Mon frangin, mon poto, mon copain tu m’tiens chaud
Dans un processus de sociabilisation, l’homme tend à se rapprocher des semblables qu’il rencontre par proximité géographique. La raison de cette proximité n’a que peu d’importance dans les rapports que les personnes entretiennent par la suite. Première impression, découverte, connaissance, l’idée d’amitié fait son chemin via des critères remplis ou non par chacun des protagonistes.
Internet a changé la donne. Le fait de pouvoir converser librement avec des personnes inconnues sans proximité physique crée de nouveaux types de rapports. On se connaît sans se montrer, on se dévoile sans contact. Ou bien, au contraire, on conserve un recul interdisant tout rapprochement. La première rencontre physique est ici préparée, dans le sens que des caractères de l’autre sont déjà dévoilés – même s’il ne s’agit que d’une impression sans réel fondement.
Nouer une réelle amitié suite à une rencontre sur Internet peut donc sembler plus facile de prime abord, si l’on omet qu’une déception au premier contact peut rendre tout dialogue par la suite impossible. Ici encore, la rencontre physique est indispensable puisque l’on ne dispose plus du rassurant bouclier qu’est la distance avalée par le réseau. Au final, rien ne permet de s’assurer de la non-virtualité de la possible sociabilité de l’autre.
Alors, même s’il me reste de multiples facettes de sa personnalité à découvrir, même si nous ne nous connaissons après tout pas tellement, je n’hésiterai dorénavant pas à dire qu’il a rejoint le cercle de mes amis véritables. Merci pour ce week-end, mon poto.