Finalement, après le spectacle désolant donné par le Parti Socialiste ces dernières semaines qui culmine avec ces accusations de tricherie qui fusent de part et d’autre (ne nous leurrons pas, ça a dû gruger des deux côtés), je ne suis pas mécontent d’avoir décidé, après les primaires de 2007, de ne rester que simple sympathisant et de ne pas reprendre ma carte.
Par contre, je ne suis toujours pas près d’avoir des sympathies pour la droite quand je lis le festival de conneries que le mélodrame socialiste leur inspire.
Ainsi dans Le Point, Michèle Alliot-Marie a parlé d’un “Congrès de la soustraction, de la division (…) Est-ce que ce serait le Congrès de la disparition ?”, Patrick Devedjian annonce “Comme tous les Français je n’y comprends rien”, avant d’ajouter “C’est une lutte de pouvoir, ce qui écoeure tout le monde”, les portes-paroles de l’UMP Dominique Paillé et Frédéric Lefèvre ont balancé que le “PS vient de préparer sa dissolution en reconnaissant son incapacité à être une alternative et trouver une voie commune”. “Comment être capable de rassembler un pays quand on est incapable de réunir ses propres amis?”, “Le PS admet désormais ne plus pouvoir être le vrai moteur de l’opposition” en épinglant un “constat d’échec”. Luc Chatel a été plus mesuré, mais s’est quand même permis “Le principal parti d’opposition est en train de choisir ses dirigeants, force est de constater que c’est un peu laborieux, que les Français ont du mal à s’y reconnaître et à comprendre quelque chose à ce mode de fonctionnement” (…) “Ce que j’ai entendu des échanges et des débats de ces derniers jours au sein du Parti socialiste me laisse penser que la Révolution culturelle n’est pas en marche au sein” de ce parti.”
Bin ouais les mecs, c’est vrai que des débats houleux, de la contestation, des programmes qui s’opposent, ça fait tache au sein d’un parti de camarades. Mais allez savoir pourquoi, je me surprends à préférer ça à un parti rassemblé bon gré mal gré autour d’un seul guide, candidat unique à une primaire ressemblant plus à une mascarade qu’à une investiture. Oui, je préfère ça à un parti où l’on joue les poissons rouges et où l’on feint d’oublier qu’on a longtemps été surnommé la droite la plus bête du monde, suite aux querelles assassines entre giscardiens et chiraquiens, entre chiraquiens et balladuriens, entre chiraquiens et sarkozystes, et encore, j’en passe. Enfin, je préfère ça à un parti qui détient le record de députés mis en examen, un parti qui soutient des mecs comme Christian Vanneste, un parti où tout le monde tient son rang et où personne ne moufte. Allez savoir pourquoi, j’ai toujours trouvé que les débats, fussent-ils bordéliques et fratricides, font beaucoup plus avancer la démocratie que la servilité débile observable chez les membres de l’UMP.
Edit: non mais sans déconner, elle se dope Michèle Alliot-Marie pour déblatérer autant de conneries à la seconde ?