Ho ! Un update !

Dans la catégorie: Misc — kwyxz le 3/11/12 à 1:27

Avec la multiplication des espaces d’expression, forcément, les occasions d’écrire ici se font plus rares. Entre Twitter, Facebook, SensCritique et 198x (qui fête ses cinq ans au passage), on s’éparpille.

Mais je reste l’éternel râleur qui il y a dix ans a décidé que ses tergiversations étaient tellement passionnantes qu’elles se devaient d’être publiques. Alors même si j’écris moins ici, je reste attaché à l’endroit. Et je ne vois pas de raisons de ne pas continuer. Joyeux anniversaire !

Immigré, poil au nez

Dans la catégorie: It's a mad world — kwyxz le 22/08/12 à 6:47

À part les gros rednecks utilisant des fusils à pompe en guise de canne à pêche, la plupart des habitants des USA savent mettre à l’aise le nouveau venu. La culture de l’accueil n’est pas une légende et les américains sont vraiment sympas alors qu’ils ne vous connaissent que depuis quelques minutes. Paradoxalement, pénétrer sur le “homeland” est, pour un étranger, toujours un petit moment de bonheur.

Simple touriste, l’accès aux States passera d’abord par un remplissage en bonne et due forme de l’ESTA, le formulaire en ligne qui désormais remplace l’historique questionnaire ridicule distribué historiquement dans les avions, celui qui demandait en toute sincérité si vous êtiez un criminel de guerre nazi pédophile ayant l’intention de vendre de la drogue aux États-Unis – et pas question de répondre “oui” pour rigoler, les services de l’immigration US ne déconnaient pas avec ça, même avant le 11 septembre même si ça ne s’est pas arrangé depuis, et pour cause. Ces questions sont toujours présentes, sous forme un peu moins brutale, dans l’ESTA.

Une fois dans l’avion, vous pensez en avoir fini avec la paperasse ? Perdu, il va falloir pendant le vol se palucher un formulaire réservé aux douanes indiquant si vous importez des agents infectieux genre le virus Ebola, des denrées périssables (horreur ! malheur ! un frenchy qui ramènerait du fromage, vous imaginez le scandale ?) et autres joyeusetés.

Arrivé sur le territoire américain, un agent de l’immigration aussi sympathique qu’une porte de prison relèvera vos empreintes et prendra une nouvelle image de votre tronche, non sans avoir retourné dans tous les sens votre passeport et joué au jeu des sept différences avec la photo qui est dessus. L’attente peut parfois prendre jusqu’à deux heures quand il y a du monde, toujours sympa quand on vient de se manger une douzaine d’heures d’avion. Le cadeau bonus : si vous avez un homonyme qui est connu dans le milieu, genre un traficant mexicain, alors là pas de bol mais vous allez avoir droit à un interrogatoire personnalisé à chaque entrée sur le territoire US. Au moins jusqu’à ce que le vrai gus se fasse arrêter, enfin on l’espère (surtout mon collègue à qui la blague est arrivée en avril dernier). Une fois les questions d’usage expédiées (« tu viens faire quoi dans mon pays, étranger ? ») vous avez le droit de récupérer votre valise et là…

Ah bin non c’est pas fini. Vous vous souvenez le formulaire des douanes ? Il va vous falloir le tendre à un nouveau fonctionnaire qui va y jeter un coup d’œil rapide, et là c’est la roulette. S’il est dans un mauvais jour, qu’il n’aime pas votre bobine ou que ça fait longtemps qu’il a pécho personne, vous êtes bon pour une nouvelle fouille de votre valise. C’est purement à la tête du client, et c’est encore un peu d’attente avant d’enfin sortir de l’aéroport.

Vous vous imaginez que c’est plus facile pour les expatriés détenteurs d’un VISA ? Que nenni. Bon déjà je vous épargne le véritable parcours du combattant qu’est l’obtention du VISA pour peu que l’entreprise qui vous sponsorise fasse ça un peu à l’arrache. Mais ça au moins ça va, c’est pas encore trop mal expliqué sur le site de l’ambassade. Le VISA permet de se passer d’un ESTA, ce qui est toujours du temps de gagné avant le vol.

