Failtival, la conclusion
Réveillés presque tôt ce troisième jour, il n’est même pas midi, nous décidons de nous cultiver un brin avant de retourner nous abrutir et écouter de la musique bruyante, nous regardons donc Bad Boys II tandis que je réponds parcimonieusement à chaque gentil message reçu pour mon anniversaire. Sushi est claqué et moyennement motivé par la prog de ce dimanche, c’est donc seul que je me dirige vers le site après m’être royalement envoyé un So Grilled de chez McDal ramené par Fred. Cette troisième journée sera-t’elle une bonne surprise comme la veille, ou le festival se terminera-t’il sur un gros échec, la réponse après une courte publicité.
J’appelle Mathieu en chemin histoire de le retrouver au métro comme la veille, je me pose dans la ligne 13 et 50 minutes plus tard je suis à Boulogne – Jean Jaurès, Mathieu me dit qu’ils auront du retard, je me dirige vers le site du festival et vers 16 heures 30 je suis sur site, il fait une chaleur épouvantable, une première bière puis une deuxième, je passe au saut à l’élastique où il y a une file d’attente de malade, pas trop envie de risquer de louper Java à 18 heures, je reviendrai après puisque les papiers accrochés aux barrières indiquent encore “Fin des sauts à 23 heures” j’ai largement le temps. Je me pose un moment au stand Guitar Hero au fond duquel on trouve UNE CLIM puis il est presque l’heure, je me dirige vers la grande scène, je tombe complètement par hasard sur Mathieu, Emma et les autres, le concert de Java commence et comme on pouvait le prévoir c’est très bon, énergique, énervé, Erwan le chanteur crowdsurfe, il fait déplacer la foule à gauche, puis à droite, puis à gauche, puis à droite… et c’est épuisés que nous quittons la grande scène après ce set très carré et impeccable et son rappel. Tout le groupe me souhaite un joyeux anniversaire, je suis gonflé à bloc, je me dirige vers la zone de saut à l’élastique même si je dois à grand regret quitter le groupe qui va voir Pony Pony Run Run (surtout que j’aurais bien fait plus ample connaissance avec une copine d’Emma venue juste le dimanche, ahem, bref). Mais ça y est, deux jours que j’attends ça, je vais m’envoyer en l’air comme un sauvage et sauter dans le v… tiens c’est quoi ce bordel pourquoi la barrière est fermée là ? Eh bin non, désolé, les inscriptions ont fermé à 19 heures donc il y a quinze minutes, parce que la fin des sauts c’est 20 heures. Comment ça 20 heures, y’a marqué 23 heures partout ? Oui les papiers sont pas à jour mais aujourd’hui c’est 20 heures. Allez soyez sympa c’est mon anniversaire ça fait deux jours que j’attends – non désolé mais c’est pas moi qui décide, il fallait venir plus tôt.
Je suis la crispation de Jack.
Un truc pareil ça vous flingue le moral en un tour de main. Quasiment plus que la couverture du dernier étron littéraire de Gonzague Saint-Bris, orné de cette affreuse illustration de Michael Jackson.
Non mais sérieusement que le type qui a accouché de ça soit pendu par les couilles.
Alors forcément vu que j’étais déçu, mais genre, vraiment, je suis allé noyer mon chagrin dans l’alcool au Bar Métal, le seul bar de tout le festival à proposer des vraies bières et pas de la Desperados Mas, je me la suis donc collée à l’Affligem et à l’Edelweiss au point de rater le début du concert de Delphic, je cherche Mathieu devant la régie mais il a dû bouger vers la scène vu que je suis vingt minutes à la bourre, tant pis, le concert est cool même si je ne suis pas dans le mood j’aime bien ce que j’entends, et puis je vois Lucie et son copain à 10m derrière moi donc je vais taper la bise et c’est à ce moment là que Frouny me repère et m’envoie un message pour que je les rejoigne, ce que je fais, puis je me sauve à Florence & the Machine parce que je suis supposé retrouver Mathieu devant la régie une fois encore, mais il n’y est pas parce que Anne-Cha est aux toilettes, tant pis je les attends alors que le concert m’ennuie un brin, c’est joli mais c’est soporifique, Marine passe me faire une bise, je repasse à la buvette et là je retombe sur Frouny, on reprend une bière tout en se disant qu’on allait rester grand max cinq minutes au concert de -M-, je l’ai déjà vu en live et j’ai beaucoup aimé mais je ne ressens aucunement l’envie ni le besoin de le revoir, et puis en me barrant à 22h et quelques j’aurai la paix dans le métro. Je reçois un SMS de Mathieu me disant qu’ils sont devant la régie mais je ne les y trouve pas et comme le concert commence la foule est de plus en plus dense, je parviens à m’esquiver, en passant devant les restaus je vois qu’ils sont vides, je récupère une portion de pâtes puis me dirige vers le métro. La correspondance pour la 9 étant fermée sur cette partie de ligne 10, je marche jusqu’à Marcel Sembat et vers 23 heures je peux enfin me poser dans une rame après qu’un touriste égaré me demande où se situait le Subway, mais pas le métro, le restaurant de sandwiches, puis me félicite pour mon tshirt Nine Inch Nails.
Putain, 30 ans.