Community, continuity, and such

Dans la catégorie: Humeur,Watching TV — kwyxz le 13/07/10 à 2:06

Ce soir j’ai enfin découvert le fameux épisode 1×23 de Community, intitulé Modern Warfare, qui éveillait ma curiosité pour deux raisons, la première évidente est le titre qui sait parler au joueur en moi, la deuxième est que cet épisode est, de l’avis général, le meilleur de toute la première saison. Lors de ma découverte de la série j’ai déjà observé sur Twitter que la série, si elle me plaisait beaucoup et me faisait rire, souffrait de problèmes de montage qui parfois m’avaient sauté au visage tellement ils étaient évidents et gênaient ma lecture immédiate de certaines scènes.

Cette remarque a beau être parfaitement fondée, on m’a objecté que je n’étais qu’un pisse-froid pinailleur aigri et c’est tout juste si on ne m’a pas reproché d’inventer lesdits problèmes.

Je vais donc démontrer par la présente que même l’épisode considéré comme étant le tout meilleur de cette saison en souffre, histoire d’une fois pour toutes clore le sujet et démontrer que mes détracteurs ne sont qu’une bande de vilains aveugles, ou alors les pires fanboys de mauvaise foi. Promis, après je n’en parlerai plus jamais sans y avoir été invité.

Scène d’introduction de l’épisode, Britta et Jeff entrent dans la salle de travail: ils portent tous les deux des livres à la main.

Britta pose ses bouquins, Jeff garde les siens à la main.

Tiens, au plan suivant les livres de Britta ont disparu ?

Elle n’a pourtant plus rien dans les mains… et le pire c’est que Jeff non plus !

Ah mais, les voilà les fameux bouquins ! Ils sont posés devant Jeff, et sont quasiment collés les uns aux autres.

À moins que… ce n’est pas possible, j’ai dû rêver, ou bien Britta a déplacé sa pile de bouquins à la vitesse de l’éclair pour que désormais cinquante bons centimètres séparent ses bouquins de ceux de Jeff.

J’ai dit cinquante ? Hmm. Non, c’est plutôt dix là, hein ? Moins ?

Ah, quand le doyen entre dans la pièce ils se sont un peu plus éloignés. Probablement une force de répulsion d’origine magnétique. Disons vingt centimètres, à tout casser.

Au temps pour moi, ils ont de nouveau cinquante centimètres d’écart. Je dois voir de travers.

Mais quel âne je fais: ils sont collés.

Ah bin non.

Le tournage de cette séquence d’intro a nécessité trois, voire quatre prises différentes, et un truc aussi simple à gérer que le positionnement des bouquins de Britta et Jeff passe complètement à la trappe. Pourtant certains efforts sont faits: si vous regardez la pendule dans le fond, elle est volontairement arrètée pour toujours montrer la même heure.

Ne vous leurrez pas: ce genre de gag arrive dans la quasi totalité des épisodes, de façon plus ou moins visible, les pires scènes étant celles où les acteurs se téléportent. Vous croyez que j’exagère ? Revoyez le 1×08 à partir de la quatrième minute et suivez le déplacement de Jeff.

Alors non, ce n’est pas dramatique et ça n’en fait pas une mauvaise série pour autant: je n’ai d’ailleurs jamais dit le contraire et j’ai adoré cet épisode 1×23, tout simplement adoré. Il y a juste sur ce plateau un(e) script(e) qui fait très mal son boulot et c’est très dommage tant le reste, qu’il s’agisse de l’écriture ou du jeu des acteurs, est vraiment de très haute tenue. Si vous ne connaissez pas encore Community je vous invite à la regarder, que vous voyiez ou non ces problèmes de continuité vous allez passer un très, très bon moment.

Sorry guys, but the Main Square Festival is in another Castle

Dans la catégorie: Monte le son — kwyxz le 4/07/10 à 14:16

Après une belle soirée et seulement 4 vraies heures de sommeil, réveillé beaucoup trop tôt par l’orage qui fait choir la punition divine sur nos têtes pendant deux bonnes heures, je me dirige vers le métro de Chatillon et en quelques minutes mes Converse sont gorgées d’eau, ça fait schpouic schpouic quand je marche, et je finis par rejoindre Tom à Porte d’Orléans. Là nous attendons Laetitia et Nico qui seront nos pilotes vers Arras, où se déroule comme tous les ans le Main Square Festival auquel j’avais déjà assisté avec plaisir en 2008. Cette année un seul nom a suffi pour me convaincre, ce sera la seule date française de Pearl Jam (ce passage en gras est approuvé par LeReilly), aucune hésitation je suis directement passé par la case billetterie. Une fois de plus c’est quand même horriblement cher pour un festival avec un billet à 59 Euros la journée qui coûte le prix d’un pass 3 jours à Solidays, mais je fais contre mauvaise fortune bon coeur 59 Euros c’est aussi parfois le prix d’un seul concert à Bercy et puis merde, Pearl Jam quoi. Nous arrivons vers 14h sur Arras, le temps de se garer, de récupérer des sandwiches et de se diriger vers le site du concert. L’organisation a décidé cette année de déplacer le festival afin de proposer une deuxième scène, pourquoi pas même si ce qui faisait le cachet assez unique jusqu’ici du Main Square (et qui lui donnait son nom) était quand même son emplacement sur la Grand’Place, un cadre pareil ça ne se voit pas tous les jours.