Par contre, une fois dans le zinc il sera nécessaire de remplir un nouveau formulaire, le célèbre « I-94 » en refilant toujours les mêmes infos que vous avez déjà données des trilliards de fois en remplissant la paperasse pour le VISA : nom, prénom, numéro de passeport… seule petite nouveauté, l’adresse aux USA (il faut bien qu’on puisse vous pister). Une fois arrivé devant les sympathiques agents de l’immigration US, il faudra tendre le I-94 et celui-ci sera découpé en plusieurs morceaux : un pour l’arrivée, un pour le départ, ce dernier sera agrafé sur le passeport en face du VISA avec une date limite au-delà de laquelle vous n’avez en théorie plus le droit d’être sur le territoire américain (logiquement, la date d’expiration de votre VISA). Ce coupon devra être rendu lors du départ hors du territoire américain.

Passons maintenant au gag qui m’est arrivé il y a quinze jours. N’étant pas sûr de savoir à qui je devais rendre le fameux I-94, je me dirige vers le comptoir de ma compagnie aérienne (Air Canada, je faisais Los Angeles – Paris avec un changement à Toronto) et pose bêtement la question. La première de mes interlocutrices me dit que je n’ai pas à m’en soucier. Curieusement, je m’en soucie quand même un peu et je vais voir une deuxième personne, qui m’avoue tout de go n’en avoir pas la moindre idée. Je vais alors en voir une troisième (toujours employée d’Air Canada) qui me dit que puisque je ne pars que quinze jours, c’est pas grave on s’en fout. Je lui rappelle bien que je vais à Paris ensuite parce que j’ai cru lire qu’il y avait des accords USA – Canada pour les séjours de moins de trente jours, donc je flaire le lièvre, je veux être sûr qu’il n’y a bien pas de confusion, elle me dit un peu agacée que non c’est bon ça change rien. Ah bon. J’ai quand même de sérieux doutes, donc une fois à Toronto et alors que l’on passe la douane je demande carrément à l’officier de l’immigration canadienne ce que je dois faire du I-94. Celui-ci me regarde comme si j’étais le dernier des débiles et me demande ce que je veux qu’il en fasse. Je lui réponds que je ne sais pas, que c’est pas clair, que je veux juste savoir s’il n’est pas nécessaire que ce coupon soit enlevé. Il me demande si je veux qu’il l’enlève, toujours en me prenant pour un con. Je laisse tomber. Lors de l’embarquement je présente mon I-94 de façon bien apparente au comptoir, le personnel d’Air Canada s’en fout et me laisse embarquer pour Paris avec mon coupon encore dans le passeport.

Évidemment au retour à Los Angeles quinze jours plus tard ça ne loupe pas, et je me fais gentiment tancer par l’officier de l’immigration US qui bondit en voyant que j’ai encore mon coupon. Je lui explique patiemment (sous des regards noirs) que j’ai essayé de le faire retirer non pas par une, ni par deux, mais par plus de quatre personnes et qu’aucune n’en avait rien eu à secouer. Il m’explique donc à moitié que c’est bien à la compagnie aérienne de récupérer le coupon et qu’il faudra que je les y oblige la prochaine fois, c’est pas du tout merdique comme système. Heureusement que, prévoyant, j’ai rempli un nouveau I-94 dans l’avion ce qui calme un peu mon interlocuteur qui m’explique quand même que pour un truc pareil je risque, oh, trois fois rien, une amende, une interdiction du territoire et même l’annulation de mon VISA. Ambiance.

Du coup, je vais devoir me farcir les formalités pour renvoyer l’ancien coupon en prenant bien le temps d’expliquer que c’est pas par mauvaise volonté que je l’ai toujours… et ça, ça fait toujours plaisir. Bref, BLAME AIR CANADA !

Imasque

Dans la catégorie: Geekeries — kwyxz le 25/07/12 à 19:03

Ce post a éte mis à jour le 31 juillet 2018. Pour lire directement la mise à jour cliquez ici.

