Cocktail
Quand on a eu une journée de merde, qu’on a pas forcément le moral, ça fait toujours plaisir de découvrir qu’on peut toujours compter sur un bon épisode de How I met your mother: [dewplayer:http://www.kwyxz.org/kokomo.mp3]
Quand on a eu une journée de merde, qu’on a pas forcément le moral, ça fait toujours plaisir de découvrir qu’on peut toujours compter sur un bon épisode de How I met your mother: [dewplayer:http://www.kwyxz.org/kokomo.mp3]
Un peu par hasard vers la mi-août, je tombe sur MTV2 sur le clip d’un groupe nommé Flobots. Le morceau s’appelle Handlebars, je l’écoute d’une oreille distraite et puis plus la chanson avance et plus elle monte en puissance et plus je regarde avec attention l’écran. Quelques minutes plus tard, je google le nom du groupe puis jette un oeil à tout hasard sur Deezer et constate que l’album est carrément en première page. Quelques écoutes plus tard, je suis conquis, direction Fnac.fr puis Amazon.fr et là, rien. Vérification faite, il s’avère que l’album Fight with tools n’est pas encore sorti en France.
Le lendemain, je tombe par hasard sur une affiche indiquant que le groupe est en concert au Trabendo le 18 septembre, et que l’album sortira le 22 septembre. Ni une ni deux, j’achète sans hésitation une place pour le concert en espérant qu’ils vendent des disques à bas prix sur place. Et puis, à force de l’écouter, une idée me vient: et si je proposais le groupe à la Blogothèque pour un Concert à Emporter ?
Je contacte donc fin août Sskizo qui, croulant sous le boulot, me répondra quelques jours plus tard et m’explique que dans le concept, ça peut le faire un CaE de Flobots, simplement ils manquent de réalisateurs / cameramen / monteurs à la Blogothèque, donc qu’il me faudrait me débrouiller pour en trouver un. Qu’à celà ne tienne, je connais justement un monteur professionnel en la personne de Gizz, qui en plus a l’air motivé pour tourner un CaE et me confie qu’il a une excellente caméra. Seul problème, les micros, mais Sskizo me rassure: la Blogo peut nous en prêter. Jusqu’ici, tout va bien. Reste à convaincre le label et le groupe lui-même que tourner un Concert à Emporter c’est trop une super bonne idée.
Souci: le groupe a signé depuis peu chez Universal Republic, un label qui n’existe pas en France. À grands coups de Google je cherche quel label d’Universal en France peut les distribuer, mais pas moyen de trouver. J’hésite un peu à carrément appeller leur standard et poser la question, mais fort heureusement Sskizo vient une fois de plus à la rescousse et me dit qu’à priori ils sont chez Barclay et même que si je patiente, il est possible qu’en fait Chryde ait déjà entendu parler d’eux… quinze minutes plus tard elle me forwarde un mail, et là c’est la joie: la responsable de la promo web du groupe a carrément contacté la Blogothèque quelques jours plus tôt en leur demandant… s’il était possible de faire un Concert A Emporter. Je contacte donc Dorothée, la demoiselle de Barclay qui a l’air contente d’enfin avoir un retour, et nous discutons rapidement des détails, non je ne fais pas partie de la Blogo mais ils nous ont mis en relation, ce ne serait pas un tournage officiel de la Blogo mais si le résultat leur plaît ils le proposeront sur le site, évidemment la maison de disques a le dernier mot, et on apporte le matos pour tourner, et on fait ça en fonction de l’emploi du temps du groupe pour la journée, on est pas chiants. Elle nous apprend qu’ils ont 3 interviews en plus d’une session acoustique chez Ouï FM, forcément ça va faire peu de temps pour nous, mais on doit pouvoir se démerder avant le concert au Trabendo. Elle contacte le label aux US pour régler les détails, mais en théorie tout est OK.