Main Square 2008, la Grand'Place

Évidemment le cadre en question avait aussi de gros défauts: capacité d’accueil limitée, pavés partout ce qui ne permet pas tellement de se reposer, quasiment aucune zone d’ombre en cas de gros soleil, et possiblement des riverains qui ont fini par dire que c’était bien joli ce boxon pour les jeunes là mais qu’on aime bien dormir aussi des fois. Le nouvel emplacement choisi est la citadelle d’Arras, construite et fortifiée par Vauban au XVIIème Siècle et qui désormais appartient à l’Armée de Terre. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cela se voit: l’entrée en pierre est très belle et impressionnante, il y a un superbe clocher à l’intérieur avec lequel les ingénieurs chargés des lumières joueront en y projetant l’ombre des artistes, mais pour le reste, c’est une caserne. Pour tout dire, on dirait la cour d’une prison tellement c’est triste. C’est tellement dommage parce que le festival y perd en âme pour n’y gagner qu’à moitié en confort: si l’on dispose désormais d’un espace de verdure, la place devant la grande scène semble d’une superficie identique à la Grand’Place et est faite d’un mélange de terre battue et de gros gravier qui démolit les pieds pour peu que l’on n’ait pas une semelle compensée. L'”espace de verdure” est assez relatif puisqu’une fois que tous les festivaliers sont là c’est tout juste si l’on ne se marche pas dessus. Le Main Square doit-il encore se dérouler en plein centre d’Arras dans ces conditions, ne serait-il pas judicieux d’essayer de trouver un cable plus hospitalier pour une telle quantité de public ?

Main Square 2010, la Citadelle

Nous entrons en moins de cinq minutes, comme la dernière fois, excellent point. Comme tous les ans le festival conserve son système de tickets pour les boissons et la bouffe, c’est probablement plus pratique pour les commerçants puisque ça évite d’avoir à rendre la monnaie, pour les festivaliers ça signifie se taper la queue non seulement aux échoppes mais aussi à la vente de tickets et je ne suis pas certain que l’on y gagne réellement, surtout qu’ensuite il faut faire de savants calculs pour ne pas se retrouver avec des tickets sur les bras (quitte à les revendre à d’autres…). Il y avait peu de points d’eau sur le festival et le seul que j’aie trouvé proposait de l’eau non potable: devoir traverser la moitié du site pour se laver les mains après être passé aux toilettes et ne même pas pouvoir remplir une bouteille au passage, c’est pas génial, je me plaignais de l’orga de Solidays la semaine dernière mais finalement on trouve toujours pire. Évidemment à l’époque de la Grand’Place je n’étais pas aussi exigeant étant donné le cadre, mais puisque les orgas ont eu des rêves de grandeur il serait bon que ceux-ci s’accompagnent de services de meilleure qualité, surtout vu le prix des billets…

Je suis malgré tout de bonne humeur: ce soir je vois Pearl Jam et au vu du reste du lineup de la journée il y a moyen de bien s’amuser, en plus il ne pleut plus et parfois on voit même percer le soleil entre deux (gros) nuages. J’écoute d’une oreille distraite Lilly Wood & The Prick et reconnais quelques titres, nous passons nous restaurer (« Mais c’est quoi la fricadelle ? ») et puis direction la scène où Julian Casablancas fait son entrée. Alors il a l’air un peu bourré mais il salue la foule, et puis il commence par Hard to Explain des Strokes et nous sommes à bloc, s’il joue moitié de morceaux des Strokes et moitié de son album à lui ça devrait le faire, manque de bol ensuite il passe sur du full Casablancas solo, et que dire… c’est vraiment pathétique. Les musiciens ne sont pas tellement à blâmer, les morceaux sont d’un bordélique, aucune structure, une grosse cacophonie, et Casablancas qui s’époumonne au milieu de gros sons de synthé affreux. Nous prenons la fuite au bout de quatre titres, rien à dire, Casablancas tout seul ce n’est pas les Strokes. Après avoir bu un coup nous revenons pour Phoenix. Le groupe est en forme, les morceaux s’enchaînent, nous sommes à bloc, c’est vraiment très chouette, grosse ambiance sur scène où le batteur est déchaîné, et dans le public… miséricorde, c’est la même chose qu’en 2008, le public est d’un stoïque… Alors de temps en temps entre les morceaux ça va crier et applaudir mais ça ne se remue pas des caisses… dommage pour un groupe qui avec une belle performance méritait largement mieux que ça. Je prends la fuite parce que je sais qu’ensuite c’est -M- et sa désastreuse prestation de Solidays m’a déjà largement suffi, je préviens quand même les copains que ça risque d’être le même merdier, il démarre une chanson, puis en plein milieu break, gros solo de basse interminable, ou alors il raconte des conneries, ou les deux en même temps, et fait durer le moindre titre 10 minutes. Et ça n’a pas loupé, il a refait exactement la même chose, dans la file d’attente pour attrapper un truc à manger j’entends des gens s’en plaindre, un public étonamment nombreux fuit la grande scène, manifestement il n’y a pas que mes potes et moi que ça gène, que quelqu’un prévienne -M- que sa saison 2010 est catastrophique histoire qu’il arrète les frais, on est vraiment loin de la qualité de ses shows de 2005-2006…

Nico et moi filons pour une interprétation mémorable de Make It Wit Chu des QOTSA sur la scène du stand Guitar Hero, Nico signale en rigolant que c’est un peu vache de lui avoir filé la batterie vu qu’il est chanteur, les animateurs du stand, trop contents de ne pas s’être tapés du Nirvana, du Police ou du Rammstein pour la 57ème fois de la journée, lui proposent de rester pour chanter la suivante, un groupe de petits jeunes monte sur scène et veulent jouer Maiden, Mother & Crone de The Sword, le pauvre Nico qui ne connaît pas le morceau se retrouve obligé d’improviser mais fait le show et c’est bidonnant, pendant que derrière nos trois petits nerdillons font péter le score en Expert. Nous partons sous les applaudissements du public, eh oui, c’est ça le rock. Et là j’entends, sur ma gauche, depuis la “Green Room” un morceau que je reconnais. Je demande “c’est une cover ou bien ?”, autour de moi on s’interroge, “mais si bordel c’est super connu c’est… c’est…”

Je me prends une armoire normande sur la tronche.

