Je me fais de la pub à peu de frais
C’est à l’origine un article du Monde qui attire mon attention. Titré « Après Fukushima, le débat sur le nucléaire en France est inadequat ». Cet article commence par expliquer que si la centrale a des problèmes, c’est parce que pour faire des économies de bout de chandelle les japonais l’ont construite près de la mer, que finalement c’est pas la faute du nucléaire si aujourd’hui il y a une catastrophe nucléaire, et que lancer un débat en France est grotesque vu que là n’est pas la question vu que de toute façon rien de bon n’en sortira. C’est sûrement pour ça qu’on n’en a jamais lancé en 40 ans, d’ailleurs.
S’en suit un salmigondis d’arguments foireux, d’interrogations pseudo-philosophiques sur le réel besoin en énergie, un placement produit pour un des bouquins de l’auteur (il fallait oser), un peu de tout et surtout beaucoup de rien. Et après avoir tout lu, on a compris qu’il n’y avait rien à comprendre. Signé Jean-Pierre Peyrard, lecteur.
Je découvre avec joie que Le Monde ouvre ses pages au premier clampin venu pour lui permettre d’utiliser le journal non seulement comme une tribune, mais aussi comme un panneau publicitaire.
Et puis je fais une recherche Google sur “Jean-Pierre Peyrard” parce que ça m’interpelle.
Je trouve un médecin généraliste du département de la Loire, qui je le pense n’est pas mon suspect.
Je trouve un professeur de lettres classiques, en poste à la Cité scolaire Elie Vignal, à Caluire (en 1999). Qui, au vu de sa bibliographie, est mon suspect. Et j’avoue avoir du mal à comprendre comment un professeur de lettres a pu accoucher d’un article aussi mauvais. Sur le fond, comme sur la forme. Quelqu’un au Monde l’a-t-il réellement lu avant de le publier ? Ça n’a interpellé personne le fait qu’il cause tranquillou de son bouquin en plein milieu ?
Je suis interloqué.