Présenté pour la première fois au public en 1970, l’IMAX est un format de pellicule de 70mm plus grand que ses prédécesseurs. Chaque image fait 69,6 mm x 48,5 mm, ce qui n’est évidemment pas sans inconvénients d’un simple point de vue pratique : un film d’une heure trente nécessitant ainsi plus de 22km de pellicule. Il suffit de voir un projecteur IMAX et ses imposants plateaux pour comprendre qu’un tel équipement est coûteux pour l’exploitant, en plus d’être fragile. Afin de proposer une image d’une stabilité inégalée, le défilement se fait à l’horizontale ce qui permet de n’induire aucun décalage de hauteur. Bien évidemment avec une telle taille de pellicule, l’image est d’une netteté exceptionnelle et peut ainsi être projetée sur des écrans surdimensionnés de 22m × 16m au moins (c’est le format standard d’un écran IMAX, mais certains sont plus grands).

Le site LFExaminer recense les cinémas proposant l’expérience IMAX, et permet ainsi de lister les cinémas dans lesquels il est actuellement possible de regarder The Dark Knight Rises en IMAX.

Là, si vous n’avez pas suivi ce qui a été expliqué sur Twitter, vous allez tiquer : non, il n’y a aucun cinéma français dans cette liste. En effet aucun cinéma français ne dispose d’un projecteur IMAX 15/70 et ce depuis 2010, date de remplacement du seul du secteur (celui de Disney Village). Les seuls vrais projos IMAX 15/70 de France sont au Futuroscope, à la Géode, et à la Cité de l’Espace, qui ne diffusent tous que des documentaires. Pourtant de nombreux cinémas proposent des séances IMAX ! Comment est-ce possible ?

Tout simplement parce qu’en raison des coûts monumentaux impliqués par l’usage de ces projecteurs, la société IMAX a développé depuis 2008 une techno nommée “Digital IMAX”. Plutôt que d’utiliser des kilomètres de bobine, le film est proposé au format numérique (le standard actuel) et désormais projeté par deux projos Christie 2K tout ce qu’il y a de plus classiques. Ce sont par exemple ces projos qui ont remplacé le projecteur 15/70 du Disney Village. Le principal inconvénient est que ce “rebranding” d’IMAX n’impose plus la taille d’écran originelle : de nombreux cinémas ne disposent ainsi que d’un écran aux dimensions plus modestes, comme le Carré de Soie à Lyon par exemple (17,90m × 9,88m) – on trouvera les dimensions de ces écrans par exemple sur Wikipedia. Un autre désagrément est une résolution bien moindre à celle d’un film en réel IMAX, estimée théoriquement à 12,000 × 8,700 pixels ou 6,120 × 4,500 pixels discernables (27 megapixels), contre 2048 × 1080 pour un projo 2K classique. L’utilisation de deux projos 2K ne permet pas d’atteindre la même qualité d’image qu’un projecteur numérique 4K. Pour donner une idée, c’est un peu comme regarder un DVD sur un écran HD.

Depuis son introduction, le “Digital IMAX” fait hurler les puristes (voir par exemple la réaction du célèbre critique Roger Ebert) qui considèrent qu’il s’agit d’une désinformation du spectateur, lequel, et les réactions à mes twitts l’ont montré, n’a la plupart du temps aucune idée qu’on lui promet de l’IMAX mais lui sert du “Digital IMAX”, aussi appelé “LIEMAX” outre-Atlantique. Une carte Google Maps faisant le point IMAX/LIEMAX est même disponible. Personnellement, j’estime que la faute incombe plus à la société IMAX jouant sur la confusion qu’aux exploitants, mais après c’est à vous de voir.

À l’heure actuelle, les cinémas IMAX de l’hexagone ne sont équipés que de projecteurs 2K, ce qui pourrait évoluer à l’avenir puisqu’IMAX veut faire évoluer sa norme “Digital IMAX” vers le 4K ce qui améliorera déjà bien la résolution de l’image, sans toutefois égaler la qualité d’une image 70mm.

