Parental Advisory: Explicit Shit
Un membre du collectif StopDRM, intrigué par une campagne d’affichage chez Carrefour exposant les problèmes liés à cette infâme merde qu’est Copy Control, est allé interviewer le responsable du rayon CD du magasin.
Outre le fait que, selon ce brave homme, les CD protégés se vendent beaucoup moins bien que les CD normaux, fait qui me fait crever de rire au nez de ces gros cons d’EMI, il y a vers la fin de l’article un paragraphe extrêmement révélateur: « En tant que distributeur je vois surtout que je vends de moins en moins de CD. Là je vais réduire le rayon CD, ça ne sert à rien de garder tout ça. Et on a déjà réduit, il y a déjà moins de choix qu’avant. C’est un cercle vicieux d’ailleurs. Je pense que l’on va arrêter la distribution de CD en grande surface. (…) Si on ne vend plus de CD, ni de DVD, c’est à cause d’internet, du peer2peer, où tout est disponible gratuitement, vous avez les films disponibles avant même qu’il ne sorte en DVD. (sic) »
Le principal problème de la grande distribution, c’est qu’en collant un rayon disques entre les étalages de légumes et les paquets de lessive, elle ne s’adresse pas réellement à l’amateur de musique (contrairement à la Fnac ou Virgin) mais particulièrement au grand public. Pour toucher ledit grand public, on édite une musique consensuelle, formatée, hypermarketée qui ne prend pas de risques. On diffuse en boucle à la radio une soupe populaire musicalement et créativement pauvre histoire de ne surtout pas intéresser le quidam à des exercices musicaux plus complexes, et c’est bien normal: l’objectif est la rentabilité. Produire une merde, c’est quand même plus rentable. La grande distribution ne propose que très peu d’artistes indépendants, de petits labels, d’imports. La grande distribution ne vend que de la merde. Et la merde est massivement piratée: c’est même ce qui est le plus piraté. Normal, personne n’a envie de payer pour de la merde. CQFD.
Commentaire de bart
1/9/2006 @ 22:16
Si on parle de “musique de supermarché” de manière extrêmement péjorative, ce n’est pas pour rien non plus.
J’ai du mal à croire que ces messieurs des supermarchés n’en sont pas un peu conscients…