprise de l’aventurier d’indochine ( une commande en fait). popular c’est leur gros boulet un titre plutot moyen et mou du genou, c’est une madeleine de proust un peu rassi. Leur deux derniers albums sont tres bon mais ils sont trop vieux et ne sont pas un groupe en the.