64 95
Voilà donc, c’est fait, j’ai contribué à faire fonctionner l’économie de notre beau pays, j’ai un peu plus enrichi la Fnac ainsi que la maison de disques de Lemon Jelly puisque j’ai acheté non seulement l’album mais également le DVD de leur dernier opus, 64’95.
Commençons par le CD (puisque c’est lui que j’ai acheté en premier, d’ailleurs). Si les sonorités peuvent à la première écoute déstabiliser un brin du fait de l’apparente différenciation affichée par rapport à leurs précédents travaux, au bout de quelques heures le doute n’est plus de mise, c’est bien à du Lemon Jelly que nous avons affaires. Les arrangements hypnotiques et passages downtempo se laissent remarquer petit à petit au fur et à mesure de la découverte des morceaux et c’est donc une nouvelle fois un petit chef d’oeuvre que nous ont concocté Fred Deakin et Nick Franglen. Le disque est une nouvelle perle sonore qui tourne en boucle sans qu’aucun phénomène de lassitude n’apparaîsse, de même que ses prédécesseurs.
Le DVD est quand à lui quasiment un exercice de style. Chaque morceau de l’album a droit à son propre clip, mais ce qui pourrait n’être qu’une bête compilation est en fait un ensemble très cohérent, aux transitions marquées mais non abruptes et surtout d’une indissociabilité rare avec la musique. Il se laisse regarder indéfiniment, l’intégration de l’image dans l’environnement sonore agissant comme un mécanisme hypnotique. On se retrouve à regarder la chose 3 fois de suite sans même s’en rendre compte. Envoutant, et indispensable.