J’avais juste complètement zappé que Gomez jouait sur la “petite” scène, celle de l’espace de verdure, pendant la fin du concert de -M-. Alors là je suis aux anges parce que Gomez, ça fait des années que j’avais envie de voir ce qu’ils pouvaient donner sur une scène, pour mémoire Gomez c’est ça, et bordel que c’est bon, ils ont quand même un sacré paquet d’albums au compteur maintenant et il faudrait que je me mette à jour parce que j’en étais resté à In Our Gun moi. Après cette formidable surprise, nous apprenons qu’il n’y a plus de pain et donc plus de sandwiches, merci les gars, ça fait seulement 15 minutes que la queue n’avance plus, ça n’aurait pas été du luxe de prévenir. Nous partons sur un autre stand de bouffe, entre-temps Tom revient tout fier de son tshirt Pearl Jam tout neuf, le salopard il me donne envie, 30 Euros un tshirt c’est juste un putain de prix d’affameurs de merde, mais je ne suis qu’un fanboy et un fanboy ne se refait pas, j’ai honte, vraiment honte, je cède et j’en achète un, merde, c’est Pearl Jam et d’habitude leurs tshirts sont moches, alors pour une fois…

Les premières notes du concert de Ben Harper se font entendre alors que je termine de manger, j’ai perdu un peu tout le monde dans la foule, nous avons rendez-vous devant la régie, je contourne la foule pour passer aux toilettes et récupérer une bouteille d’eau en me débarrassant de mon dernier ticket puis me faufile dans le public jusqu’à la régie, personne, pas grave le concert est très bon et c’est une agréable surprise parce que j’ai complètement déconnecté de Ben Harper depuis des années, et je ne l’ai pas revu en live depuis les Vieilles Charrues en 2001, le groupe qui l’accompagne se donne bien et quand Eddie Vedder débarque sur scène pour une cover d’anthologie de Under Pressure je suis en transe, bordel, je n’en peux plus, filez moi du grunge de Seattle en intraveineuse. Alors que le set de Harper se termine je tente d’avancer un peu histoire d’être bien placé, je tombe sur Laetitia et Nico qui préfèrent reculer un peu pour ne pas être serrés comme des sardines, je vois Tom et Romeù environ 10-15 mètres devant moi mais impossible d’avancer plus loin, la foule est trop compacte, oh il y en aura bien pour tenter de forcer le passage notamment une fille qui, alors que je lui signalerai que tout le monde cherche à avancer, me répondra “c’est pas le problème, moi j’ai des potes devant” et moi connasse tu crois que je veux aller devant pour acheter de la brioche et du beurre ? Je me dis que de toute façon dès que ça commencera un peu à remuer il y aura moyen d’avancer facilement sauf que j’avais oublié un détail majeur.

Pourtant j’en avais déjà eu un aperçu quelques heures plus tôt, et j’y avais déjà eu droit en 2008.

C’est quoi le problème de ce putain de public statique ? Alors que le concert de Pearl Jam vient de démarrer sur les chapeaux de roues et que Got Some retentit, il y a autour de moi une masse de gens qui ne remuent même pas une oreille. Pas de saut, pas de danse, pas de hochement de tête, rien. Ils se font chier ou quoi ? Une fois de plus, chacun apprécie la musique comme il l’entend, mais pour être tranquille chez moi pépère et pas remuer la bite je regarde un DVD d’un live, je ne vais pas à un putain de festival. Je vois sur ma droite un groupe de jeunes qui mettent un peu l’ambiance, j’aimerais bien les rejoindre parce que je me sens un peu seul à sauter au milieu de mon groupe de mollusques, simplement je n’ai pas la place de passer et non, je suis quand même bien élevé contrairement à pas mal de gens en concert, je ne bousculerai pas six personnes même si je les maudis intérieurement d’être aussi stoïques. Sur Given to Fly je saute, je crie, je donne tout ce que j’ai, Vedder dit que c’est cool d’être là parce que pendant des années le site a servi à l’armée et là il est rempli de musique, il remercie les autres groupes présents, et puis Corduroy, merde je suis tellement heureux d’entendre un morceau de Vitalogy qui est probablement mon album préféré, après Porch le groupe quitte la scène, what, 45 minutes de set, c’est quoi cette fausse blague, et yeaaah sur ma droite un chemin se dégage je peux aller rejoindre le groupe de petits jeunes qui ont la patate, retour sur scène accompagnés de Ben Harper pour interpréter un surprenant Red Mosquito et c’est une sorte de deuxième partie de concert à laquelle nous assistons, sur Alive ENFIN, ENFIN le public se fait entendre, enfin surtout la fosse tout devant où ça bouge déjà depuis le début et où ça crowdsurfe (et où je pleure de ne pas être) parce que sur plusieurs mètres devant moi je ne vois toujours personne remuer une oreille, ça m’exaspère à tel point que je hurle (en vain) « Mais vous êtes fatigués ou quoi ? Bougez vous le cul bordel ! » ce qui fait beaucoup rire mes compagnons d’infortune, aussi désespérés que moi devant ce parterre de feignasses, chouette cover de Baba O’Riley des Who et finish évidemment sur Yellow Ledbetter. Et merde, 1h30 c’est court, tellement court, beaucoup trop court. S’il-vous-plaît les gars, revenez en France, et pas en festival, histoire qu’on puisse se taper nos 2h30 réglementaires…

Ensuite retour à la bagnole, un peu compliqué parce qu’on nous oblige à sortir par une autre issue que l’entrée, petit jeu de piste pour retrouver le parking, et Laetitia nous ramènera sains et saufs chez moi tandis que tels deux gros étrons Tom et moi comatons dans la voiture. Encore un samedi bien rempli, check.