Pour le cinéphile français, tout est donc une question de choix :

  • aller voir le film au ciné du coin et ne même pas se poser la question (la plupart des gens feront ça, et c’est très bien, après tout au moins ils ne se prendront pas la tête)
  • aller voir un film en Digital IMAX afin de profiter (presque) des impressionnantes scènes tournées au format IMAX et donc respecter les choix de cadrage du réalisateur, mais payer un supplément (à priori de 4€) pour une résolution plus faible que le 70mm donc une image pas aussi nette, et une taille d’écran pas forcément démente en fonction de l’endroit (ce qui n’est pas aberrant, vu qu’il faut bien atténuer le flou). Je précise “presque” parce que le ratio entre 70mm et Digital IMAX est encore différent… histoire de faire chier.
  • lui préférer la version normale projetée en 4K, sans le cadrage des scènes IMAX mais disposer d’une qualité d’image supérieure, d’un écran pas forcément beaucoup plus petit (parfois même plus grand que certains “faux” IMAX) et payer le tarif normal.

Étant donné que les films sont parfois projetés dans plusieurs salles, n’hésitez pas à demander laquelle propose du 4K. À Marne-la-Vallée, pour un tarif normal vous pourrez ainsi voir The Dark Knight Rises dans la salle 1 qui dispose d’un écran presque aussi grand que la salle IMAX, sans supplément de coût.

Bref et pour conclure : non, il n’existe malheureusement (et on peut le regretter) aucun cinéma en France proposant l’IMAX pour la diffusion des films traditionnels. Tous proposent du Digital IMAX. Cela pourra avoir l’air d’un pinaillage de pseudo-expert (je suis en effet très loin d’être un spécialiste), mais je pense qu’un bon spectateur est un spectateur avisé, surtout vu le prix d’une place de cinéma de nos jours. Sur ce, bons films.

Mise à jour du 31 juillet 2018 : six ans après la rédaction initiale de ce post, le format “IMAX Laser” est désormais disponible en France. Qu’est-ce que c’est ? Tout simplement le passage du Digital IMAX au format 4K dont je parlais plus haut. Cette montée en définition offre une image bien plus nette et beaucoup moins sujette au crénelage que le Digital IMAX classique. La nouvelle techno apporte également des améliorations sonores, lumineuses et colorimétriques. Elle s’accompagne toutefois d’un nouveau supplément de coût dont la pertinence est donc au libre arbitre du spectateur. Sachez que ce n’est toujours pas de l’IMAX, lequel est malheureusement voué à disparaître partout dans le monde. Même ici, à Los Angeles, berceau de Hollywood, il est désormais strictement impossible de voir des films en IMAX 70mm – alors qu’en 2012 il restait deux cinémas qui le proposaient. La société IMAX a complètement dilué sa marque et joue sur la confusion, avec succès puisque le public continue de n’avoir strictement aucune idée de ce qu’IMAX signifie vraiment… Personnellement j’ai décidé de boycotter ces séances tant que cette escroquerie durera. Chacun ses combats.

J’irai au Paradis car l’Enfer est ici

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 4/07/12 à 8:33

Difficile d’écrire sur cet épisode de Strip-Tease parce que je suis encore pas mal chamboulé.

J’ai vu beaucoup de commentateurs indignés s’en prendre aux réalisateurs, producteurs de l’émission, et à mes yeux c’est se tromper de cible que de conspuer le type derrière la caméra. Bien sûr elle n’est pas neutre, sa simple présence influe sur le comportement des personnes filmées, le montage joue sur la perception des images. Mais l’émission se garde bien de porter tout jugement et, en l’absence d’une voix off, le téléspectateur est invité à effectuer lui-même l’analyse de ce qui est montré. Ce n’est pas de la télé-réalité, c’est la réalité ou, tout du moins, ce qui s’en approchera le plus à la télévision.

Le reportage montre une famille rurale comme il en existe plein les campagnes. Papy fait un peu pervers, Mamy a l’air de ne pas calculer que Roxana ne comprend rien à ce qu’elle raconte, et Damien n’a apparemment jamais vu une fille d’aussi près de sa vie. Mais ce qui transparaît chez ces gens, c’est une sincérité débordante. La Roumanie ? Ils ne savent même pas où c’est. Tout ce qu’ils savent, c’est qu’ils la trouvent belle, cette jeune femme. Et ils voient leur Damien fou de joie, c’est tout ce qui leur importe, qu’il l’épouse, qu’ils aient des enfants, qu’ils soient heureux. C’est ça, leur conception du bonheur.

