Pauvre petite fille riche
Paris Hilton se fait retirer son permis suite à un délit de conduite en état d’ébriété le 7 septembre 2006. Elle se fait arrèter le 15 janvier 2007, quelques semaines plus tard, en train de conduire sans permis, et signe un papier dans lequel elle jure de ne plus recommencer. Las, le 27 février 2007 elle se fait intercepter une troisième fois. Devant ce foutage de gueule manifeste, le juge décide de ne rien lacher: 45 jours de prison ferme, libération au bout de 23 jours en cas de bonne conduite.
Après 3 jours derrière les barreaux, la pauvrette pleure, ne se maquille plus et ne se coiffe plus. Un véritable psychodrame. Le bureau du Shérif décide de sortir l’héritière de prison pour cause de “désordres psychologiques” et de transformer la peine en 40 jours d’assignation à résidence avec port de bracelet électronique. L’héritière prépare une “fête de retrouvailles” avec ses amis. Le procureur comme le juge s’étouffent: ils n’ont pas été consultés par le bureau du Shérif. Les associations de défense des droits civiques avalent la nouvelle de travers, et protestent devant ce favoritisme honteux envers la débile. Le procureur dépose immédiatement un recours, le juge le valide, et Paris Hilton est condamnée à retourner en taule.
Alors que le juge rendait sa décision, l’héritière pleure, tremble, crie que c’est injuste, appelle sa mère, se retourne vers ses parents, leur dit qu’elle les aime, et à lire le pathétique résumé de l’audience c’est une petite fillette orpheline de 8 ans que l’on imagine, prise la main dans le sac en train de voler des bonbons au supermarché, qui pleure toutes les larmes de son corps alors que le vigile l’emmène vers le bureau de la sécurité. Quelque part on se demande si le châtiment n’est pas un peu cruel, si le juge ne se défoule pas juste parce que Paris l’énerve, jeune, riche et célèbre malgré son abandon des études après le lycée, probablement à cause d’un intellect dépassant à peine celui d’une amibe, et son incompétence dans absolument tous les domaines. Quelque part on voudrait avoir un peu pitié d’elle.
Sauf que Paris n’a pas 8 ans mais 26, qu’elle n’est pas orpheline mais héritière riche à en crever, et qu’elle a déjà bénéficié d’un traitement de faveur lors de sa récidive qu’elle a volontairement ignoré. Que si c’est là le seul et unique moyen de la faire grandir et de lui mettre un peu de bon sens dans le crâne, de lui faire comprendre que son putain de fric ne l’exempte pas de respecter les lois, et de faire d’elle une personne responsable et pas une idiote vouée à dilapider l’héritage familial, so be it. Et si on pouvait enfin ne plus entendre parler d’elle, qu’est ce que ça serait chouette, mais je crois qu’il ne faut malheureusement pas trop y compter.