Setlist approximative de ce dont je me rappelle pour Pearl Jam: Unthought Known / Got Some / Given to Fly / State of Love and Trust / Corduroy / Even Flow / Just Breathe / nouveau morceau pas fini d’écrire dont je n’ai pas entendu le titre / Elderly Woman Behind the Counter in a Small Town / Porch / Red Mosquito / Jeremy / Black / The Fixer / Alive / Baba O’Riley / Yellow Ledbetter

Failtival, la conclusion

Dans la catégorie: Humeur,Monte le son — kwyxz le 28/06/10 à 15:17

Réveillés presque tôt ce troisième jour, il n’est même pas midi, nous décidons de nous cultiver un brin avant de retourner nous abrutir et écouter de la musique bruyante, nous regardons donc Bad Boys II tandis que je réponds parcimonieusement à chaque gentil message reçu pour mon anniversaire. Sushi est claqué et moyennement motivé par la prog de ce dimanche, c’est donc seul que je me dirige vers le site après m’être royalement envoyé un So Grilled de chez McDal ramené par Fred. Cette troisième journée sera-t’elle une bonne surprise comme la veille, ou le festival se terminera-t’il sur un gros échec, la réponse après une courte publicité.

J’appelle Mathieu en chemin histoire de le retrouver au métro comme la veille, je me pose dans la ligne 13 et 50 minutes plus tard je suis à Boulogne – Jean Jaurès, Mathieu me dit qu’ils auront du retard, je me dirige vers le site du festival et vers 16 heures 30 je suis sur site, il fait une chaleur épouvantable, une première bière puis une deuxième, je passe au saut à l’élastique où il y a une file d’attente de malade, pas trop envie de risquer de louper Java à 18 heures, je reviendrai après puisque les papiers accrochés aux barrières indiquent encore “Fin des sauts à 23 heures” j’ai largement le temps. Je me pose un moment au stand Guitar Hero au fond duquel on trouve UNE CLIM puis il est presque l’heure, je me dirige vers la grande scène, je tombe complètement par hasard sur Mathieu, Emma et les autres, le concert de Java commence et comme on pouvait le prévoir c’est très bon, énergique, énervé, Erwan le chanteur crowdsurfe, il fait déplacer la foule à gauche, puis à droite, puis à gauche, puis à droite… et c’est épuisés que nous quittons la grande scène après ce set très carré et impeccable et son rappel. Tout le groupe me souhaite un joyeux anniversaire, je suis gonflé à bloc, je me dirige vers la zone de saut à l’élastique même si je dois à grand regret quitter le groupe qui va voir Pony Pony Run Run (surtout que j’aurais bien fait plus ample connaissance avec une copine d’Emma venue juste le dimanche, ahem, bref). Mais ça y est, deux jours que j’attends ça, je vais m’envoyer en l’air comme un sauvage et sauter dans le v… tiens c’est quoi ce bordel pourquoi la barrière est fermée là ? Eh bin non, désolé, les inscriptions ont fermé à 19 heures donc il y a quinze minutes, parce que la fin des sauts c’est 20 heures. Comment ça 20 heures, y’a marqué 23 heures partout ? Oui les papiers sont pas à jour mais aujourd’hui c’est 20 heures. Allez soyez sympa c’est mon anniversaire ça fait deux jours que j’attends – non désolé mais c’est pas moi qui décide, il fallait venir plus tôt.

Je suis la crispation de Jack.

Un truc pareil ça vous flingue le moral en un tour de main. Quasiment plus que la couverture du dernier étron littéraire de Gonzague Saint-Bris, orné de cette affreuse illustration de Michael Jackson.

Horreur malheur

Non mais sérieusement que le type qui a accouché de ça soit pendu par les couilles.

Alors forcément vu que j’étais déçu, mais genre, vraiment, je suis allé noyer mon chagrin dans l’alcool au Bar Métal, le seul bar de tout le festival à proposer des vraies bières et pas de la Desperados Mas, je me la suis donc collée à l’Affligem et à l’Edelweiss au point de rater le début du concert de Delphic, je cherche Mathieu devant la régie mais il a dû bouger vers la scène vu que je suis vingt minutes à la bourre, tant pis, le concert est cool même si je ne suis pas dans le mood j’aime bien ce que j’entends, et puis je vois Lucie et son copain à 10m derrière moi donc je vais taper la bise et c’est à ce moment là que Frouny me repère et m’envoie un message pour que je les rejoigne, ce que je fais, puis je me sauve à Florence & the Machine parce que je suis supposé retrouver Mathieu devant la régie une fois encore, mais il n’y est pas parce que Anne-Cha est aux toilettes, tant pis je les attends alors que le concert m’ennuie un brin, c’est joli mais c’est soporifique, Marine passe me faire une bise, je repasse à la buvette et là je retombe sur Frouny, on reprend une bière tout en se disant qu’on allait rester grand max cinq minutes au concert de -M-, je l’ai déjà vu en live et j’ai beaucoup aimé mais je ne ressens aucunement l’envie ni le besoin de le revoir, et puis en me barrant à 22h et quelques j’aurai la paix dans le métro. Je reçois un SMS de Mathieu me disant qu’ils sont devant la régie mais je ne les y trouve pas et comme le concert commence la foule est de plus en plus dense, je parviens à m’esquiver, en passant devant les restaus je vois qu’ils sont vides, je récupère une portion de pâtes puis me dirige vers le métro. La correspondance pour la 9 étant fermée sur cette partie de ligne 10, je marche jusqu’à Marcel Sembat et vers 23 heures je peux enfin me poser dans une rame après qu’un touriste égaré me demande où se situait le Subway, mais pas le métro, le restaurant de sandwiches, puis me félicite pour mon tshirt Nine Inch Nails.

