Guide de survie en milieu hostile

Dans la catégorie: Humeur,Monte le son — kwyxz le 5/06/08 à 19:53

C’est en écumant les salles de concert de notre belle capitale que j’ai eu la chance d’observer diverses espèces de la faune locale. L’une d’entre elles me semble particulièrement intéressante de par son comportement, ses habitudes sociétales et les avantages que procurerait une éradication définitive. Je veux bien entendu parler du métalleux torse nu.

Le métalleux torse nu est aisément reconnaissable: son environnement naturel est le concert de métal, même s’il lui arrive parfois de se fourvoyer dans des concerts de simple rock. Une fois sur place, il se met alors torse nu ce qui lui permet, selon les scientifiques, de “mieux ressentir la vibe”, mais également de conserver des vêtements propres et secs alors qu’il retournera en extérieur puisqu’il se sera au préalable essuyé sur les fringues de tous les autres spectateurs autour de lui.

On pourrait déduire du point précédent que le métalleux torse nu est égoïste et irrespectueux des gens qui l’entourent. Il me faut donc clarifier un point essentiel: pour le métalleux torse nu, personne ne l’entoure. Autour de lui il n’y a aucun autre être vivant que ses congénères métalleux torse nu. Il est dans la fosse chez lui, et vous autres n’existez pas. C’est un peu comme le tyrannosaure qui ne voit pas les objets immobiles, le métalleux torse nu ne voit que les autres métalleux torse nu s’ébrouant comme lui. Ainsi, s’il vous bouscule et vous met des coups de coude dans la tronche, ce n’est pas vraiment de sa faute: vous devriez être torse nu et vous agiter comme il le fait.

Pour nuire à son environnement immédiat (composé, on l’a vu, de PNJ haha) le métalleux torse nu dispose de différentes techniques. Bien évidemment l’odeur est la première venant à l’idée, puisque son corps luisant et suintant n’a, au préalable, pas été lavé depuis de nombreuses heures, voire de nombreux jours pour certains. Ceci présente un avantage: les traces de crasse peuvent passer pour des cicatrices, ce qui est toujours valorisant entre métalleux torse nu, et l’odeur semble repousser ces objets immobiles autour de lui qui empêchent le métalleux torse nu de s’épanouir. On peut aussi y ajouter le pogo coudes levés: plutôt que de conserver les bras le long du corps afin d’assurer une protection à sa cage thoracique, le métalleux torse nu préfère lever les bras comme s’il dansait la danse des canards, en appuyant ses poings contre sa poitrine. De cette façon il est assurré de casser au moins trois ou quatre côtes à ses adversaires. Car un concert pour le métalleux torse nu n’est pas un spectacle musical, c’est une joute: c’est l’occasion pour lui de montrer sa suprématie aux autres métalleux torse nu. Il lui arrive de s’appuyer sur les épaules des spectateurs autour de lui pour sauter plus haut que les autres, et ainsi affirmer sa domination sur le reste de la fosse. Une technique fréquemment employée par le métalleux torse nu est la catapulte: il prend appui sur les épaules de deux victimes devant lui et quand le premier riff de guitare arrive, se précipite vers l’avant afin d’exercer un brutal mouvement de pression sur la rangée devant lui, faisant au passage tomber en arrière les deux objets faisant office d’appui.

Comment survivre face à un métalleux torse nu ? Plusieurs techniques existent. Le métalleux torse nu est très sujet aux coups de griffe, il n’est pas une mauvaise idée d’en abuser. Dans le cas d’un métalleux torse nu aux cheveux longs, un arrachage-souvenir est plus que recommandé, afin de conserver un trophée. Si le métalleux torse nu est derrière vous, un headbanging un peu appuyé permet parfois de fracturer le nez du métalleux torse nu. Fait amusant, une fois que vous lui aurez ruiné la gueule, le métalleux torse nu qui, auparavant, ignorait tout de votre existence alors qu’il tournait sur lui-même en distribuant des coups de poing, vous voit désormais. Il est alors temps de le dénoncer au personnel de sécurité qui évacuera le métalleux torse nu avant qu’il décide que vous n’étiez pas digne de porter la main sur lui.

