Don’t worry, I’m from the Internets
Vendredi soir, pas encore remis de ma nuit mouvementée direction le Zenith pour retrouver Raf et Niko et notre vieux pote Josh. Après une première partie bien sympa qui permettra de s’échauffer un peu (Biffy Clyro, dont j’ai cherché longtemps où j’avais déjà lu le nom – et j’ai trouvé: sur les affiches de Rock en Seine l’an dernier) les Reines de l’Âge de Pierre entrent en scène dans un décor de lustres rococo, leur charismatique frontman fait hurler sa guitare et c’est parti pour un set court (1h15) mais bien bon. Pas de “Medication” ou de “Another Love Song”, mais un “Go with the flow” toujours bienvenu, un “Do it again” bien agréable, un “Era Vulgaris” inattendu, un “No one knows” de rappel intense et une conclusion majestueuse avec “A song for the dead” (pour la setlist complète, c’est là). Le son est bon pour du Zenith, le public est en forme mais ça ne semble pas trop bastonner, par contre les vigiles de la sécurité sont clairement agressifs et remontés, à tel point que Homme interrompra le concert à deux reprises, une première fois pour avertir un des vigiles (“Security, easy on the kids. They’re here to drink, and have a fucking good time. You do not want to get fired in front of all these people.”) et une deuxième fois pour… le faire dégager (“You. You. You’re fired. Bye bye.”). J’avais déjà remarqué que les mecs de la sécu du Zenith étaient limite, mais là ça a battu tous les records. Retour en métro histoire d’aller picoler un brin à Pigalle avec Sushi et sa bande, mais la fatigue est trop présente, je tire ma révérence vers 1h30 du matin pour profiter d’un sommeil réparateur.
Samedi, après être allé gaspiller mon argent pour acheter des trucs rigolos, je décolle (toujours avec Sushi) en direction de Bourse puisque nous nous rendons à un grand moment de bonheur musical, la précédente édition ayant été une franche réussite. Petit détour au Truskel rapidos histoire de boire une petite binch, nous retrouvons Becky, Pipo et sa chairie, la fine équipe du Edward’s and Sons, et direction la file d’attente, qui fait déjà une bonne dizaine de mètres. Nous serons rejoints par la suite par d’autres happy few, Astigo et Chloé, Tamiflu, et plein de gens qu’en fait je ne connais pas mais qui sont des friends of friends comme on dit. Ce qui, avous-le, est un peu laid pour les gens derrière nous vu que de 6 on est passés à une bonne vingtaine, que la file fait maintenant quasiment cinquante mètres de long et que l’on rentre au compte-goutte.
La mauvaise surprise de la soirée fut immédiatement découverte: le prix des consos, complètement prohibitif. 7 Euros le soft, 10 Euros le drink et 12 Euros le cocktail, je ne connaissais pas le Bizen mais ça ne m’a clairement pas donné envie d’y remettre les pieds. Écoeuré, Pipo décide de boire sa conso offerte avec l’entrée et de se barrer aussi sec. Il est comme ça Pipo, faut pas le broncher. Je décide de rester un peu pour profiter de l’ambiance (et surtout, venant de m’envoyer une bière, je suis moins pressé de boire ma conso) et d’aviser en fonction. Mais la magie refonctionne: ouai, Ice MC, NoSe & Menelik, Capella, Alliage et Reciprok c’est de la merde, mais ffs SAY TOUTE MA JEUNESSE alors laissez-moi au moins ça, bordel. La population fresh & fresh est un peu timorée, on s’en est vite rendu compte lors d’une chouette session rock (Big Soul + Blur + Spin Doctors + Nirvana + Rage), ça ne bougeait pas des masses, je ne demande pas un pogo coudes en avant et genoux dans le bide, mais que ça se remue un minimum, que ça se bouscule, enfin quoi merde parce que vous avez plus de 25 ans c’est plus de votre âge ? Losers. Crime abominable lorsque l’intro de “Enter Sandman” est brutalement interrompue pour être remplacée par… “Wannabee” des Spice Girls. Tamiflu est aux anges, on est tous un peu deg mais c’est parce qu’on a bon goût, NOUS. La soirée se passe relativement bien, ma conso est expédiée depuis un moment, je décide de retourner au bar parce que ça fatigue ces conneries, je prends un Coca parce que je suis un peu raide, et quand on me rend la monnaie j’écarquille les yeux. 9 Euros le soft. Y’a un tarif nuit ou quoi ? Heureusement l’eau aux toilettes était fraîche et abondante (vu les tarifs je n’aurais même pas été étonné qu’on ait de l’eau chaude uniquement). 5h15 du mat, les métro vont rouvrir, on s’arrache parce que ça commence un peu à siffler dans les esgourdes, bye bye aux gens au métro Bourse, je remonte jusqu’à Grands Boulevards, pas de bouquin, pas d’iPod, je vais me faire chier en attendant le métro. Tiens, j’vais me prendre un Pepsi au distributeur parce que l’eau ça suffit. Ma pièce ne passe pas. Je gratouille, je retente. Toujours pas. Une autre, passe pas non plus. Je gratouille, je retente. Nah. Une troisième pièce de 2 Euros. Encore non. Deg, je regarde l’afficheur, 34 minutes avant le premier métro, WHAT ? Bon bin au moins j’ai le temps, je vais sur le quai de la ligne 8, insère une pièce dans le distributeur, ouh yeah à moi le Pepsi Max. Retour sur la ligne 9, il est toujours indiqué 34 minutes, c’est quand même super chelou, je vais voir le panneau qui indique les horaires, ah ouai le premier train passe à 5h59, fuck il est juste 5h27. Je me dirige vers la sortie résolu à marcher jusqu’à Répu (le temps que j’y arrive, un métro en partira) quand je remarque, assise sur ma gauche, une demoiselle au visage connu. Je m’approche, l’aborde, et en effet c’est bien Sskizo que j’ai l’insigne honneur d’être le premier à reconnaître au hasard sur un quai de métro, et ouai désolé, je sais, c’est freaky. Finalement on reste à papoter, je ne la connaissais pas vraiment en fait mis à part son blog, le temps passe très vite, le métro arrive, on continue à discuter et finalement je suis deg de ne pas avoir eu plus de temps de voyage tellement l’instant était sympa. Merci, donc. Arrivé à 6h30 chez moi je m’effondre, dodo plize.
Eh bin des week-ends comme ça, j’en veux bien plus souvent.