Speed dating
L’autre jour je voyais à la télé un reportage sur je ne sais plus quel magasin (les Galleries Laffayette ? le Printemps Haussman ?) qui propose aux célibataires de prendre un panier d’une couleur particulière quand ils font leurs courses, et ainsi tenter de rencontrer l’âme soeur au rayon charcuterie. Wow. Le romantisme pur en action. Celà-dit, l’idée n’est pas si idiote. J’avoue, il m’est arrivé de temps en temps de suivre des yeux une damoiselle qui faisait ses courses, une certaine curiosité malsaine me poussant à regarder ce qu’elle achetait (et me poussant à faire demi-tour quand la demoiselle s’achetait une boite de Stéradent). Alors, pourquoi pas ? “Bonjour mademoiselle, savez-vous que pour que les coquillettes ne collent pas au fond de la casserolle, il est bénéfique de mettre une cuillerée d’huile avant ébullition de l’eau ? Si vous voulez on va chez moi et je vous montre.” Ahem.
C’est en tout cas bien moins débile que le speed-dating et autres gueuseries en vogue. Trouver l’âme soeur en 7 minutes ? Quand on est pas foutu de le faire en 25 ans, je vois mal comment le faire en 7 minutes. En fait je ne vois que deux types de clients pour ce truc :
– le (la) puceau(elle) qui n’a jamais touché une nana (un mec) de sa vie et qui est désespèré au bord du suicide sous anxyolitiques et qui n’a rien trouvé de mieux que cette mascarade. Bilan, au bout d’une douzaine d’échecs, il se jettera à la Seine les pieds coulés dans du béton.
– le (la) salaud(ope) en manque de cul qui se dit que 7 minutes de discute avant d’aller niquer, c’est déjà largement trop. Donc on y va, on sort la marchandise, on prie pour tomber soit sur un(e) autre salaud(ope) ou bien sur un(e) désespèré(e) qui vient de se manger une douzaine de rateaux d’affilée. Si ça passe tant mieux, si ça passe pas tant pis, y’en a un paquet qui attendent derrière.
‘fin bon, moi je dis ça, mais si un jour un type invente le speed-jobbing, ça m’intéresse, merci.