Disclaimer
Ce jeu est une drogue.
« Le discours d’un (Doc) Gynéco peut se résumer ainsi : « Si j’étais riche, je m’achèterais une Porsche et je t’emmerderais, bâtard. » Je les connais bien ces types, j’ai travaillé avec eux. Je suis resté deux mois avec une quarantaine de rappeurs. C’est édifiant sur le niveau et la mentalité… Le rap a fait énormément de mal à la scène musicale française. C’est une véritable catastrophe, un gouffre culturel. La pauvreté de l’idéologie que ça véhicule : la violence, le racisme anti-Blancs, antioccidental, antifemmes… C’est affreux. »
Ouch.
Mais c’est pas moi qui le dis !
Je précise pour les malcomprenants que le passage surligné en jaune ne peut en aucun cas désigner Le Pen: il est à 12% et ne peut donc pas distancer Bayrou qui est à 17.
Un jour, M. Begag interpellé sur le projet de loi sur l’immigration, croit faire un bon mot en rétorquant : “Je ne m’appelle pas Azouz Sarkozy.” Fureur du ministre de l’intérieur qui appelle M. Begag, alors dans le train, qui en fait le récit suivant : “”Tu es un connard ! Un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom… Tu te fous de mon physique aussi, je vais te casser ta gueule, salaud ! Connard !” Je suis cloué à mon téléphone (…) Le ministre de l’intérieur m’a conseillé dans une ultime menace de ne jamais plus lui serrer la main, sinon il allait m’en cuire, “sale connard” que je suis. Je ne sais combien de fois il a projeté ces mots contre mes tympans. Je ne pardonnerai pas.”
“Je n’ai jamais dit cela à Azouz Begag pour une raison simple, c’est que je crois que je ne l’ai jamais rencontré”, a rétorqué Nicolas Sarkozy sur I-télé : “Ce qu’il dit est un mensonge éhonté, ce ne sont pas mes méthodes”. “Franchement il se donne beaucoup de mal pour se rendre intéressant, (…) il faut banaliser tout ça, ça n’a pas d’importance”, a ajouté le candidat UMP.
Sarközy qui n’aurait jamais rencontré Begag, c’est à peu près aussi crédible que Chirac qui n’a jamais rencontré Schuller. Il faut croire que Nicolas souffre, en plus de ses problèmes de nerfs, de troubles de la mémoire.
Je n’arrive pas à dormir.
Alors je lance la téloche. Je zappe. Je tombe sur W9. L’émission s’appelle Flavor of Love. Elle met en scène Flavor Flav de Public Enemy dans une émission du type bachelor.
Flav, qu’on peut gentiment qualifier de gring’ laid un peu con plein de fric, doit choisir entre plusieurs participantes. Qui sont, n’ayons pas peur des mots, des grosses putes. Il se bourre la gueule, elles lui présentent leur cul et leurs seins pour qu’il les pelote. C’est d’une vulgarité ahurissante. Je n’ai jamais vu ça. Et pourtant j’en ai vu des émissions à la con. C’est bidonnant, elles sont toutes à se faire des coups en traitre et à s’accuser mutuellement de n’en vouloir qu’à son pognon.
Mon Dieu. C’est “présenté” (disons qu’il lit péniblement son prompteur) par Doc Gynéco, affalé comme une merde sur un canapé, habillé comme un bon vieux proxo et encadré par… deux putes lascives, aimablement appellées “figurantes”. Balèze pour l’image de la femme.
A force de faire le tour des blogs on finit par constater que les types les plus virulents envers non seulement Ségolène Royal (faut dire qu’elle, même les électeurs de gauche commencent à avoir du mal à la défendre) mais aussi l’ensemble de la gauche ne sont pas les Sarközystes. Non, ce sont les “centristes” zélotes de François Bayrou. Vous savez, l’agriculteur, là.
Vu leur acharnement à cogner sur la gauche depuis le début de cette campagne, c’est à se demander comment il peut encore y avoir des gens pour gober une seconde cette idée d’un centrisme de gauche.
Mais les blogueurs, allez-y, faîtes pas les choses à moitié, vous avez honte d’être de droite et vous votez Bayrou pour ne pas avoir l’air de rats auprès de vos potes ou quoi ? Quand on lit, sur le blog d’un Bayrouiste notoire, moult posts suintant l’admiration béate pour Sarko mélangés à une foultitude de citations soigneusement choisies sur la nullité/l’inconsistence de Ségolène Royal et/ou du PS depuis des années, on voit très bien de quel côté la balance pèse, merci, on a compris ce qui nous attend si le béarnais est élu.
Faudrait juste un peu avoir le courage d’assumer être de droite et ne pas se réfugier derrière un vote Bayrou en carton. On peut chier autant qu’on veut sur la tête de Loïc Le Meur, mais au moins on ne peut pas lui retirer ça: il a le courage de ses opinions.
Edit: eh bin voilà un exemple bien représentatif même s’il n’est pas seul visé, 20 minutes après ce post. C’est tellement caricatural que ça en devient grotesque.
Le Monde.fr: Selon un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche, 45 % des Français estiment que l’insécurité a progressé depuis cinq ans, et 43 % font plus confiance à Nicolas Sarkozy pour garantir la sécurité, contre 15 % pour Ségolène Royal.
Je ne me fatigue même plus à chercher une quelconque logique là-dedans.