Ces gens ne sont pas des victimes du reportage, ils sont victimes d’une vraie dégueulasse, cette entremetteuse louche dont le prénom “Marguerite” est d’ailleurs fort probablement un pseudonyme. Elle est la complice d’une traite des blanches moderne, elle exploite la crédulité de gens qui à aucun moment n’ont conscience de participer à ce trafic. Lorsque Roxana abandonne la ferme et que Damien tente de se suicider, Marguerite colporte une histoire horrible et invérifiable laissant entendre que finalement la jeune femme a été envoyée en Italie par sa mère, et risque d’y finir comme prostituée. Pour elle, ces femmes ne sont qu’une marchandise facilement interchangeable, elle a d’autres modèles en stock dont elle a déjà étalé les photos devant Damien inconsolable. « Ah, la Roumaine elle a pas tenu le choc ? Bon c’est pas grave, je vous ai mis de la Biélorusse en remplacement, l’autre elle ira faire la pute en Italie ! »

Papy et Mamy ont une réaction d’effroi. Voilà. Ce ne sont pas des monstres. Tout bouseux qu’ils soient, ils sont humains, eux. Rideau.

Une chanson (dans mon fion)

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 30/05/12 à 11:19

C’est un petit jeu idiot que j’ai vu passer sur Gamekult il y a quelques jours. Et depuis j’ai le réflexe, c’est assez affreux, mais parfois ça me fait vraiment pleurer de rire. C’est tout bête. Vous prenez la dernière chanson que vous avez entendue, et au titre vous ajoutez “in my ass” si c’est une chanson anglaise, “dans mon fion / dans mon cul” si c’est une chanson française.

Et régulièrement, ça donne des résultats bidonnants. Quelques exemples que je pioche dans ma playlist Spotify de l’an dernier.

Los Campesinos – You! Me! Dancing
Aesop Rock – None shall pass
LCD Soundsystem – Someone great
Day One – I’m doing fine
Johnny Cash – The man comes around
Ladytron – Destroy everything you touch
Spoon – I turn my camera on
Queens of the Stone Age – I wanna make it wit chu
Flobots – Never had it
Mogwai – Young face gone wrong
Trent Reznor & Atticus Ross – Hand covers bruise
Tame Impala – Desire be, desire go
Tender Forever – Got to let go
Roger Water – Wish you were here
Fool’s Gold – The world is all there is
Herman Düne – I wish that I could see you soon
Warpaint – Set your arms down
Nick Drake – One of these things first
The Antlers – Every night my teeth are falling out (oh boy)
José Gonzalez – Time to send someone away
Angus & Julia Stone – Big jet plane
Madjo – Leaving my heart
Queen – Who wants to live forever (Freddie, sérieusement…)
Filter – Hey man, nice shot
Socalled – You are never alone
Feist – How come you never go there (bonne question)
The Rolling Stones – You can’t always get what you want
Cassius – I <3 U SO
Belle & Sebastian – The boy with the arab strap
Blood Red Shoes – When we wake
Sparklehorse – Don’t take my sunshine away
Fink – Yesterday was hard on all of us
Jet – Take it or leave it
Florence + The machine – No light, no light (un tunnel tout sombre… qui sent pas très bon comme disait George)
A Silent Film – You will leave a mark (un de mes préférés)
Grouplove – Tongue tied
Nine Inch Nails – We’re in this together
Archive – The pain get worse (idem celui-ci je l’aime beaucoup)
Gotye – Somebody that I used to know

Bref, vous voyez l’idée. C’est idiot hein. Ça me fait tellement rire.

Le parachutage d’un épouvantail

Dans la catégorie: It's a mad world,Pol fiction — kwyxz le 25/05/12 à 20:27

Le spam légal à destination des expatriés continue, avec déjà plus d’une centaine de messages non sollicités émanant des différents partis.

