Fable que La Fontaine aurait peut-être écrite s’il avait vécu à notre époque. Ou p’têt que non.
Le chat et le tapis
Dans Bagdad la grande, le calife endormi
Avait au sein de son palais un tapis.
Superbe pièce d’Orient au coût inestimable
Il en aurait rendu plus d’un misérable
Mais était désormais dans les mains fortunées
De Haroun El-Poussah, calife bien aimé.
Un chat vint à entrer soudain par une fenêtre
Venant de l’extérieur, bien sale il semblait être
De poussière et de crasse il était recouvert
Sur le tapis il vint s’allonger en travers
Déposant une couche de poussière bien sale
Il resta là une heure, puis il se fit la malle.
Le tapis fut alors pris d’une quinte de toux
La crasse était en lui, il crût devenir fou
Le chat pendant ce temps fonçait vers un bassin
Il glissa, dérapa, et chûta lourdement
L’animal fut lavé, mais bien évidemment
Il n’était pas du genre à apprécier les bains
Moralité :
Quand le chat fait plouf
Le tapis tousse.
(Non, j’ai même pas honte)