Tout se déroule donc sous les meilleures auspices. Le lundi suivant, pas de nouvelles, j’appelle pour savoir où on en est, elle a l’air un peu paniquée, apparemment la session acoustique chez Ouï FM est annulée, le groupe ne quitterait pas le Trabendo de la journée (lol wut ?) et si on devait faire un Concert A Emporter ce serait là-bas. Je commence un peu à m’inquiéter quand même, c’est bizarre ce ramdam, mais elle me rassure en me disant que pour nous ça ne change pas et que ça pousse du côté de Barclay pour que le Concert à Emporter se fasse. Et puis, hier, en fin d’après-midi, alors que je m’inquiétais de nouveau de ne pas avoir de nouvelles, la sentence tombe.
Bon alors je viens d’avoir le chef de produit chez Barclay qui a eu le management FLOBOTS aux US cet aprèm, et donc qui annule toute la promotion prévue le jour du Trabendo, malgré notre forcing, le manager veut que le groupe passe toute la journée très concentré !!!
Le groupe a-t’il seulement eu vent de notre projet ? Nous n’en saurons rien. Le management du groupe annule la totalité de la promo prévue lors de la venue en France de Flobots, ce qui est relativement incompréhensible étant donné que par chez nous le groupe, malgré la belle présence de Handlebars dans les charts anglophones, est encore complètement confidentiel: j’ai vérifié, aucune radio française d’importance ne les programme. En bref, on leur a proposé de faire gratuitement de la promo pour le groupe parce qu’on estime qu’ils méritent d’être connus en France, et le management a refusé pour “passer toute la journée très concentré”. Je pige pas. Y’a un truc qui tourne pas rond quelque part. J’espère en tout cas que le concert sera au niveau de leur “concentration”, parce que sinon on sera vraiment passés à côté de quelque chose, avec une politique pareille s’ils restent inconnus en France il ne faudra pas trop se poser de questions, même si ce serait bien dommage.
Je remercie néammoins infiniment Sskizo pour toute la patience dont elle a fait preuve (je t’ai fait chier sur MSN hein, avoue) et Dorothée qui était au moins aussi déçue que nous. Ça sera p’tet pour une autre fois, avec un autre management.
A en croire Libération, Le Mouv, la radio jeune du service public créée en 1997 serait mal en point, son audience frôlant les abysses. C’est triste à dire, mais ce n’est pas une surprise: Le Mouv est devenue une radio catastrophique, à la programmation indigente et aux émissions d’une pauvreté rare. Les quelques animateurs “compétents” ont été remplacés par des petits jeunes qui enchaînent les disques et les “chroniques” d’une minute trente (super, pour approfondir un sujet), musicalement il y a bien longtemps que Le Mouv ne vaut guère mieux qu’un vulgaire NRJ. Ah, qu’elle est loin l’époque où on y entendait des groupes qui ne passaient nulle part ailleurs ! Je m’en étais d’ailleurs ému dans plusieurs posts, en décembre 2002, en février 2003, en mars 2003, en décembre 2003 et encore en août 2004 (oui, le sujet m’avait manifestement pas mal inspiré).
Alors quand je vois qu’on appelle Hervé Riesen au secours, j’avoue garder un secret espoir: c’est suite au départ du même Hervé Riesen que la programmation du Mouv est devenue si consternante. Alors j’espère, oui, j’espère qu’Hervé va redonner au Mouv cette approche avant-gardiste, ce côté indé et découvreur qui m’avait tant séduit à l’époque. Et au lieu de faire valser les directeurs de la station, il serait judicieux de virer une fois pour toutes l’andouille qui a un jour décidé qu’Avril Lavigne, Pink ou Hillary Duff avaient leur place sur cette antenne, et qui est toujours en poste depuis 2002.
Et en attendant, bin je n’écoute toujours pas Le Mouv.
Comme prévu, Amy Winehouse a annulé sa prestation à Rock en Seine. Là où ça devient franchement cocasse, c’est qu’elle a annulé 2 heures avant le début de son concert, laissant les orgas dans une merde noire puisqu’en un laps de temps pareil il est assez difficile d’organiser un remplacement au pied levé d’une tête d’affiche, même s’ils avaient quand même dû penser à cette éventualité… Mais là où je suis franchement hilare, c’est quand je vois les festivaliers venus pour ne voir qu’elle hurler à la mort que c’est une honte et qu’ils exigent qu’on leur rembourse leur journée, payée 45 Euros, ce qui est très cher.
