Summer Glol
Je l’avoue sans honte: je suis un peu un fanboy de la saga Terminator. J’ai adoré le premier, j’ai adoré le second, j’ai même aimé le troisième malgré ses défauts (et Dieu sait qu’il y en a, c’est dire le degré de fanboyittude). J’attends même avec impatience le quatrième, parce que même si c’est McG qui tient la caméra de l’autre côté il y a Christian Bale et ça vaudra forcément le coup rien que pour lui (même que les derniers trailers m’ont fait envie).
Autant dire que j’attendais au moins avec curiosité la série Terminator: The Sarah Connor Chronicles que la Fox a lancé l’année dernière, alors que les rumeurs de grève des scénaristes allaient bon train. Le résultat ? Une saison amputée de son final, interrompue sur un épisode 9 au cliffhanger bien médiocre.
Médiocre. C’est le terme qui convient le mieux pour qualifier la série. Les producteurs ayant décidé de zapper le 3ème film pour narrer une histoire alternative prolongeant la storyline des deux premiers, on retrouve un John Connor encore ado bien loin de l’espèce de clochard qu’il est devenu dans le 3. Il est jeune et sémillant même s’il passe sa vie sur les routes à se retourner sans cesse, il vit avec sa mère névrosée paranoïaque à tendances psychotiques et mène une existence que l’on peut sans difficulté qualifier de merdique. Shit happens. C’est alors qu’il se lie d’amitié avec une jolie jeune fille monoexpressive et que, manque de chance, quelques heures plus tard, il se fait tirer dessus par son professeur qui s’avère être un Terminator envoyé depuis le futur. Heureusement la jolie jeune fille est, elle aussi, un Terminator que John a lui-même reprogrammé dans le futur pour le protéger, si ça vous rappelle quelque chose c’est normal, vu que c’est exactement le même principe que dans les films Terminator 2 et Terminator 3. Au détail près que dans ces films, le Terminator “méchant” est d’un modèle plus évolué et théoriquement plus dangereux que celui qui sert d’ange gardien (c’est un peu ce qui fait tout le suspense).
Ici, non. Le méchant est particulièrement bête et pas meilleur que la gentille. Pas bien folichon pour ce qui est des frissons, donc.
Mais le principal problème pour le fan n’est pas que la série ait décidé de passer outre le 3ème film. Non, le principal problème c’est que la série a aussi décidé de copieusement déféquer sur la totalité du mythe, avec des squelettes de métal indestructibles qu’une Sarah Connor arrive à soulever et à plaquer contre un mur, ladite Sarah Connor étant visiblement plus jeune que celle de T2 (un comble), un John Connor qui donne dans la figuration quand celui de T2 était à la limite de la petite frappe (il ressemble plus à celui de T3, pour le coup), et enfin des robots qui ont des comportements tellement incohérents qu’ils ne ressemblent même plus à des machines. Aaaah, qu’il est loin le T-1000 de Robert Patrick, froid, implacable et terriblement charismatique. Que le méchant ici ait le charisme d’une endive grippée n’est pas le plus grave, non le plus grave est que ces robots monoexpressifs arrivent à faire passer plus de sentiments que les acteurs supposés incarner les pauvres restes d’humanité subsistant dans ce combat contre la machine.
Et le pire, c’est que je viens de regarder le 2×01 et je suis obligé de continuer pour deux raisons: il y a Shirley Manson et un T-1000 dedans.
Commentaire de Hub
27/1/2009 @ 1:02
Et serieusement Shirley Manson c’est pas ce qu’il y a de mieux dans cette série…
Enfin je dis ca…