Il serait néammoins trop facile de jeter la pierre à tous les métalleux torse nu du monde. N’oubliez pas que si un jour un métalleux torse nu fait le gros con en concert, c’est aussi et surtout parce que sous la sueur et le torse nu, il y a à la base un gros con.

For teh lulz

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 5/06/08 à 14:52

Message imprimé et scotché sur les portes de Bercy hier soir, à l’entrée de la fosse: Toute personne pratiquant le « moshing » ou le « crowd surfing » est passible d’expulsion immédiate et définitive.

HA HA HA HA HA HA.

Sleep now in the fire

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 5/06/08 à 9:13

Saul Williams s’est complètement vautré. J’aime pourtant bien son album, mais là c’était nul, nul, nul. Déjà le programmer face à une foule de métalleux, c’était pas forcément une bonne idée (Serj Tankian ça serait mieux passé) mais en plus le son était catastrophique, il avait un micro Fisher-Price ou quoi ? Sa voix était complètement étouffée, j’avais l’impression d’entendre un gamin de 15 ans à la fête de la musique. Le synthé saturait à mort, la gratte était complètement inaudible, j’ai bien trippé sur 2-3 morceaux notamment celui avec le sample de NIN mais avec tous les mecs autour de moi qui gueulaient “barre-toi” et qui le huaient bon forcément c’était moyen.

Après, une heure d’attente. Je me suis un peu demandé si c’était vraiment RATM qui jouaient les starlettes ou si c’était pas plutôt la faute de la bande de mecs qui commençaient à se battre avec les vigiles pour descendre des gradins dans la fosse. J’en ai vu un se faire littéralement retourner par un vigile juste devant moi et plaquer au sol, et vu la foule qui attendait dans les escaliers que la lumière s’éteigne pour foncer dans la fosse ça m’étonnerait même pas qu’on ait attendu une heure pour des raisons de sécu à cause de ces pauvres cons. Mais bon le public de Bercy hein…

Ensuite le concert de RATM. Bon bin la claque, l’Internationale, les morceaux qui s’enchaînent, techniquement y’a rien à dire, le son est pas si mauvais que ça pour du Bercy (pourtant j’avais bien peur après Saul Williams), De la Rocha a l’air content d’être là, Morello est déchaîné, ça pète, ça pète, dans la fosse y’a quelques bourrins qui commencent passablement à me briser les burnes, et puis d’un coup le concert est fini. WHAT DA FUCK ? Une heure d’attente pour une heure dix de set, ça fait un peu mal au cul même si finir avec KITN c’est la classe.

Bref un bilan quand même positif mais je suis un poil déçu, y’a pas vraiment eu de communication du groupe avec le public alors que généralement y’a un petit speech revendicatif, des trucs comme ça, là pour des gens qui commencent leur set avec l’Internationale j’ai vraiment trouvé que ça sentait la “tournée pour se faire un peu de blé”. Enfin bon, j’vais pas faire l’aigri blasé, je retourne les voir le 20 août quand même.

Tender Pom Pompidou Forever

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 3/04/08 à 0:38

C’est mon coup de coeur du moment et je risque de saouler un paquet de gens avec pendant quelques semaines, mais décidément je n’ai de cesse de crier mon amour pour la musique de Tender Forever, alias Mélanie Valeira, la bordelaise expat’ aux US, femme-orchestre et groupe à elle toute seule, puisqu’elle écrit, compose, et joue l’intégralité de sa musique.

Un premier groupe de 1ère partie tellement anecdotique que je ne me souviens même plus du nom (le chanteur devra apprendre à moins se la pèter, ça c’est bon pour quand on est déjà connu), un second groupe bien plus intéressant à savoir Vale Poher, y’a de l’énergie, de la conviction, ça bouge, c’est pêchu, et on est un peu degs d’être assis dans la salle de concert du Centre Pompidou parce qu’il y aurait eu moyen de mosher un peu. Dommage.

