Toute la journée, j’ai vu défiler au bureau des candidats pour un poste d’ingénieur réseaux Linux. Et je leur ai fait passer des entretiens d’embauche. Je dois avouer qu’il s’agit d’une des expériences professionnelles les plus… disons “étranges” que je connaisse.
Il faut une sacré dose d’hypocrisie pour réussir avec le sourire à annoncer “ok, merci, on vous rappelle !” à un mec avec qui on a babillé pendant une vingtaine de minutes tout en sachant pertinemment qu’on ne le rappellera pas. Qu’on a été un peu consterné durant l’entretien de voir que la personne en face de vous ne connait strictement rien à Linux, mais qu’elle a tenté sa chance, des fois que.
Bien sûr, il y en a qu’on envoie bouler avec un certain plaisir. Le mec avec 0 expérience Linux sur le CV qui commence à m’expliquer les bases de la sécurité réseau et qui en plus a été plus que désagréable avec la collègue qu’il a eu au téléphone, j’avoue l’avoir malmené avec un plaisir sadique durant l’entretien. Et l’avoir raccompagné à la porte avec un vrai sourire.
En fait, tout celà ne fait que confirmer ce que je pensais. Pour être DRH, il faut être un pire sadique criminel de guerre.

Voilà, douze heures d’avion plus tard, j’y suis. Je n’ai pas encore vu l’appart dans lequel je vais passer la première semaine du séjour mais le bureau est plus que sympa :-)

Le trajet s’est globalement bien passé. Je dis bien globalement, parce qu’il a fallu qu’une jeune femme souffrant manifestement d’une légère surcharge pondérale occupe le fauteuil juste devant le mien et ne trouve rien de mieux à faire que de faire tout le trajet en position allongée. Mes genoux commençant à sérieusement souffrir, je lui demande gentiment si elle peut relever un peu son fauteuil parce que ouille quand même.

Ce qui est magique avec les langues étrangères, c’est que malgré 4 tentatives elle n’a jamais voulu comprendre ce que je lui demandais, alors que quand j’ai abandonné en lançant un “All right, go to hell ugly fat bitch”, eh ben là elle a compris tout de suite !

Extraits d’un mail reçu hier, envoyé par ma Maman. Vous allez vite constater que non seulement la touche “E” de son clavier fonctionne très mal, mais en plus elle ponctue assez bizarrement et oublie régulièrement de taper des espaces, ce qui rend la lecture extrêmement pénible.

Le miux c’est encore put-tre que tu te fasses hébergé pendant toute ladurée car il est déconseillé d sortir l soir à Los Angeles. Un quartierqui parait super bien le jour peut être très malfamé le soir dès latombé d la nuit (…) C’est écrit danstous les guides.

Hier soir, quand je l’ai eue au téléphone, je lui ai reproché ce passage en disant en substance “Nan mais, c’est bon hein, c’est pas Beyrouth, y’a pas de loi martiale ou de couvre-feu à Los Angeles”. Elle m’a répondu en substance qu’elle l’avait lu, donc que c’était vrai. Et alors que j’insistais pour lui dire que ça me semblait exagèré, elle me soutenait mordicus que non, non, la nuit personne ne sort nulle part. Une véritable zone de non-droit, en fait. Forcément, ça a commencé à passablement m’énerver, j’appréhende quand même un peu ce départ (responsabilités, plongeon dans l’inconnu, et toutes ces sortes de choses), et même si je comprends son inquiétude (je suis son seul fils, après tout) j’aimerais bien qu’elle évite de me saper le moral.

Un peu plus bas :
mporter avc soi en bagag à main un trouss de médicamnts les pluscourants et ds anti-moustiqus lir sur l routard car ils sont méchantslà bas et se méfier des tiques qui donnnt la maladie d Lyme (altérationdu systèm nerveux) Cela rssemble à une ptite coccinlle noir ou marrondifficil à enlevr et surtout il faut fair sortir le dard. Miux vaut allrchez un médecin dans l douTE

Là c’était le pompon. Heureusement que je ne pars pas en Afrique subsaharienne, hein. Je m’étonne qu’elle n’ait pas ajouté qu’il ne fallait pas que je caresse les crotales, même s’ils font un bruit rigolo.

