Oldies but goodies
Pour les ceusses qui ne le sauraient pas encore, ça y est, j’ai craqué, je me suis offert la GBA SP Classic NES. Comment vouliez-vous que j’y résiste: la NES fut la première console que j’aie possèdé, et aujourd’hui encore elle reste chère à mon coeur. Comme un premier amour, bon, OK, c’est pas franchement comparable, mais elle garde ce petit attrait qui fait que lorsque j’y repense, eh bien je ne peux m’empêcher d’avoir un petit pincement au coeur. Je suppose qu’il en est de même quand on achète sa première bagnole, son premier appart, quand on fait sa première OPA, qu’on reçoit ses premières stock-options… euh oui bon je m’égare.
Bon enfin bref, mon coeur de nostalgique et d’oldschool gamer a été frappé de plein fouet par la sortie de cette console et de la gamme Famicom Mini. Mais un doute subsistait: avec ces sorties, Nintendo visait manifestement un public d’anciens joueurs amoureux de la marque depuis des années, anciens possesseurs de NES qui pourraient rejouer aux hits d’antan sur leur console portable. Qu’en était-il du plus jeune public ? Celui qui a découvert les jeux vidéo avec la PlayStation, ou pire encore, avec la PlayStation2 ?
Samedi dernier, j’ai pu voir un jeune garçon d’environ 8 ans dans le métro s’amuser sur sa GBA Glacier (l’ancien modèle, pas la SP). Je m’imagine sur le coup qu’il joue à Pokémon (après tout, c’est le public visé…). Grave erreur ! Comme C0ute me le fera remarquer alors que nous quittons le wagon, notre tout jeune ami est en train de découvrir… The Legend Of Zelda. Le premier. L’inimitable. Celui de 1986. Manifestement pas dérangé par les graphismes d’un autre âge, les musiques à base de bip bip sur 2 voies, les images en 16 couleurs. Il s’amuse, comme j’ai pu m’amuser de la même façon 15 ans avant lui.
Souriant comme un vieux con qui viendrait de passer le relai à son jeune apprenti, je descends du métro en tentant d’imaginer si ce gamin fera la démarche d’essayer de découvrir les jeux d’antan qui ont fait le bonheur de ses aînés. J’espère, oui.