Puis vient l’heure tant attendue et c’est par un hilarant exercice de post-synchro que commence le set. Ce bon vieux tonton Georges est à l’écran, et c’est Mélanie herself qui effectue le doublage, commentant “l’irrésistible ascension du groupe de renommée internationale Tender Forever”. Parce qu’un concert de Tender Forever, c’est avant tout un show, un spectacle, vu que la moitié de la musique sort d’une bande même pas mixée en live, et Mélanie le sait, elle doit assurrer une véritable prestation scénique pour que le public n’ait pas l’impression d’être en train d’écouter le disque. Une conclusion s’impose: ça marche. Qu’elle s’amuse avec son écran et les personnages qui y sont projetés sur l’émouvante Heartbroken forever, qu’elle use d’une Wiimote+nunchuk interfacés avec son Mac pour jouer les percussions sur No one will tell no one for sure, qu’elle improvise une blague sur scène, elle démontre immanquablement un talent et un sens de la scène hors du commun: reprendre Justin Timberlake au ukulélé, excusez du peu. Ne reste plus qu’à espérer qu’une telle énergie et une telle fulgurance ne disparaîtront pas aussi rapidement qu’une furtive étoile filante et que Tender Forever dure, réellement, forever.

Merci à Fonfek, accompagnatrice-fan, pour les quelques photos et vidéos trouvables ici. Et pour un aperçu auditif de ce que ça donne, je vous montre le chemin.

Don’t worry, I’m from the Internets

Dans la catégorie: Geekeries,Monte le son — kwyxz le 2/03/08 à 14:59

Vendredi soir, pas encore remis de ma nuit mouvementée direction le Zenith pour retrouver Raf et Niko et notre vieux pote Josh. Après une première partie bien sympa qui permettra de s’échauffer un peu (Biffy Clyro, dont j’ai cherché longtemps où j’avais déjà lu le nom – et j’ai trouvé: sur les affiches de Rock en Seine l’an dernier) les Reines de l’Âge de Pierre entrent en scène dans un décor de lustres rococo, leur charismatique frontman fait hurler sa guitare et c’est parti pour un set court (1h15) mais bien bon. Pas de “Medication” ou de “Another Love Song”, mais un “Go with the flow” toujours bienvenu, un “Do it again” bien agréable, un “Era Vulgaris” inattendu, un “No one knows” de rappel intense et une conclusion majestueuse avec “A song for the dead” (pour la setlist complète, c’est ). Le son est bon pour du Zenith, le public est en forme mais ça ne semble pas trop bastonner, par contre les vigiles de la sécurité sont clairement agressifs et remontés, à tel point que Homme interrompra le concert à deux reprises, une première fois pour avertir un des vigiles (“Security, easy on the kids. They’re here to drink, and have a fucking good time. You do not want to get fired in front of all these people.”) et une deuxième fois pour… le faire dégager (“You. You. You’re fired. Bye bye.”). J’avais déjà remarqué que les mecs de la sécu du Zenith étaient limite, mais là ça a battu tous les records. Retour en métro histoire d’aller picoler un brin à Pigalle avec Sushi et sa bande, mais la fatigue est trop présente, je tire ma révérence vers 1h30 du matin pour profiter d’un sommeil réparateur.

Samedi, après être allé gaspiller mon argent pour acheter des trucs rigolos, je décolle (toujours avec Sushi) en direction de Bourse puisque nous nous rendons à un grand moment de bonheur musical, la précédente édition ayant été une franche réussite. Petit détour au Truskel rapidos histoire de boire une petite binch, nous retrouvons Becky, Pipo et sa chairie, la fine équipe du Edward’s and Sons, et direction la file d’attente, qui fait déjà une bonne dizaine de mètres. Nous serons rejoints par la suite par d’autres happy few, Astigo et Chloé, Tamiflu, et plein de gens qu’en fait je ne connais pas mais qui sont des friends of friends comme on dit. Ce qui, avous-le, est un peu laid pour les gens derrière nous vu que de 6 on est passés à une bonne vingtaine, que la file fait maintenant quasiment cinquante mètres de long et que l’on rentre au compte-goutte.