Enfin merde quoi les gens, ça fait deux ans d’affilée qu’elle annule, et même quand elle assure ses concerts elle est tellement défoncée qu’on espère pour elle qu’un brancard et deux secouristes de la Croix Rouge l’attendent en backstage. Vous attendiez quoi de la part d’une diva qui se fait des quadruple overdoses à répétition ? Y’a 14 autres artistes qui ont joué durant la journée, 45 Euros pour 14 concerts, vous voulez pas une pipe avec ? Alors oui, je comprends la déception, si RATM avait annulé son concert j’aurais bien eu les boules, mais tout mettre sur le dos des orgas c’est juste lamentable. Demandez-vous juste un peu si ça vaut la peine de prendre le risque de faire 800 bornes pour aller au concert d’une nana qui annule 2 prestations sur 3…
Je pensais avoir pris une claque après Bercy, mais là ce n’est même plus une mandale, mais un coup de poing dans la gueule que les braves de Rage against the Machine nous ont mis pour cette “ouverture” de la sixième édition de Rock en Seine. Un set monumental d’une heure trente, presque pour se faire pardonner la ridicule heure du set de Bercy, un son excellent, suffisamment bruyant mais sans exploser les oreilles: pour une fois c’était très supportable sans bouchons. Et un groupe en pleine forme, bien plus présent qu’à Bercy, entrée sur scène en prisonniers de Guantanamo, combinaison orange, sac sur la tête, puis enchaînement de titres comme des boulets de canon, Bulls on Parade, Vietnow, Guerilla Radio (dont Tom Morello a raté l’intro, une fois de plus, dommage) avec un rappel d’anthologie Freedom / Township Rebellion – Killing in the Name. Le public est en transe mais l’ambiance est excellente, tout du moins là où Netsabes et moi étions, ça sautait, ça remuait, ça se bousculait mais ça ne bourrinait pas comme des débiles et c’était super agréable. Fucking yeah.
Je suis crevé alors on va la jouer courte: le Main Square Festival d’Arras, c’est avant tout un cadre extraordinaire en plein centre-ville avec ces pittoresques façades entourant le large espace empli de public, c’est une programmation hallucinante pour un festival encore jeune dans une ville pas si énorme (à peine plus de 45000 habitants) et c’est une ambiance… bizarre. Bizarre parce que malgré tout le cachet du lieu, malgré les groupes qui se donnent et sont manifestement contents d’être là, le public est mou. Mais vraiment mou. Tandis que Vampire Weekend et surtout les Wombats après eux se donnent à fond, personne ne bouge. C’est tout juste si ça bouge la tête ou si ça tapote du pied. Je me suis même fait engueuler par mon voisin de gauche (d’un immobilisme total) parce qu’alors que je sautais frénétiquement sur Let’s dance to Joy Division je lui ai malencontreusement écrasé le pied.. Il a fallu attendre le premier rappel de Radiohead pour que le public bouge, c’était vraiment zarbi. Pourtant ça applaudissait et tout, mais ça ne bougeait pas.
