Oh shit
Il est 0h02, ça fait 10h d’affilée que vous bossez sur votre projet (qui est, je rappelle, nettoyer et modulariser 72000 lignes de C++ écrites par vos responsables de projet, dont seulement 7000 sont des commentaires, sans oublier que près d’un tiers de ces commentaires ne sont que des lignes de code rendues inopérantes, ou des séparateurs, ah oui, j’oubliais, les auteurs de cette horreur, les responsables du projet donc, trouvent que vous n’allez pas assez vite et vous ont déjà prévenu que vous allez vous morfler une note pourrie). Vous êtes plutôt content parce que vous commencez à en voir le bout, quasiment toutes les méthodes dont vous avez besoin ont été réimplantées. Vous allez enfin pouvoir aller manger, parce que vous avez faim. Vous êtes encore à la fac, comme depuis plusieurs soirs, mais cette fois-ci vous n’êtes pas tout seul parce que vos collègues de promo ont décidé d’improviser une LAN dans la salle du DESS, et jouent bruyamment à Counter Strike (oui, le jeu de merde, là). Et là, alors que vous êtes à la dernière ligne de cette @#! de méthode, vous vous rendez compte que la super théorie que vous avez mise en place, finalement, elle ne fonctionne pas.
Alors d’un air résigné, vous reprenez le backup de vendredi, et vous recommencez du début. En priant pour que la nouvelle journée qui commence soit un peu moins à chier que la précédente, et pour que vous puissiez aller manger avant 3h du matin. Mais pas avant d’avoir fait un Quake pour se calmer, quand même.