Putain, 30 ans.

Failtival, part Deux

Dans la catégorie: Humeur,Monte le son — kwyxz le 27/06/10 à 12:29

Diam’s, BB Brunes, Jacques Higelin, Vanessa Paradis, c’est peu de dire que les têtes d’affiche de ce samedi à Solidays m’enthousiasment assez peu: le premier truc à vaguement susciter l’impatience est programmé après minuit. Sushi et moi nous mettons néammoins en route vers 16h et tandis que nous arrivons à Boulogne – Jean Jaurès j’envoie un message à Matthieu que je n’ai pas réussi à retrouver la veille: coup de bol, à peine m’a-t’il répondu que nous tombons sur lui dès la sortie du métro. Nous nous mettons en route vers l’entrée du festival et après une grosse vingtaine de minutes arrivons à la file d’attente, petite frayeur parce que nous nous disons que nous allons encore attendre une plombe (et d’après les témoignages que j’entends, avec mes trois quart d’heure de la veille je suis presque un privilégie vu que certains ont attendu une heure trente) mais pour patienter nous avons deux bouteilles de whisky-coca et une bouteille de vodka-pomme à descendre. Sous ce cagnard ça ne rafraîchit pas des masses donc je me torche les deux canettes de DrPepper trouvées à Franprix quelques minutes plus tôt, et puis les orga ouvrent une nouvelle file pour les gens disposant déjà de leur bracelet, ce qui est une excellente chose puisque nous avançons alors très vite pour atteindre la zone de fouille. Matt et Tom passent avec une bouteille de Coca à moitié vide ouverte sans bouchon, je ne vois même pas si la sécu renifle la bouteille, tout ce que je sais c’est qu’ils arrivent à rentrer avec. On apprendra plus tard que dans le passage entre le camping et le festival des nouvelles fouilles seront organisées, assez logique vu qu’à l’entrée on arrivait à rentrer de l’alcool sans trop de difficulté.

Alors que nous avançons vers la buvette Vanessa Paradis a fini son set et on ne peut pas dire que nous soyions déçus d’avoir loupé ça, ni Matthieu ni Emma ni Loïc ne veulent faire un saut à l’élastique avec moi le lendemain alors je suis un peu triste mais j’apprends qu’on peut le faire tout seul, yay. Nous sommes posés sous la tonnelle devant le bar Desperados et un son horrible provient de la scène à côté, les BB Brunes commencent leur set et musicalement c’est comme prévu abominable, des textes insipides, une musique quelconque et techniquement c’est vraiment pas folichon, pour que j’entende le batteur faire des erreurs faut vraiment qu’il soit mauvais, si c’est ça le renouveau du rock français je préfère mourir avant d’avoir 30 ans: BB Brunes me fait regretter que personne au festival n’ait amené de vuvuzela.

Nous nous dirigeons vers Babylon Circus même si je sais déjà ce que je vais en penser, et ça ne loupe pas: okay c’est festif, ils mettent l’ambiance et tout le monde danse, mais perso j’ai toujours eu du mal avec ce que j’appelle pour rire la musique pour fumeurs de ganja. Ça ne me parle pas, ça ne m’amuse pas, ça me fait remuer mon boule un minimum parce qu’il y a de la bonne humeur et de la bonne volonté, mais ça m’ennuie très rapidement. Et puisque Sushi a rapidement sa dose lui aussi nous retournons sous la tonnelle nous en jeter une, alors une sonorité plutôt agréable se fait entendre et nous tendons l’oreille, c’est la musique d’attente avant le prochain concert, et nous rions parce que c’est du Tool et que c’est typiquement le genre de groupe qui ne passera JAMAIS à Solidays, ou alors faîtes-moi mentir messieurs les orgas allez ce serait cool.

Et là, la claque. La putain de claque, la révélation de cette journée et probablement de ce festival. Rodrigo y Gabriella, duo de guitaristes originaires de Mexico, assument sans complexes un style aux sonorités espagnoles mais profondément influencé par le rock: leur énergie transporte la foule, leur son est incroyable, alternant flamenco et metal et entremèlant les genres avec maestria. C’est rock, c’est fort, et sous le soleil encore bien violent du début de soirée la chaleur est à son paroxysme. Le public en veut, le public en redemande et à la fin de leur fantastique set je ne regrette qu’une chose: qu’on ne puisse pas avoir une deuxième prestation de leur part à la place de Diam’s…

Après une si bonne surprise, je suis plein d’espoir en me dirigeant vers la scène accueillant Jamie Lidell, je connais vaguement son nom alors je me dis que oui, peut-être, pourquoi pas, et en fait non au bout de trois morceaux nous nous faisons tellement chier que nous nous barrons, dire qu’il remplace Wolfmother, quelle tristesse, bon sur l’autre scène c’est Toots & the Maytals qui d’après le programme “apportent le son original de Kingston à Solidays”, ouais non merci la musique de fumeurs de ganja j’ai eu ma dose pour aujourd’hui déjà. Nous allons manger alors que Diam’s entre en scène, j’ai une pensée émue pour Bertrand qui depuis la régie va devoir se morfler tout le concert, de là où nous sommes c’est surtout un bruit de fond mais c’est déjà beaucoup trop, je surprends Sushi en train de fredonner un morceau, il se défend en arguant que des potes à lui sont fans mais c’est louche, se méfier de ce mec à l’avenir (même s’il m’a gentiment hébergé pendant deux nuits, big up wesh wesh gros).