Maman, si tu lis ces lignes, je te remercie de tes conseils, je t’aime, mais s’il te plaît, calme-toi, c’est pour notre bien à tous les deux.

Il y a 15 jours, c’était la journée de la femme. Lors de cette journée, un hommage est rendu aux femmes qui doivent se battre chaque jour pour faire valoir leurs droits. Aux femmes spoliées, battues, maltraitées, sous-payées, discriminées. Je n’ai jamais compris le sens réel de cette manifestation car pour moi, chaque jour de l’année devrait être une journée de la femme (d’où mon commentaire).

Eh bien aujourd’hui, grace à Ol, j’ai compris. Et j’ai compris que l’homme aussi est victime de problèmes qui lui sont bien spécifiques, terribles et douloureux. Je réclame ici-même, et d’urgence, la mise en place d’une journée de l’homme, à cause de ceci.

Où l’on apprend qu’un jeune homme de 23 ans, après avoir tenté de s’auto-crucifier, se rend compte qu’il ne peut planter le second clou dans sa main restante et finalement appelle le 911. (merci à michel_v pour le lien)

Ce midi, déjeuner à Pastapapa en compagnie de Sabrinadette et Frouny. Le restaurant était bondé, il nous fallut donc attendre quelques minutes avant d’avoir une table. Puis, après avoir appellé la serveuse afin de passer commande il nous fallut patienter encore plusieurs minutes avant qu’elle daigne venir… parce qu’entre temps, elle se livra à un manège que je qualifierais de “curieux” (pour ne pas dire grotesque).

Après être allée récupèrer un plat à la table derrière nous, elle en vida le contenu (environ 4 malheureuses pâtes) dans une feuille d’alu avant d’envelopper le tout et de le glisser dans un sac plastique.

“Non, c’est pas possible” nous disons-nous. Je jette un bref regard derrière moi et je ne vois qu’un couple en train d’amoureusement se partager un Banana Split. La serveuse s’approche et dépose le sac sur leur table. Le mec dit “merci” et le prend avec lui.

Ce gueux, lors d’un repas en amoureux avec sa petite amie, vient de demander à la serveuse de lui mettre 20g de pâtes dans un doggy-bag.

… et à demain pour une nouvelle journée de l’homme !

Après lecture rapide de cet article, mon opinion sur Kyo n’a pas vraiment changé. Je savais déjà qu’à défaut d’être un groupe “fabriqué”, c’était un groupe hypermarketté. Je savais déjà qu’ils plaisaient aux nanas, l’expression “rock de minet” que j’utilisais régulièrement Bryan Adams ou Bon Jovi leur collant parfaitement. Je savais déjà que je n’aimais pas leur musique, j’avais même entendu le chanteur du groupe dire à la radio qu’il se sentait incapable d’écouter leur album dans son intégralité tellement leurs morceaux actuels étaient préformatés. Se prostituer en attendant de pouvoir s’exprimer, mouais. Après tout, Olivia Ruiz a bien fait la StarAcademy…

Il n’empêche qu’un passage de cet article m’a semblé intéressant : «Si on avait des choses intelligentes à dire sur la société, on le ferait.»

Ah, eh bien voilà qui fait preuve d’une certaine retenue et d’un peu de jugeote. Reste à convaincre Saez de faire de même, et la chanson française aura fait un grand bond en avant. D’ailleurs, ils le disent eux-mêmes : «C’est vrai qu’on a pris le parti de faire une musique qui vend beaucoup sans nous renier pour autant. (Nota: pour des mecs qui écoutaient RATM, Nirvana, Korn, Limp Bizkit ou Deftones, y’a quand même du changement hein) Vu notre enfance privilégiée, on ne joue pas à être des rebelles. Mais au fait, des rebelles c’est quoi ? Des mecs ravagés qui s’en mettent plein le nez ? Des mecs comme Saez qui enfoncent des portes ouvertes ? Non merci.»