Un poids, deux mesures
C’est ce qu’on appelle un tri sélectif.
D’un côté une liste des réalisateurs de cinéma qui trouvaient en Hadopi un “projet de loi que nous estimons juste, ambitieux et adapté aux enjeux de demain”.
De l’autre une liste de réalisateurs et d’acteurs du même milieu pour qui il est “inadmissible (…) qu’un événement culturel international, rendant hommage à l’un des plus grands réalisateurs contemporains, serve de moyen pour la police de l’appréhender” et qui trouvent tout aussi anormal qu’on “prive de sa liberté” un type en cavale depuis 30 ans qui a plaidé coupable à l’accusation d’abus sexuels sur une gamine de 13 ans. C’est réellement scandaleux en effet puisqu’il l’avait juste généreusement gavée de tranquilisants et d’alcool, et copieusement sodomisée sans son consentement histoire de parachever le tout, trois fois rien quoi.
Maître Eolas l’avait fort judicieusement fait remarquer dans un Twitt: Donc, le piratage, c’est mal, mais violer une jeune fille de 13 ans qu’on a drogué, c’est pas grave ? Ok, je note.
Il suffit en effet de quelques minutes pour faire émerger quelques noms communs aux deux listes. Sincères félicitations donc pour leurs remarquables et courageuses prises de position à Messieurs Jean-Jacques Beineix, Pierre Jolivet, Patrice Leconte, Claude Miller, Jean-Paul Rappeneau, Pascal Thomas, Bertrand Tavernier, et l’inévitable Costa-Gavras pour qui la gamine avait l’air d’avoir 25 ans. De toute manière elle l’avait bien cherché, cette petite salope: manquerait plus qu’elle ait téléchargé des films et ça serait le pompon.
Commentaire de Babymelaw
30/9/2009 @ 18:06
Han t’es sur Twitter j’le savais !