Tabac
Après avoir lu un nouveau débat fumeurs/non-fumeurs sur Parano force est de constater que les arguments de chaque côté sont un peu toujours les mêmes. Je ne parle même pas des horreurs que j’ai pu y lire, genre vivement que vous creviez tous d’un cancer des poumons, mais trop merci, bonjour les conneries.
Je déteste l’odeur de la fumée de cigarette. Je la déteste. Je trouve ça absolument immonde. Il est fréquent que je tousse quand je m’en prends dans les narines. Mais quand je suis chez un fumeur, bien évidemment je ne vais pas l’interdire de fumer. Quand je me trouve dans une zone réservée aux fumeurs (j’ai bien dit réservée, un wagon fumeurs dans un train par exemple, pas un bar dans lequel la cigarette est autorisée, ce qui n’est pas la même chose), j’essaie de me placer près d’une ventilation quelconque. Je me fous qu’une personne fume, elle fait ce qu’elle veut avec sa santé, tant qu’elle ne m’enfume pas. Enfin, quand je n’ai pas à embrasser ladite personne aussi, parce qu’il n’est jamais vraiment agréable d’avoir l’impression de lècher un cendrier – oh-oh, j’en connais qui vont se sentir visées :]
Non, ce qui finalement me fait réagir, c’est de constater que parmi l’ensemble des «fumeurs» qui débattent sur Internet, ou ailleurs, la totalité dit respecter les lieux publics, ne pas fumer dans les zones non-fumeur, et surtout demander à la personne en face d’elle si la fumée ne les dérange pas. Des gentils fumeurs, civils, polis, presque des victimes des non-fumeurs nazis, à les entendre.
On va dire que je n’ai pas de chance alors, que je ne connais pas les bons fumeurs, parce qu’il est rarissime que quelqu’un me demande si la fumée de cigarette me dérange quand je suis dans un restaurant, un bar, ou quoi que ce soit du même genre. Et quand je dis rarissime je pèse mes mots, on ne me le demande quasiment jamais. Comme si le fait de se trouver dans une zone “autorisée aux fumeurs” les dispensait de demander si la fumée risquait d’incommoder les autres. D’ailleurs, quand je signale que la fumée de cigarette me gène, il est tout aussi rarissime que le fumeur en face écrase sa clope. Tout au plus va-t’il en recracher la fumée de l’autre côté, comme si ladite fumée allait rester là et ne pas se diffuser. Et je me fais enfumer sur le quai du métro au moins une fois par jour.
Mais zut, vous, les gentils fumeurs, polis, qui faîtes tellement attention aux non-fumeurs quand vous êtes dans un lieu public, vous sortez de chez vous, parfois ? Pourquoi je n’en rencontre jamais, des comme vous ?