Ayant quelque peu la flemme de tenter de me désinscrire de chaque liste une par une, je me contente de les archiver dans un répertoire et, parfois, les lire. Je ne rate notamment aucune des missives de Frédéric LEFEBVRE, incontestablement l’un des plus grands humoristes de notre époque. Parachuté candidat de la circonscription d’Amérique du Nord en lieu et place de Christine LAGARDE envoyée au FMI, c’est peu de dire que Frédo ne fait pas l’unanimité: à droite, pas moins de trois candidats dissidents se sont fait connaître:

  • Gérard MICHON, dont la bio dit qu’il est Polytechnicien et Ph.D. habitant en Amérique du Nord depuis 1980, représente depuis 1994 les citoyens Français de l’Ouest Américain à l’Assemblée des Français de l’étranger
  • Antoine TREUILLE, homme d’affaires français, vivant depuis plus de 30 ans aux États-Unis, actuellement Président de la French-American Foundation, se disant “ni Polytechnicien ni tacticien” (et paf)
  • Julien BALKANY, demi-frêre de l’autre, qui non-content d’expliquer qu’il n’a pas grand chose à voir avec Patrick (bien joué Juju), a fondé sa boîte après avoir terminé ses études à Berkeley (il a mon âge)

À ces trois-là on peut ajouter deux candidats de “centre-droit”, Carole GRANADE (elle est MODEM) et Émile SERVAN-SCHREIBER, fils de Jean-Jacques, dont le slogan “Votez utile, votez Émile” aura au moins montré un solide sens de l’humour. Ça a une autre gueule que “LA FRANCE FORTE” ça hein !

L’infortuné Frédo se retrouve donc face à une compétition acharnée, et s’il martèle à longueur de spam qu’il est le “seul candidat disposant de l’investiture officielle de l’UMP” et qu’il a même appellé à la rescousse Jean-François COPÉ, c’est tout simplement parce que sa légitimité est lourdement remise en question. N’ayant jamais vécu en Amérique du Nord, parachuté depuis Paris, il s’est payé le luxe d’être absent lors du débat organisé sur la législative entre les principaux candidats, ce qui n’a pas échappé aux autres qui l’ont gentiment poignardé, ainsi Julien BALKANY parlant de “fuite”. Ce n’est pas une première pour Julien BALKANY puisque celui-ci assène régulièrement des tartes à Frédo dans ses emails de campagne, citons notamment “Comme vous, nous savons qu’on ne s’improvise pas Français d’Amérique du Nord, pas plus qu’on ne le devient par décret ou par investiture, mais au contraire en faisant un choix courageux, de long terme, souvent au prix de lourds sacrifices personnels et familiaux”. Fait amusant, jusqu’ici la plupart des mandales visaient le candidat UMP, la circonscription d’Amérique du Nord étant plus ou moins entendue comme acquise à la droite.

Mais ça, c’était avant ÇA.

Il semble que l’épouvantail LEFEBVRE fonctionne parfaitement. Les candidats de droite s’attaquent donc désormais un tout petit peu à la candidate PS, mais n’oublient jamais au passage de distribuer une ou deux taloches à Frédo au passage, comme le montre le dernier message reçu ce matin émanant de François LUBRINA, suppléant de Julien BALKANY:

“Au contraire, la candidature de Frédéric Lefebvre, investi de manière incompréhensible et inacceptable par les lointaines instances parisiennes de l’UMP, fait malheureusement le jeu de la gauche. Peu convaincant en Amérique du Nord, territoire qu’il ne connaît pas suffisamment, du fait même qu’il est parachuté depuis Paris où il réside, peu à l’écoute de nos problèmes particuliers de Français de l’étranger, Frédéric Lefebvre fait courir le risque d’une victoire historique de la gauche en Amérique du Nord. Cette gauche qui nous considère tous comme des exilés fiscaux et des privilégiés, ce que je ne saurai accepter.

