Malades
Des millions d’américains sans aucune couverture maladie. Un système de santé déficient, aux abysses du classement des pays occidentaux. Des compagnies d’assurance faisant passer le profit par dessus tout. Et des pays voisins infiniment plus accueillants pour les malades. Voici une facette de l’Amérique dont on entend souvent parler mais dont on ne connaît finalement pas grand chose. Et celle-ci n’est pas belle à voir.
Sicko, le dernier film de Michael Moore, est une violente charge envers l’absence de Couverture Maladie Universelle en vigueur aux États-Unis. Envers le châtiment infligé aux personnes ne pouvant financièrement assumer le coût d’un traitement ou d’une hospitalisation. Même si Moore conserve certains travers, ce film est probablement, à ce jour, celui dont le message a le plus de chance de porter même parmi ses détracteurs.
Absolument indispensable.
Commentaire de Vincent
29/8/2007 @ 10:16
Le problème de Moore, c’est qu’il pose les mauvaises questions sur les bons sujets.
Je n’ai pas vu Sicko (je le verrai probablement)… mais ce qui m’a géné dans ses précédents films, c’est cette habitude qu’il a de surenchérir, de vouloir ajouter la cerise sur le gateau, juste pour alimenter la polémique. Et là, il fait parfois appel à des arguments facilements démontables, qui du coup peuvent décrédibiliser le reste de son propos.
Il serait bien meilleur s’il se contentait de faits uniquement, et laissait le soin à son public de faire la part des choses, au lieu d’en rajouter des tonnes pour rendre son message plus “clair”.
Mais bon, il a peut être un peu les même travers que cette société US qu’il condamne, miser davantage sur la forme et le grand spectacle, plutôt que sur le fond et la réflexion…
Ne crachons pas dans la soupe, il reste un des seuls agitateurs suffisamment (re)connu pour essayer de faire passer un message. Même Al Gore a eu du mal à se faire remarquer avec sa “Vérité Qui Dérange”.