Bon, CS sux, ça tout le monde est au courant. Mais pour les gens qui ont quand même envie d’y jouer (les masochistes), voici un petit guide qui vous explique tout ce qu’il faut savoir pour débuter. Oui, je sais, ça n’est pas récent comme article, mais qu’est ce que ça m’a fait rire.

Il y a peu de trucs qui me font cet effet-là. Quelques gags dans Gaston, le top 5 de Maître Levy, quelques passages des 2 minutes du Peuple, des épisodes de High School Kimengumi, le volume 6 de GTO, le site Jacky Touch dont j’ai parlé hier, et finalement, depuis peu le test de Deer Hunter 2003 sur NoFrag. Félicitations donc à niCO pour avoir écrit le dernier truc qui me fasse toujours autant mourir de rire après la 42ème lecture.

J’ai pas vu tout le reportage, je regardais The Hole sur Canal (pas trop mal, d’ailleurs, pas génial mais pas mal, mais le sujet n’est pas là). Par contre, comme ça en parlait à donf sur IRC, j’ai fini par jeter un oeil sur M6. Pour tomber sur un reportage fustigeant les “jeux vidéo sanglants” à la “violence sans limites” sur lesquels “s’abrutissent les jeunes d’aujourd’hui”.

Ça me rappelle un peu ce qu’on disait du rock à une époque, c’est amusant.

S’en est suivi un débat unilatéral dont l’intérêt m’échappe encore, avec, devinez qui, Familles de France ! C’est dans des occasions comme ça qu’on ressort le balai dans le cul des Raggamins.

On y a donc appris que les jeux vidéo étaient des loisirs de dangereux serial-killers, et attention, regardez avec quelle dextérité cet enfant de 4 ans tire en plein dans la tête de son ennemi à coups de kalachnikov, le tout sous les yeux de ses demeurés de parents. Hé ! les deux blaireaux ! ça vous dirait pas de lui tendre le CD-Rom d’Adibou au lieu de celui de Counter-Strike, à votre bambin ? Et restez avec lui quand il s’en sert, vous apprendrez à lire ce qui est écrit sur la notice de Half-Life (notemment le passage sur l’âge minimum conseillé, au hasard).

Bernard de la Villardière (il a vraiment dû morfler à l’école, le pauvre, en plus il a une gueule de premier de la classe, et Dieu sait que ça n’aide pas) ouvre des yeux hallucinés quand une pauvre fille vraisemblablement virée de toutes les écoles de journalisme dignes de ce nom lui annonce que deux mecs sont morts en jouant à des jeux vidéo trois jours d’affilée. Ah bon, si on boit pas, qu’on mange pas et qu’on dort pas pendant trois jours, on peut mourir ? Mon Dieu, interdisons vite les jeux vidéo, alors.

Bon, je vous laisse : je vais violemment asperger d’eau des délinquants déguisés en champignons complices d’un lézard géant qui a enlevé la princesse Peach Toadstool, probablement pour faire une tournante avec elle après lui avoir donné la pilule du violeur. Super Mario Sunshine, quel jeu sanglant effroyable de violence, j’en frémis d’avance.

Tas de cons.

Je dois l’avouer, même si les g4m3z, saimal, je suis joueur.

Souvent des gens ne comprennent pas mon aversion profonde pour Counter-Strike ou Unreal Tournament (2003 y compris). Je garde CS sous le coude pour une autre fois, parlons de UT. J’adore Quake. Du 1 au 3, je les ai usés, adorés, finis, refinis, bidouillés, total-convertissionisés, enfin bref, vous voyez le truc.

Un beau jour, j’ai acheté un nouveau PC. Je suis passé d’un Pentium 90 muni d’une S3 Trio à un Athlon 600 doté d’une GeForce 256 DDR, autant dire que ça m’a changé. Ah, la quernelle qui compile en 2 minutes au lieu d’une heure trente ! (ouai, c’était l’époque du 2.0, le 2.2 venait de sortir). Ah, Quake 3 fluide en 1024×768 au lieu de Quake 2 en software en 320×200 qui rame ! Bref un réel bonheur.

Là, on me parle de Unreal Tournament. Intrigué, je teste lors d’une partie en LAN avec des copains qui, paraît-il, y jouaient déjà depuis un moment. “Ouais, zyva, c’est carrément mieux que Quake 3 !” me dit-on. J’essaie. Urk.

Unreal Tournament est un jeu de bourrins. Toute personne qui vous affirmera le contraire n’a selon toute vraisemblance jamais laissé le doigt appuyé sur le bouton de la souris lorsqu’il avait le lance-roquettes, ni utilisé le Flak Cannon. Aucune technique, là-dedans. Le système d’esquive est mal foutu : dans certains niveaux, on saute dans le vide alors qu’on essaye seulement d’affiner sa trajectoire. Les roquettes vont à 2 à l’heure, on a le temps de boire un café avant de se les prendre dans la tronche. Et le rédempteur est le summum de l’arme de gros boeuf, quasiment pire que le BFG-9000 de Quake 2 (je ne parle même pas du BFG-10000 de Quake 3). C’est d’autant plus dommage qu’il y a de bonnes idées dans UT (le tir secondaire mieux exploité que dans Half-Life, et surtout le mode Assault, ultime) qui comme par hasard disparaissent dans UT 2003 (les tirs secondaires sont beaucoup moins efficaces, et le mode Assault a été supprimé…) comme si les concepteurs avaient vraiment décidé de sortir une grosse daube.

J’en entends déjà rire : “Ah ouais, UT c’est un jeu de bourrins ? Et Quake 3 c’est pas bourrin ?”

Ben non. Quake 3, c’est le FPS le plus technique qui existe à l’heure actuelle (et il va probablement le rester encore un moment). Entre les rocket jumps, les strafe jump, les grenade jump, les circle jump, les rocket escape, les circle rocket jump, les grenade escape (autant de mouvements qui existent, pour la plupart, depuis Quake 1), l’utilisation intelligente du Railgun ou du Gauntlet, Quake 3 est un jeu extrêmement technique. Et tout bourrin se fera rapidement écrabouiller.

Donc à tous ceux qui dédaignent cette perle en la considèrant comme un bête bourrinage, je dédie cette conclusion :

Apprenez à jouer.