A 23 heures, nous allons voir Jamaica et malgré un nom de groupe qui fait super peur, c’est du bon gros rock énergique qui remue bien et c’est la deuxième meilleure surprise de la journée, il va falloir surveiller ces petits gars parce qu’ils ont de la patate à revendre et le public est conquis, ça remue bien et ça saute partout, et qu’est-ce-que c’est cool d’avoir eu une alternative aussi bonne à Higelin.

Et puis ça y est, minuit et quelques, le concert que j’attends depuis ce matin va enfin commencer et j’ai un peu peur parce que les déceptions de la veille étaient à la hauteur de mes attentes, mais heureusement dès les premiers beats je suis vite rassuré: Chinese Man arrache. C’est efficace, c’est carré, ça bouge, c’est putain de bon, chaque nouveau morceau fait vibrer la foule, la scène est trop petite, ces mecs auraient dû être sur la grande et pas sous ce chapiteau minuscule, la chaleur est à son maximum alors qu’il est plus d’une heure du matin. Une tuerie.

Comme quoi, c’est en attendant strictement rien qu’on passe les meilleures journées. Du coup, j’ai bon espoir pour aujourd’hui, dimanche.

Failtival

Dans la catégorie: Humeur,Monte le son — kwyxz le 26/06/10 à 13:21

Je sors du métro à Boulogne – Jean Jaurès et je me souviens qu’il va falloir marcher un moment avant d’atteindre l’entrée du festival, pas grave il fait beau et j’ai encore de la batterie sur mon téléphone, donc je devrais pouvoir retrouver Sushi et les autres sans difficulté. Une vingtaine de minutes plus tard j’arrive à l’entrée et rejoins la file d’attente, des filles distribuent des donuts pour aider les gens à patienter, mais quand elles arrivent à ma hauteur elles n’en ont plus, pas de chance. J’achète le programme de la journée puisque le site web n’annonce aucun horaire pour les concerts et c’est la douche froide.

J’ai acheté le pass 3 jours de Solidays quand j’ai vu les têtes d’affiche: Archive, Kasabian, Wax Tailor, Hocus Pocus, Ghinzu, N*E*R*D, General Elektriks, Java, je me suis dit pourquoi pas allez, ça pourrait le faire et puis en plus Solidays c’est pas cher. Depuis je n’avais plus vraiment regardé la prog et mal m’en avait pris. En ouvrant le dépliant je découvre avant tout qu’à part Java, tous les groupes que je viens de citer sont programmés le même jour, le vendredi. Et pire: N*E*R*D passe en même temps que General Elektriks, Kasabian en même temps que Hocus Pocus et en même temps que Nasser qui m’avait été recommandé par binnie sur Twitter. Il va donc falloir faire des choix déchirants ce qui relève quand même de l’aberration pure et simple: programmer des têtes d’affiche en même temps ? Seriously guys ? Je constate que Beat Torrent passe en toute fin de soirée, mais alors quand je dis fin de soirée c’est vraiment fin de soirée: leur concert est à 3h30 du matin, on verra si on est encore en vie, mais même les gens qui ne souhaitent pas assister à la nocturne vont devoir se priver du concert de Ghinzu s’ils comptent rentrer en métro: ce dernier se termine à 2h…

Au bout de 45 minutes d’attente j’ai enfin réussi à franchir l’entrée puis la fouille, c’est quand même mieux que la dernière fois que je suis venu où une panne avait été à l’origine de 2 heures 30 d’attente, mais c’est toujours pas folichon: je n’ai jamais attendu aussi longtemps dans aucun autre festival. Jamais.

Une fois sur site je retrouve un peu difficilement Sushi et sa bande la faute à une réception GSM plus que défaillante, mais là il serait carrément injuste de faire porter le chapeau à l’orga, je peste donc contre mon vieux téléphone pourri que la recherche de réseaux met à genoux et qui pompe la batterie plus vite que Zahia sur Franck Ribery. Il y a deux grues proposant de faire un saut à l’élastique et je me dis que oui, celà ferait une expérience tout à fait convenable pour fêter mes 30 ans dimanche et il va falloir que je convainque quelqu’un d’y aller avec moi parce qu’on dirait que ça ne se fait qu’en duo. Nous mangeons une bonne grosse ration de pâtes afin de conserver des forces, choisissons dans la douleur General Elektriks plutôt que N*E*R*D, le concert est sympa et l’ambiance est bonne, nous allons chercher des bières et essayons de ne pas trop mal nous placer pour Archive, le groupe arrive et là catastrophe, en plein milieu de Finding it so hard, un morceau de 15 minutes, et après une très longue intro, coupure de courant. Le groupe se barre, visiblement énervé, nous commençons à nous dire que ça fait beaucoup de fail pour un seul jour de festival (et pourtant le meilleur jour des trois me souffle Sushi), une dizaine de minutes plus tard le courant est rétabli et Archive revient sur scène pour finir son set, je me tire un peu avant la fin pour essayer de retrouver Klaims qui vient d’arriver mais finalement c’est devant Kasabian que je la rejoins.

