Les ailes de l’Enfer
Alors évidemment, je pourrais parler de la grosse de devant qui m’a explosé les genoux une première fois en baissant à fond le dossier de son siège, bien évidemment sans prévenir ni demander jusqu’à quel point elle pouvait le faire sans me gèner. Je pourrais ajouter qu’après une gentille demande de ma part elle a remonté son dossier, pour le rebaisser une seconde fois alors que, cherchant un truc dans mon sac, j’étais penché vers l’avant ce qui a provoqué une collision entre ma tête et l’écran incrusté dans le siège (ainsi qu’un petit cri de douleur entraînant une remontée du dossier). Je pourrais décrire comment, revenant des toilettes, j’ai constaté que cette grosse conne avait profité de mon absence pour rebaisser pour la troisième fois son siège et que ce coup-ci, j’y suis allé gracieusement les pieds en avant dans le fauteuil pour lui signifier qu’elle commençait un peu à me casser les couilles. Mais non, là n’est pas le sujet de ce post.
Je pourrais parler de cette dame, fort gentille au demeurant, mais pas trop dégourdie malheureusement, dont j’ai eu le malheur d’être pour la seconde fois le voisin de rangée. Elle veut se mettre près du hublot, je lui cède la place de bon coeur. Elle n’arrive pas à mettre le film qu’elle veut avec la télécommande, je lui montre gentiment une fois, deux fois… à la quatrième fois je commence à me poser des questions sur ses facultés mentales. Je ferme les yeux et cherche à trouver le sommeil, elle allume la lumière, un spot directement en plein dans ma face, en essayant de règler la clim. Je lui explique gentiment qu’on est pas dans des compartiments privatifs et que la clim ne se règle pas comme ça. Elle me met des coups de coude dans les côtes pour me montrer Paris alors que j’arrive à peine à m’endormir. Bref elle est quand même un peu lourde et pète-burnes mais non, là n’est pas le sujet de ce post.
Ce post vise à analyser et comprendre la raison d’être de l’équipe de relais qui s’est soigneusement appliquée à rendre le trajet proprement insupportable. Je veux bien entendu parler des trois enfants en bas âge, situés à diverses positions stratégiques de l’appareil, qui ont réussi l’exploit de pleurer à eux trois durant dix des onze heures qu’a duré le vol. Je l’avoue, j’ai du mal à comprendre ces gens qui, fiers de leurs bambins, ressentent le besoin d’aller les exhiber jusqu’à Papeete, soumettant les autres passagers aux cris et aux larmes des mômes de façon ininterrompue. C’est si difficile que ça de pas partir en vacances à Tahiti quand on a un enfant de moins de trois ans ? C’est compulsif, c’est pas possible de se retenir ? Non seulement le gosse n’aura aucun souvenir du séjour mais en plus je suis loin d’être persuadé qu’il soit armé psychologiquement pour affronter plus de onze heures d’affilée dans un espace confiné et bruyant, soumis aux turbulences, dépressions, accélérations et déccélérations brutales de l’appareil. En bref, mis à part assouvir un irrésistible besoin de voyage à Tahiti, certainement provoqué par la monotonie du cycle du changement de couche-culotte et la baisse de leur appétit sexuel, les gens qui embarquent avec eux des enfants en bas âge pour des trajets aussi longs ont manifestement pour but d’emmerder un maximum de monde, yeah, pour une fois on est pas les seuls à pas dormir quand le chiard pleure, niquons-leur leur voyage autant que possible ! Je ne vois pas d’autre explication.
Commentaire de huge
24/10/2005 @ 20:30
ben …
http://www.quies.com
et un masque qu’on met sur les yeux la pour ne pas voir la lumière. Et s’ils font un peu trop chier, un nipod rempli a la gueule d’un peu de metal avec un casque ouvert histoire que ca te défoule et que ça les fassent chier (pas sûr cependant que ça ne te détruise pas les oreilles plutôt qu’autre chose, la musique à fond avec le bruit ambient …).