“A ceux qui me reprocheront de n’avoir pas tenu ma promesse, je répondrai : ‘adressez-vous au Conseil constitutionnel'”. Au cours d’un entretien accordé à la presse régionale, Nicolas Sarkozy a officiellement annoncé, mercredi 22 août, renoncer à la rétroactivité du crédit d’impôt pour les emprunts souscrits avant le 6 mai 2007.

Moi j’ai fait une promesse, est-ce qu’on va me reprocher d’avoir essayé d’améliorer le niveau de vie de mes concitoyens ? Suis-je responsable si le conseil constitutionnel a décidé d’exprès me faire chier en m’empêchant de concrétiser des promesses ? Vous voyez bien, Madame Chazal, que dans cette affaire une fois de plus je ne suis qu’une victime.

Dé-com-ple-xés, on vous dit.

(Merci à toutankh)

Le Monde, 22 août 2007: « Selon un sondage LH2 publié mercredi 22 août dans le journal Libération, le socialiste Dominique Strauss-Kahn apparaît désormais, pour les Français interrogés, comme le meilleur leader pour la gauche dans les années à venir, loin devant Ségolène Royal : 30 % des sondés penchent en faveur du candidat à la présidence du FMI contre 15 % pour l’ex-candidate PS à la présidentielle. Le rapport s’équilibre cependant si l’on interroge seulement des sympathisants de gauche (24 % pour l’un et l’autre), et s’inverse lorsqu’il s’agit de sympathisants socialistes : 31 % pour Mme Royal, 27 % pour M. Strauss-Kahn. »

Un jour je l’espère, nous découvrirons quelle pathologie dégénérescente a fait son nid dans le cerveau malade des militants et sympathisants socialistes qui persistent aveuglément, et contre toute forme de logique, à soutenir Ségolène Royal.

C’est bien la première fois qu’il ne veut pas voir un journaliste. (Merci à Gniarf)

Devedj qui traite Comparini de salope, c’est un peu comme Copé qui compare des sympathisants socialistes à des cloportes: c’est le langage de la nouvelle droite, celle de la rupture qu’on peine un peu à voir, la droite décomplexée. J’ai toujours été émerveillé devant ce terme de “droite décomplexée”, c’est la droite qui n’a plus de scrupules à aller draguer chez Le Pen, c’est la droite qui considère l’appellation droits-de-l’hommiste comme une insulte. Il va falloir s’y habituer, parce qu’on est pas près d’en voir la fin.

Mais je crois que le plus pathétique, le plus lamentable, et auquel je vais avoir le plus de mal à m’habituer, c’est l’absence complète d’autocritique, de remise en question, et d’introspection dont font preuve les adorateurs de l’UMP: « C’est spontané, c’est frais et c’est plutôt un compliment pour cette dame. Voyons le bon coté, les hommes politiques sont en fait comme tous le monde, plein d’humour, il est vrai un peu machiste, mais ça, c’est pas nouveau ! » Les mecs, ça leur arracherait le fion d’admettre que Devedj a merdé dans les grandes largeurs, damage control à fond, défendons l’indéfendable ! À gerber.

Le Monde, 21 juin 2007: Ségolène Royal affirme avoir dû défendre des idées qu’elle ne jugeait “pas crédibles” – Smic à 1 500 euros, généralisation des 35 heures. Selon Ségolène Royal, “ce sont des idées qui ne sont pas crédibles, pas cohérentes avec le projet socialiste”. L’ex-candidate socialiste à la présidentielle les a pourtant défendues pendant sa campagne. Elle a “dû les reprendre dans son pacte présidentiel”, a-t-elle précisé, mercredi 20 juin, lors de l’émission Question d’info (LCP-Le Monde-France Info).

Mettre en cause ainsi un projet qui n’aurait “pas été le sien” afin de limiter ses responsabilités dans la défaite, en imputant quasiment celle-ci à Fabius (sans qui on aurait peut-être 400 députés UMP à l’heure actuelle), c’est juste hallucinant de bêtise. Et au passage, Ségolène, 53% des français ont effectivement trouvé que tu n’étais pas crédible et pas cohérente non plus.

« Elle a dit bravitude, la conne. Encore une preuve qu’elle n’est pas faîte pour être présidente. » Ce jour là, à la radio, à la télé, dans les journaux, on ne parle que de ça: le néologisme de Ségolène Royal sur la muraille de Chine. Un nouveau signe pour ses détracteurs de l’incompétence supposée de la candidate PS. Impossible de passer à côté: tous les média en ont largement parlé, l’UMP en a fait des tonnes pour s’assurer que personne ne le rate.

Nicolas Sarkozy invente héritation lors d’un passage au Mont Saint-Michel. À part Libération et Le Canard Enchaîné, aucun média ne reprend l’information. Les partisans de Royal crient à la censure. Les défenseurs de Nicolas Sarkozy ne voient là qu’une invention de Libé, journal peu amène avec le candidat de l’UMP. S’il l’avait vraiment dit, d’autres auraient repris l’info, non ?

Peut-être ces derniers sauraient-ils m’expliquer pourquoi, selon Le Monde, strictement aucune chaîne de télévision française n’a, à ce jour, diffusé ces images ?

Relaxez-vous, détendez-vous. Lisez. Au secours putain, au secours.

Le directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy rejoint la direction de TF1

Ce qui est bien c’est qu’ils ne se cachent même plus.