Trouvé via GueuxDuJour sur Le Monde. Denis Tillinac (écrivain de son état, et grand pote de Chirac à la ville) monte au créneau pour défendre ses copains réacs contre la pétition des Inrockuptibles. Morceaux choisis :
Ses auteurs, qui considèrent que leur adversaire politique a lancé une “guerre contre l’intelligence”, s’arrogent, de fait, le monopole de l’intelligence. C’est de l’arrogance de caste et c’est un peu choquant.
A comparer avec les propos de Patrick Devedjian (qui n’est certes pas réputé pour son intellect) rapportés par le Canard Enchaîné du 3 mars 2004 :
Chez nous, a t’il déclaré au micro de RTL, les intellectuels ont l’habitude de signer des pétitions, alors qu’aux États-Unis ils ont des prix Nobel. Parfois, on a envie d’inverser. (…) J’ai été attaqué par quelques ultragauchistes, mais les gens de droite, c’est-à-dire mon électorat, m’ont applaudi et m’ont dit qu’enfin quelqu’un osait claquer le beignet de ceux que la gauche encense et qui terrorisent la droite.
Si j’ai bien tout compris donc, les intellectuels terrorisent la droite, Devedjian se gargarise de leur claquer le beignet et il est applaudi par les abrutis profonds qui composent son électorat. Devedjian s’arroge donc le monopole de la connerie, en parfaite contradiction avec Tillinac. Voyons ce que ce dernier ajoute :
Ce n’est pas un hasard si cette tentative de fédérer des mécontentements corporatistes intervient à quelques semaines d’un scrutin.
On me souffle dans l’oreillette “buralistes, bistrottiers, restaurateurs” et “agriculteurs (avec la mention Poitou-Charentes)”. Ce n’est certainement pas un hasard non plus. Marrant aussi de voir comme Raffarin essaie de minimiser l’impact des régionales maintenant qu’il sait que l’UMP risque de prendre une grosse claque.