Le parachutage étant massivement rejeté par une écrasante majorité des Français des Etats-Unis et du Canada, qui souhaitent à 83% que leur futur député « réside en Amérique du Nord » (sondage CSA pour French Morning du 22 mai 2012), ce qui n’est pas le cas de Frédéric Lefebvre et d’autres candidats, comme Emile Servan-Schreiber, la candidature de Frédéric Lefebvre est dès lors plus que jamais contestée.

(…)

Si Frédéric Lefebvre était qualifié pour le second tour, ce serait la garantie absolue qu’il soit balayé par la candidate du Parti Socialiste, alliée pour la circonstance avec les Verts, ce qui aurait des dommages irréparables pour notre communauté.”

C’est toujours la panique à bord du Titanic.

Spam propagandiste légal

Dans la catégorie: It's a mad world,Pol fiction — kwyxz le 20/04/12 à 1:18

Qu’il est formidable cet article L330-4 du Code électoral ! Pour les fainéants, il s’agit d’un article disant en substance : “Les candidats ou leurs représentants peuvent prendre communication et copie des listes électorales de la circonscription à l’ambassade, au poste consulaire ou au ministère des affaires étrangères. Il en est de même de tout parti ou groupement politique représenté par un mandataire dûment habilité.”

Les candidats l’ont interprété à leur sauce en “à partir du moment où un expatrié s’est inscrit au consulat, on a le droit de le spammer comme des gorets”. Bien évidemment lors de l’inscription aucune mention de ceci n’est jamais faite et il est donc rigoureusement impossible d’éviter cet opt-in forcé, à moins peut-être d’en avoir été informé à l’avance, mais vu que je ne connais personne l’ayant été… La plus grosse enflade de l’affaire est que si l’on désire opt-out, il faut le faire pour chaque candidat un par un, merci je vous adore.

J’ai donc commencé à recevoir des emails de propagande, qu’il s’agisse de candidats à la présidentielle ou bien de ceux à la députation, puisque sur ordre de Sa Majesté Nicolas 1er les français de l’étranger vont eux aussi avoir le droit d’élire leurs députés. J’ai pour ma part reçu largement plus de spams estampillés UMP que des autres partis, mais j’ai ouï dire que ce n’était pas nécessairement là une généralité. De fait je m’interroge parfois sur les moyens employés pour ces envois massifs, faisant que je reçois parfois les mails 2 jours avant, ou après, un ami habitant San Francisco.

La palme du message le plus involontairement drôle revient à ce spam reçu ce matin de l’équipe de campagne du président sortant :

Depuis le début de la campagne, nous vous aidons à vous mobiliser pour la victoire de Nicolas Sarkozy. Ce vendredi à minuit, conformément à la loi, il nous sera interdit de communiquer avec vous sur internet jusqu’à dimanche soir. Il ne nous reste donc que 24 heures pour vous aider à convaincre TOUS vos proches.

POUR FAIRE GAGNER NICOLAS SARKOZY, PRENEZ LES COMMANDES DES MAINTENANT !
Certains de vos proches doutent encore ? Envoyez leur un email personnalisé !

C’est très simple : choisissez VOS arguments et construisez en 3 clics VOTRE message, pour convaincre votre famille, vos amis et vos proches ! Faites circuler cet email pendant tout ce week-end !

J’ECRIS UN EMAIL A MES AMIS

Nicolas Sarkozy a besoin de vous et de votre soutien.
La France se construit avec vous. La France Forte, c’est vous.

L’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy

C’est vraiment la panique à bord du Titanic.

Escaliers et barils

Dans la catégorie: It's a mad world,Mind food — kwyxz le 5/03/12 à 20:49

J’entends des cris, des applaudissements et des rires, de toute façon je dois partir bosser donc autant y aller pour voir l’origine de ce vacarme. Je vois un petit groupe de gens, hurlant des encouragements, levant les bras au ciel, tandis qu’ils observent la façade du Cadillac Hotel. Et puis je distingue une équipe de tournage, des micros, des caméras, je vois un fauteuil avec un carton “Donald Sutherland”, je reconnais Rob McElhenney à une fenêtre, et là je comprends pourquoi les gens rigolent.

Donkey Kong
Donkey Kong 2

Just another normal day in Venice, then.

Addendum: apparemment c’est le tournage de ceci.

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