Tout le monde se souvient de Jessica Lynch, la courageuse jeune GI américaine qui a été “libèrée” par ses compatriotes lors d’une “mission de sauvetage” de ses “geoliers” irakiens ? La même qui a été ramenée au pays en héroïne, une bien belle histoire comme Hollywood sait nous les vomir (j’ai jamais bien compris en quoi se faire capturer et risquer de faire tuer ses coéquipiers lors du sauvetage était héroïque, à vrai dire).

Ben c’est marrant, mais vue sous cette angle, je la trouve beaucoup plus intéressante, cette histoire.

Ça fait longtemps que je n’ai pas parlé de l’Irak. Tout le monde se souvient que la motivation principale pour aller défonc… libèrer le peuple Irakien de la tyrannie de Saddam était la présence d’armes de destruction massive ?

Sauf que voilà, le problème, c’est que les armes de destruction massive, les GIs ne les trouvent pas. Pas la queue d’une. Quedal. La lose.

C’est ballot ça, devant les Nations Unies Colin Powell avait tout plein de photos à montrer : et vas-y que je te sors une usine chimique du chapeau, et vas-y que ça c’est un convoi de transport d’armes, sous vos applaudissements.

Ils sont en panne, les satellites-espions US ? Pourquoi on trouve rien, m’sieur Bush ? Parce que pour la situation actuelle des armes de destruction massive, j’ai bien une réponse. Voir le sujet du post.

Les américains n’ont pas trouvé Saddam Hussein. Mais oui, il est en Syrie !
Les américains n’ont pas trouvé d’armes chimiques. Mais oui, elles sont en Syrie !
Les américains n’ont pas trouvé d’armes de destruction massive. Mais oui, elles sont en Syrie !
Souhaitons donc bon courage à la Syrie qui va se faire incessamment sous peu défonc…pacifier. Et à l’Iran qui est vraisemblablement le prochain pays sur la liste.

Vu au zapping : une irakienne qui hurle à un GI sur un blindé “US go home !”. Et le soldat de lui répondre “Où tu étais le onze septembre, hein ? Alors va te faire foutre !”. Je me permets donc de poser une question amicale à ce soldat. Et toi ducon, où tu étais le onze septembre, hein ? En train de chercher où est l’Irak sur une carte ?

Deux bordelais ont été condamnés, l’un à quatre mois de prison, l’autre à un mois, pour avoir tué un caniche à coups de couteau. C’est la SPA qui a rendu public, hier, ce jugement de février.

Certes, c’est horrible, pauvre bête.

Mais un caniche, quoi. J’y peux rien ça me fait rire.

Après avoir massacré des irakiens,
Après avoir descendu des anglais,
Après avoir mitraillé des américains,
Les GIs ont trouvé de nouveaux camarades de jeu :
Les journalistes.

De plus en plus, cette guerre prend des allures de grand n’importe quoi. Entre Tony Blair qui persiste à dire qu’ils vont trouver des “armes de destruction massive” et George Bush qui se prend pour Dieu et veut règler le problème de l’Irlande du Nord en même temps, le monde est bien gouverné.

Je me permettrais donc quelques questions :
– si Saddam avait des armes chimiques, comme les américains le proclamaient, pourquoi ne les a-t’il pas utilisées ? Pour respecter les conventions de Genève ? Comme s’il en avait quelque chose à foutre.
– si Saddam avait des armes de destruction massive, comme les américains le proclamaient, pourquoi ne les a-t’il pas utilisées ? Pour respecter les conventions de Genève ? Comme s’il en avait quelque chose à foutre.
– si Saddam avait l’arme nucléaire, comme les américains le proclamaient, pourquoi ne l’a-t’il pas utilisée ? Pour respecter les conventions de Genève ? Comme s’il en avait quelque chose à foutre.

Les GIs sont actuellement en visite guidée dans les palais présidentiels de Saddam. Ils découvrent -oh ciel !- que l’embargo n’a pas l’air d’avoir beaucoup dérangé le tyran qui jouissait de tout le confort nécessaire dans ses palaces équipés de robinetteries en or massif. Quelle surprise. Leur candeur m’étonnera toujours.

Alors, quoi de prévu pour l’après-Saddam ? Oh bah, un bon vieux protectorat militaire américain, à l’ancienne. On a jamais vu mieux que des militaires pour mettre en place une démocratie, n’est-ce-pas ?