La mauvaise surprise de la soirée fut immédiatement découverte: le prix des consos, complètement prohibitif. 7 Euros le soft, 10 Euros le drink et 12 Euros le cocktail, je ne connaissais pas le Bizen mais ça ne m’a clairement pas donné envie d’y remettre les pieds. Écoeuré, Pipo décide de boire sa conso offerte avec l’entrée et de se barrer aussi sec. Il est comme ça Pipo, faut pas le broncher. Je décide de rester un peu pour profiter de l’ambiance (et surtout, venant de m’envoyer une bière, je suis moins pressé de boire ma conso) et d’aviser en fonction. Mais la magie refonctionne: ouai, Ice MC, NoSe & Menelik, Capella, Alliage et Reciprok c’est de la merde, mais ffs SAY TOUTE MA JEUNESSE alors laissez-moi au moins ça, bordel. La population fresh & fresh est un peu timorée, on s’en est vite rendu compte lors d’une chouette session rock (Big Soul + Blur + Spin Doctors + Nirvana + Rage), ça ne bougeait pas des masses, je ne demande pas un pogo coudes en avant et genoux dans le bide, mais que ça se remue un minimum, que ça se bouscule, enfin quoi merde parce que vous avez plus de 25 ans c’est plus de votre âge ? Losers. Crime abominable lorsque l’intro de “Enter Sandman” est brutalement interrompue pour être remplacée par… “Wannabee” des Spice Girls. Tamiflu est aux anges, on est tous un peu deg mais c’est parce qu’on a bon goût, NOUS. La soirée se passe relativement bien, ma conso est expédiée depuis un moment, je décide de retourner au bar parce que ça fatigue ces conneries, je prends un Coca parce que je suis un peu raide, et quand on me rend la monnaie j’écarquille les yeux. 9 Euros le soft. Y’a un tarif nuit ou quoi ? Heureusement l’eau aux toilettes était fraîche et abondante (vu les tarifs je n’aurais même pas été étonné qu’on ait de l’eau chaude uniquement). 5h15 du mat, les métro vont rouvrir, on s’arrache parce que ça commence un peu à siffler dans les esgourdes, bye bye aux gens au métro Bourse, je remonte jusqu’à Grands Boulevards, pas de bouquin, pas d’iPod, je vais me faire chier en attendant le métro. Tiens, j’vais me prendre un Pepsi au distributeur parce que l’eau ça suffit. Ma pièce ne passe pas. Je gratouille, je retente. Toujours pas. Une autre, passe pas non plus. Je gratouille, je retente. Nah. Une troisième pièce de 2 Euros. Encore non. Deg, je regarde l’afficheur, 34 minutes avant le premier métro, WHAT ? Bon bin au moins j’ai le temps, je vais sur le quai de la ligne 8, insère une pièce dans le distributeur, ouh yeah à moi le Pepsi Max. Retour sur la ligne 9, il est toujours indiqué 34 minutes, c’est quand même super chelou, je vais voir le panneau qui indique les horaires, ah ouai le premier train passe à 5h59, fuck il est juste 5h27. Je me dirige vers la sortie résolu à marcher jusqu’à Répu (le temps que j’y arrive, un métro en partira) quand je remarque, assise sur ma gauche, une demoiselle au visage connu. Je m’approche, l’aborde, et en effet c’est bien Sskizo que j’ai l’insigne honneur d’être le premier à reconnaître au hasard sur un quai de métro, et ouai désolé, je sais, c’est freaky. Finalement on reste à papoter, je ne la connaissais pas vraiment en fait mis à part son blog, le temps passe très vite, le métro arrive, on continue à discuter et finalement je suis deg de ne pas avoir eu plus de temps de voyage tellement l’instant était sympa. Merci, donc. Arrivé à 6h30 chez moi je m’effondre, dodo plize.

Eh bin des week-ends comme ça, j’en veux bien plus souvent.

C’est quoi le rock ?

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 14/02/08 à 13:38

Brûlante question.

Le rock, c’est des gens qui se droguent.

C’est chelou ? Non, c’est à chier.

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 11/02/08 à 0:40

Je l’avoue, je ne pensais pas trouver de sitôt plus con et pitoyablement écrit que “Garçon” de Koxie. Force est de constater que je me trompais.

I’m thrilled

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 3/02/08 à 15:23

Comment faire quand on a un clip à tourner et pas Michael Jackson sous la main ?

Oui, ça fait peur.

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