… je voulais être testeur de jeux vidéo. Imaginez le rêve: vous êtes payé pour jouer à des jeux. Je m’imaginais le boulot idéal, qui permet d’avoir toutes les consoles à la maison, de passer son temps à jouer, et puis d’en prendre un peu pour écrire les tests (j’en avais même écrit quelques uns pour faire “comme les pros”), avoir les infos avant tout le monde, être invité au CES de Chicago et Las Vegas (devenu E³ de Los Angeles). Quelque part je me disais que je ne pourrais jamais faire ce boulot, j’imaginais les testeurs comme des sortes de mutants disposant de super-pouvoirs leur permettant de finir tous les jeux en un temps record (histoire de pouvoir écrire leurs tests, faire les photos, etc). Je les voyais comme des types hyper calés, dotés d’une culture vidéo-ludique que je n’égalerai jamais. Et puis, on m’a dit et répété que ce n’était pas un boulot d’avenir, alors j’ai laissé tomber.
Alors quand je tombe sur le test de The Legend of Zelda: Twilight Princess par Inpact Virtuel, je leur en veux un peu quelque part. Je leur en veux de briser mes rêves d’enfant.
Que les choses soient bien claires: ils ont tout à fait le droit de ne pas aimer le jeu. Ils ont tout à fait le droit d’en écrire du mal.
Mais je l’avoue, je vois d’un assez mauvais oeil les types qui osent écrire « Ici, c’est un test ecrit en totale conscience professionnelle, par rapport à notre acquis sur une expéreince etalée sur l’approche de 10 ans de jeux vidéo (15 pour Traz). » alors que le test réussit l’exploit, en plus d’être mauvais et mal écrit, de se planter sur les dates de sortie de The Legend of Zelda et Ocarina of Time. Parce qu’oser balancer (le test a été édité depuis) que le premier est sorti en 1993, soit 1 ans après la Super Nintendo en France, et que le second est sorti en 2003 soit 1 an après le Gamecube, ce n’est pas juste faire une “petite erreur de rien du tout”. C’est faire montre d’une inculture vidéoludique absolument consternante d’une part, et surtout d’une absence totale de rigueur professionnelle d’autre part. Vérifier 2 dates, ça prend 30 secondes, et ça évite de passer pour une bande de guignols. Bien plus qu’un argument d’autorité comme « Dans ce laps de temps, le plus petit mickey d’entre nous (c’est à dire moi) a pu approcher pas loin de 2 000 jeux différents. » A la bonne heure. Le petit Mickey que je suis, il a p’tet pas eu la chance d’approcher autant de jeux que vous, mais il arrive à ne pas donner l’impression qu’il a découvert le jeu vidéo en 1996 avec la Playstation. Ah tiens, ça fait 10 ans.
Eh bin mon cher Pete Boule, 10 ans, c’est rien. 10 ans, c’est trop peu pour se la pèter “grand professionnel de la profession qui s’y connaît grave à mort”. Et si commencer un test par une provoc, comparant les fans de Zelda à un troupeau de moutons ou aux nazillons du kop et affichant ainsi une lamentable puérilité et une manifeste volonté trollesque, c’est votre rigueur journalistique, j’ai bien fait de choisir un vrai métier et de vous laisser à votre nullité. Quels que soient les défauts de ce Zelda (et il en a), il aurait mérité un vrai test. Et pas… cette chose.