Kasabian livre un set impeccable, ça me console d’avoir dû louper Hocus Pocus pour les voir, je me dis aussi que j’ai vu Hocus Pocus à la Maroquinnerie et qu’un concert en festival ne sera jamais aussi sympa que ce que j’avais vu dans cette salle minuscule, et puis nous nous dirigeons vers Wax Tailor après un L.S.F final qui m’a permis de sauter comme un déglingo parce que je suis comme ça. J’attendais pas mal de Wax Tailor après avoir entendu plutôt du bien de ses prestations scéniques, il arrive sur scène entouré de vrais musiciens (violoncelle, violon, flûte traversière), il est rejoint par Charlotte Savary, et puis son set commence, on est un peu surpris parce que c’est un peu mou, un rappeur (dont j’ai malheureusement loupé le nom) débarque sur scène, on espère que ça va vraiment décoller mais non, le flow du gars est assez insipide et sans grand intérêt, le concert se traîne, se traîne, on se fait quand même salement chier, et puis l’artiste essaye un peu de réveiller la foule “Est-ce que vous êtes prêts à bouger ce soir ?” mais je n’y crois déjà presque plus, et quand il lance Que Sera je me demande si ce n’est pas une mauvaise blague, je veux dire le morceau est chouette et très agréable à écouter sur l’album, mais si c’est avec ça qu’il compte réveiller un festival je crois qu’il a perdu la boule. Déception totale donc, on se barre histoire d’être pas trop mal placés pour Ghinzu, mon téléphone portable a rendu l’âme depuis des heures, alors que nous sommes devant l’autre scène nous entendons au loin Positively Inclined en guise de morceau final, le genre de truc qu’il aurait fallu jouer pendant tout le concert, et puis Ghinzu arrive et là le public est réveillé, ça saute ça remue et ça secoue, enfin pas pour tout le monde puisque comme d’habitude même dans les 10 premiers rangs il y a des gens stoïques qui ne bougent pas d’un pouce, même pas un petit hochement de tête rien, je sais bien que tout le monde apprécie la musique comme il l’entend, mais voir des trucs pareils en concert ça me fait toujours bizarre.

Finalement après Ghinzu nous sommes claqués et décidons de nous barrer, des navettes sont en place pour ramener des gens Porte Maillot, sauf qu’il n’y en a que 5 et qu’il en faudrait 20, nous repartons en arrière jusqu’à Boulogne pour commander un taxi, 25 Euros pour retourner dans le XVIIème, bim dans ta face.

Solidays c’est une belle initiative, un festival organisé par des gens pleins de bonne volonté pour une grande cause, et c’est pas cher, ça c’est vraiment l’argument numéro 1. J’ai quand même passé une bonne soirée malgré tout ce rant ouai je sais on dirait que je dis que c’était nul, je dis surtout que c’était super perfectible. Mais difficile de ne pas faire un peu la gueule en voyant le programme du samedi et du dimanche, on diraît un champ de ruines. Heureusement que j’ai quasiment rentabilisé mon pass 3 jours en une journée.

No surprises

Dans la catégorie: Pol fiction — kwyxz le 23/06/10 à 13:51

On ne peut pas dire que ce soit une surprise: Didier Porte et Stéphane Guillon viennent de se faire éjecter de France Inter. Le sort de Guillon était déjà quasiment scellé depuis des mois, le (peu inspiré, avouons-le) « J’encule Sarkozy » de Porte a fait le reste.

Ce qui est plus surprenant par contre, c’est l’impressionnant numéro de langue de bois et d’hypocrisie auquel s’est livré Jean-Luc Hees pour justifier la disparition des chroniqueurs humoristiques de la tranche matinale (l’humeur de François Morel ne sera pas reconduite non plus):

« J’ai eu de nombreuses discussions avec Stéphane Guillon à propos de ses chroniques. Si l’humour se résume à l’insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais également pour moi. Quel patron d’une grande entreprise accepterait de se faire insulter par un de ses salariés sans le sanctionner. J’ai un certain sens de l’honneur et je ne peux accepter que l’on me crache dessus en direct. »

C’est là le lot commun de toute personne employant des humoristes, et Jean-Marie Messier ne dira pas le contraire: les Guignols ne l’ont jamais épargné alors que Vivendi était propriétaire de Canal+.

« L’humour ne doit pas être confisqué par de petits tyrans. »

Cette phrase, reprise dans tous les média, ne veut rien dire. En quoi Porte et Guillon auraient-ils “confisqué” l’humour ? C’est de leur faute si Laurent Gerra, Anne Roumanoff et Nicolas Canteloup sont plus pathétiques que drôles ?

« Je prends cette décision non pas sur une quelconque pression politique mais en m’appuyant sur des valeurs minimales d’éducation et de service public. »

L’éducation a bon dos. Okay, le langage employé par Porte et Guillon ne convient pas à une audience “jeune”. Mais si Jean-Luc Hees essaie de nous faire croire que les programmes matinaux d’Inter sont destinés à la jeunesse… faudrait pas pousser Mémé non plus.

« Je considère que cette tranche d’humour est un échec. »

En matière de flagornerie et de léchage de boule, effectivement c’est loupé. Concernant l’audience, on verra bien l’an prochain mais j’ai déjà mon opinion.

Mes félicitations au demeurant à Messieurs Hees et Val: nul doute que « l’actionnaire » saura apprécier leurs efforts.

