Honte vidéo-ludique
Jean-Pierre Raffarin va annoncer samedi prochain un plan de soutien à l’industrie du jeu vidéo. L’industrie française, celà va sans dire. Un secteur dans lequel, selon les journalistes “les Français se sont illustrés avant d’être frappés par la crise boursière”. Dans le reste de l’article de journal, on nous parle de Cryo et de Kalisto qui ont déposé le bilan.
Mais que je sache, Infogrammes et Ubi Soft, elles, n’ont pas déposé le bilan, hein ? Ça vient peut-être du fait qu’elles ont été mieux gèrées et qu’en dix ans d’existence elles ont sorti autre chose que des grosses daubes injouables, au contraire de Cryo et Kalisto ?
Quand on pense “grand éditeur” de jeux vidéo, combien de boîtes françaises viennent à l’esprit ? Au mien, en tout cas, zéro. Zéro pointé. Quand je pense “grand éditeur”, je pense Nintendo, Sega, Capcom, Konami, Namco, Squaresoft, ID Software, Blizzard, Maxis, Sierra, et les anciens comme Bullfrog, Bitmap Brothers. Des éditeurs qui ont à leur catalogue un nombre infinitésimal de daubes. Prenez un jeu au hasard développé par n’importe lequel de ces éditeurs, la probabilité que ça soit une merde complète est proche du néant. Prenez le catalogue Cryo ou Kalisto, et trouvez un seul bon jeu, celà relève de l’exploit.
Alors non, je refuse de subventionner des boîtes comme celles-ci, je refuse que l’état donne du fric à de tels nuls, qu’elles coulent, et le marché du jeu vidéo ne s’en tirera que mieux.