Die in the blizzard
A l’époque de WarCraft 1 et 2, j’aimais bien Blizzard. Je m’amusais bien avec mes orcs, mes humains, je minais, je coupais du bois, je zog-zogais allègrement. Puis à la sortie de StarCraft, j’étais moins fan. La magie ne fonctionnait plus. Je m’amusais moins. Allez comprendre pourquoi. Peut-être parce que l’humour avait disparu. WarCraft 3 m’a horriblement déçu. Probable que j’en attendais trop ? Attendre si longtemps pour si peu d’innovations m’a écoeuré. S’emmerder à tel point après 2 heures de jeu n’était pas digne d’un WarCraft.
Depuis que j’utilise uniquement Linux, j’ai tenté à de nombreuses reprises de faire tourner WarCraft 1 et 2 que ce soit avec DosEmu ou DosBox. Il y avait toujours un petit quelque chose qui bloquait. Puis, un jour béni de l’an 2000 est arrivé FreeCraft, un moteur libre permettant de récupèrer les sprites de WarCraft à partir des données du jeu original. Du pur bonheur.
Depuis quelques jours, le site officiel de FreeCraft ne donne plus signe de vie. Les spéculations vont bon train, l’explication la plus courante étant “pressions de la part de Blizzard”. Pour quel motif ? Les avis divergent. Certains parlent de vol de propriété intellectuelle, d’autres d’une sombre histoire de noms. D’autres disent qu’il s’agit juste d’un manque de motivation des développeurs. Je ne vois pas bien en quoi cette dernière raison peut pousser à fermer brutalement le site web d’un projet et en supprimer le contenu. Donc je m’accroche aux premières explications. Blizzard aurait donc fait pression pour qur FreeCraft ferme. Probablement pour mieux nier l’évidence : en quelques années, un projet libre, distribué gratuitement, avait été plus innovant que Blizzard malgré le retard catastrophique de WarCraft 3. Bien sûr, ces innovations n’étaient pas d’ordre graphique, non, et on sent manifestement qu’il s’agit d’un des points sur lesquels Blizzard a le plus travaillé. Au détriment du reste.
Alors voilà. Pour ces raisons, je n’aime plus Blizzard.Il faut croire qu’il y reste au moins 2 ou 3 personnes de l’équipe d’origine qui refusent de sortir un jeu tant qu’il n’est pas terminé, au détriment des impératifs marketing. Mais quand une boîte de jeu vidéo se fait surtout remarquer par ses lawyers et ses commerciaux plutôt que par ses codeurs, ses graphistes, ses musiciens, c’est qu’elle ne vaut plus la peine que l’on s’y attarde.