Enfin ça ne nous a pas empêchés de prendre du plaisir, partis à 13h direction l’Autoroute du Nord, en deux heures on avait plié le trajet et trouvé un parking, le temps de se taper une bonne grosse barquette de frites, puis les concerts, Vampire Weekend et les Wombats donc, après on s’est posés pendant The Do parce que bon, c’est quand même pas le groupe qu’on attendait le plus, et la question c’était quand même Sigur Ros: ça va nous endormir ou pas ? Le premier morceau nous a instantanément rassurés: putain non, ça ne va pas nous endormir, c’est d’une puissance colossale, ça prend aux tripes, ça file des frissons, mais bordel une seule heure de set que c’est court ! Encore, encore ! Et puis Radiohead, les gars connaissent leur boulot et c’est impeccable, Yorke toujours sur le fil du rasoir avec cette voix éraillée si caractéristique mais qui colle tellement bien au personnage, deux rappels, un jeu de lumières d’anthologie, un groupe manifestement content d’être là qui déconne avec le public, bref une soirée comme on les aime. Ensuite bon, une heure pour sortir du parking et rejoindre le péage contre dix minutes à l’aller, coma semi-général dans la bagnole (mais du gros rock bourrin à fond pour garder les yeux ouverts) et une arrivée triomphale à Paris vers 4h du matin, voilà, j’ai dormi 2h30 la nuit dernière, là il est 22h et quelques et je vais pieuter parce que le réveil a sonné à 7h. Oui je sais ce compte-rendu est pourri et décousu mais au moins il n’est pas sponsorisé, pourtant je vais le dire: LE MAIN SQUARE FESTIVAL C’EST TROP DE LA BALLE. Bon par contre 57 Euros la journée, ils se sont pas fait chier, c’est pas donné… heureusement que la bière, elle, était à un tarif abordable.
Ayant été désigné par Nacara (bin oui) et parce que ce meme est peut-être l’un des seuls que je trouve un peu intéressant, voici donc mes Seven Songs.
List seven songs you are into right now. No matter what the genre, whether they have words, or even if they’re not any good, but they must be songs you’re really enjoying now, shaping your spring. Post these instructions in your blog along with your 7 songs. Then tag 7 other people to see what they’re listening to.
The Beta Band – Needles in my eyes
Un mélange de mélancolie sans pathos et de paroles teintées d’espoir qui prend aux tripes. Les oiseaux chantent, le soleil se lève sur une nouvelle journée et tous les drames de la nuit seront bientôt oubliés. Je connaissais l’album Hot Shots II de The Beta Band, mais ce morceau présent sur The Three EPs m’a chamboulé.
Ladytron – Destroy everything you touch José González – Teardrop
Puisque Naque a déjà cité Ladytron… La voix m’a tout de suite semblé familière, puisque José González est invité sur le dernier album de Zero 7. Une cover de Massive Attack superbe, sans fioriture, donnant à ces fantastiques paroles une seconde renaissance via un arrangement acoustique sobre et classieux.
The Rolling Stones – You can’t always get what you want Tender Forever – Heartbroken forever
Ute ayant déjà choisi les Stones… (décidément, c’est un complot !) Avec juste ce qu’il faut de retenue, l’une des meilleures breakup+recovery song que je connaisse, des sonorités acidulées, des paroles tristes mais pas désespérées en contrepoint. C’était même la meilleure jusqu’à ce que j’entende…
Écouter cette chanson, c’est comme fermer les yeux en pensant à l’être aimé qui n’est désormais plus là. C’est comme regarder par la fenêtre pour voir les arbres pleurer, en écoutant la pluie heurter les carreaux. Et lorsque le refrain s’élève, c’est comme un éclair qui vient de plein fouet frapper ce tableau romantique pour y mettre le feu.
Cette cover de Nine Inch Nails par Johnny Cash est peut-être l’un des plus grandioses morceaux de toute sa carrière. La conviction de l’interprètation de Cash, le terrible sens des paroles et la puissance de l’arrangement de guitare donnent au titre une aura extraordinaire. Ce morceau me donne envie de pleurer à chaque fois que je l’écoute, et ça n’est pas pour rien.
Rage against the Machine – Calm like a bomb
Évidemment, à cause du concert du 4 juin, je réécoute pas mal ce genre de choses. Zach de la Rocha aurait déclaré que la musique de Rage n’a jamais été aussi actuelle. Et je suis pas loin d’être d’accord avec lui, les revendications des années 1990 ont toujours leur place, plus que jamais.
C’est sombre, c’est puissant, c’est juste jouissif. Lorsque les guitares se déchaînent, après une lente montée en puissance, une intro oppressante et sans concessions. Mon morceau préféré de Tool, à l’heure actuelle.
Et je refile le bébé à qui veut.