Le Monde ne vaut pas tripette
Sur son Blog consacré à l’Élysée, un journaliste du Monde se fend d’un post pour tenter d’expliquer pourquoi il a passé sous silence le terme de “pédophile” employé par Nicolas Sarkozy à l’intention d’un journaliste en marge du sommet de l’OTAN lors de son briefing sur l’affaire Karachi. Et question voltige en hautes altitudes assortie d’un numéro de langue de bois, ça se pose là.
« Sur le papier, la règle du “off” est claire : les propos ne peuvent pas être reproduits. Quelques medias – qui n’étaient pas présents – ont diffusé ces propos. J’ai choisi de ne pas les reproduire dans Le Monde. (..) En réalité, le “off” de Nicolas Sarkozy ne valait pas tripette. Il ne faisait que reprendre dans les termes fleuris qui sont les siens le communiqué qu’il avait rédigé dans la journée et fait signer par le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant. (…) Il a parlé, comme il le fait toujours, y compris dans ses conférences de presse, en prenant à partie les journalistes qui le questionnaient. Rien de neuf ni de caché pour le lecteur. (…) Nous nous sommes fixé pour ligne de conduite de toujours publier les informations et faits précis communiqués par le président, même en “off” : dans le cas d’espèce, il n’y avait pas d’information. »
Personnellement, savoir que mon Président est capable de ce genre de dérapages me semble être suffisamment important pour éviter qu’on le passe sous silence. Finalement il suffit de se dire que les papiers signés Arnaud Leparmentier ne valent pas tripette, puisqu’on n’y trouve pas les faits mais uniquement les informations que celui-ci juge dignes d’y figurer.
Edit: il semble qu’un confrère journaliste de Mr. Leparmentier partage mon opinion.