Ça aurait dû se passer comme ça

Dans la catégorie: Humeur — kwyxz le 5/06/10 à 23:40

– Et donc je vois les offres de promo à Virgin, tu vois, 3 DVD pour le prix de 2, 4 CD pour 30 Euros…
– Ouais, ils font ça souvent.
– Voilà et ça permet de faire de bonnes affaires. Au rayon bouquins je vois 3 pour le prix de 2, je me dis que c’est cool. Alors je lis l’affiche qui dit: Vous choisissez 2 livres de la collection 10 | 18 – Vous les achetez – Vous récupérez un livre de la sélection avec votre ticket de caisse et dessus y’a quelques couvs de bouquins. Donc je regarde sur le présentoir, je vois « Le Démon » de Hubert Selby Jr, « Moins que Zéro » de Brett Easton Ellis et « Vous descendez ? » de Nick Hornby.
– Donc tu en as trouvé trois !
– Oui, et moi pas idiot je me dis je vais prendre les deux de la catégorie la plus basse, comme ça celui offert ce sera le plus cher.
– Jusqu’ici je te suis.
– Je laisse donc le Hornby, je passe à la caisse, je file mes deux bouquins, « Vous avez la carte Virgin ? » je file ma carte, je paye avec un chèque cadeau. Et là je demande au gars « Pour celui qui est offert alors je reviens avec mon ticket de caisse ? » et le type me montre de la main un tas de bouquins à côté de sa caisse. Je regarde vite fait et le Hornby n’y est pas. Je le dis et le gars me dit que c’est normal, qu’il faut prendre un bouquin dans ce tas, pas parmi ceux qui étaient sur le présentoir où j’ai pris les deux autres. Moi comme y’a rien qui me tente trop je dis que j’avais pas compris ça comme ça. Et là l’autre caissière d’à côté me demande ce qui se passe, je dis que je pensais qu’on pouvait prendre un troisième dans la collection 10 | 18, elle me dit que non, que c’est une sélection parmi laquelle on a un livre offert, et que c’est clairement indiqué sur le panneau. Je lui dis que quand même, c’est super trompeur leur annonce, et elle répond « Quand on sait lire, non. »
– La pute ! Tu as fait quoi ?
– Je lui ai répondu qu’elle avait probablement raison, que c’est parce que je savais pas lire que j’avais besoin de bouquins pour progresser et que c’était pour ça que j’arriverai jamais à avoir un boulot gratifiant et épanouissant, comme caissière par exemple. Alors elle s’est écriée « Je vous demande pardon ? » et moi je l’ai regardée dans les yeux pour lui dire qu’il y avait pas de pardon qui tienne, que c’est elle qui a sous-entendu que j’étais un illettré alors qu’aux dernières nouvelles, je suis un client, pas son sous-fifre, et donc qu’elle pouvait aller se faire foutre !
– Ouah ! Sérieux ?
– Bah non, j’ai pas su quoi répondre comme un abruti, j’ai pris un bouquin de merde au hasard, je l’ai regardée très fort en espérant lui faire avoir une bonne grosse diarrhée, et je me suis barré lamentablement.
– Oh…
– Mais Virgin Grands Boulevards, plus jamais j’y retourne là…

Des années de féminisme pour en arriver là

Dans la catégorie: Watching TV — kwyxz le 27/05/10 à 18:26

Si vous avez bien tout suivi, vous êtes déjà au courant que Framboisier, le chanteur des Musclés, est le frêre de Roger Girard, qui est lui-même le père de Justine et Hélène. Roger Girard est marié à Marie dont le frère n’est autre qu’Antoine Garnier, père de Lola Garnier, l’héroïne de ce nouveau sitcom de l’ABverse.

Lola est une jeune lycéenne interprétée par une actrice de 20 ans. En supposant qu’elle soit en terminale, elle a déjà 2 ans de retard ce qui en dit déjà bien long. Sa principale occupation semble consister à se faire poursuivre par une bande de garçons passablement idiots, qu’elle appelle “les abeilles”.

Parce que oui, dans l’ABverse, le “miel”, représenté par Lola, attire “les abeilles”, représentées par les débiles. Il ne fait aucun doute que personne chez AB n’a eu le courage de prévenir Jean-Luc Azoulay qu’une abeille produisait le miel, et donc ne courait pas après. Non, les insectes qui sont attirés par le miel ce sont plutôt les mouches.

Renommons-donc la série au plus réaliste: “Le miel et les mouches”. Qualifier une jeune fille impudique qui, quelques années plus tard montrera sa chatte à des milliers de têtes blondes, de “miel” était déjà un peu osé, mais lorsque l’on se penche un petit peu sur le personnage on se rend compte que c’est complètement incorrect.

Lola se laisse royalement courtiser par ce groupe de tocards sans jamais les éconduire, toute contente qu’elle est de bénéficier de ses petits laquais personnels, qui vont combler le moindre de ses désirs. Bien sûr, elle ne satisfera jamais leur ultime attente puisque chacun d’entre eux n’a qu’une envie: se la sauter. Elle les mène donc en bateau pendant les 200 épisodes de la série comme une salope manipulatrice et l’on ne peut même pas parler d’innocence naïve puisqu’elle les nomme elle-même “les abeilles”: elle est donc parfaitement au courant de son statut de proie.

“La grosse pute et les mouches” oui, voilà comment il aurait fallu appeller cette série.

Et je vous passe Johnny et Giant Coocoo sinon je vais devenir vraiment grossier.

Initialement posté sur SensCritique

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