Ce week-end, un bombardier US a aligné un convoi composé d’alliés américains, britanniques, et kurdes. 18 morts. C’est désormais officiel : il y a eu dans ce conflit plus d’alliés tués par des “tirs amis” que par des “tirs ennemis”. En 2003, des soldats arrivent encore à tuer des alliés par erreurs. Mon Dieu mais c’est pas possible d’être aussi con. Il faut au moins être militaire.

Ils l’ont fait. Le Congrès américain a implicitement admis que le conflit Irakien n’était qu’un remake des Croisades. Voilà qui en dit long sur l’état d’un pays disposant de la plus puissante armée du Monde, ayant à sa tête un illuminé citant Dieu et le Christ à chacun de ses discours.

Beaucoup l’ont cité, mais pour ceux qui l’ont loupé il n’est pas inutile de reparler du petit Quizz posé sur nitot.com :

Voici une liste des pays qui ont été bombardés par les Etats-Unis d’Amérique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, dressée par l’historien William Blum :

   * Chine 1945-46

   * Corée 1950-53

   * Chine 1950-53

   * Guatemala 1954

   * Indonésie 1958

   * Cuba 1959-60

   * Guatemala 1960

   * Congo 1964

   * Pérou 1965

   * Laos 1964-73

   * Vietnam 1961-73

   * Cambodge 1969-70

   * Guatemala 1967-69

   * Grenade 1983

   * Lybie 1986

   * El Salvador 1980s

   * Nicaragua 1980s

   * Panama 1989

   * Irak 1991-99

   * Soudan 1998

   * Afghanistan 1997-2002

   * Yougoslavie 1999

Dans combien d’entre eux ces bombardements ont-ils fait directement émerger un gouvernement démocratique, respectueux des Droits de l’Homme ? Sélectionnez une réponse :

   1. Zéro

   2. Aucun

   3. Que dalle

   4. Pas un seul

Dimanche dans Le Vrai Journal, un reportage montrait des familles de kamikazes palestiniens, familles à qui le régime de Saddam offrait de l’argent à chaque fois qu’un de leurs enfants se faisait sauter en pleine rue d’Israël. La mère, agée de facilement 50 ans, disait qu’elle espèrait que tous ses fils mourraient en martyr pour la patrie. Qu’elle chérirait toujours avant tout la patrie à ses enfants. Et qu’elle voudrait faire encore beaucoup d’enfants pour les envoyer se faire sauter et tuer le plus possible de juifs.

Après avoir entendu des conneries pareilles, finalement, on se demande si on doit vraiment pleurer quand ces gens se prennent un missile Israëlien sur la gueule.

Et à propos, après l’Irak, à qui le tour ? L’Iran et la Syrie sont en bonne position pour se faire défonc… ahem, pardon, pacifier. Chacun son tour, on ne pousse pas, un peu de silence dans les rangs.

George l’a dit bien haut et fort : “La guerre en Irak durera aussi longtemps qu’il faut pour la gagner”. Et vu comme c’est parti, elle va durer bien plus longtemps que ce qui avait été prévu. Bush le sait et ça n’est certainement pas un hasard s’il demande l’envoi de 100 000 hommes supplémentaires. Bien sûr, les américains ont la supériorité technologique, bien sûr, nul ne doute qu’ils vont gagner la guerre, mais combien de temps vont-ils mettre ? Et vont-ils réellement se débarrasser de Saddam Hussein, ou celui-ci parviendra-t’il à s’enfuir sur la mobylette du Mollah Omar, comme Usama Ben Laden, dont on n’entend curieusement plus du tout parler ces derniers temps ?

Une chose est sûre : forts de leur puissance militaire, les Etats-Unis ont sous-estimé les soldats irakiens. Mince alors, ce ne sont pas les sauvages prévus. En plus ils savent se battre, quelle honte. Les boys pensaient être accueillis en héros par la population. Ben voyons, une population qui depuis 10 ans crève de faim, manque de tout, et à qui Saddam répète inlassablement que c’est le fait de l’embargo américain (ce qui n’est pas complètement inexact, après tout). Comment voulez-vous être accueillis en héros dans ces conditions ? Bizarrement, ça ne leur est pas venu à l’esprit.

Terminons avec ces images d’irakiens tout heureux d’avoir descendu un drone de l’armée américaine. Ouééééé ! On a eu un drone ! Super les gars, plus que 3000. Et pendant que vous faîtes la fête comme des cons, vous êtes une cible idéale pour une B-52, et celui-là c’est pas avec un fusil de fermier que vous allez le descendre.

Ils sont aussi cons d’un coté que de l’autre, ça en devient déprimant.