Les rats quittent le navire
« Dans les rangs de l’UDF, la déception est grande. Au siège de campagne, rue de l’Université, on a même vu une assistante parlementaire pleurer en apprenant la décision de son “patron” d’apporter son soutien à M. Sarkozy. Si M. Bayrou lui-même garde le silence, son entourage proche ne cache pas son amertume. “Cette précipitation à courir vers la victoire ne grandit personne”, juge un des piliers de l’équipe du candidat centriste, ajoutant avec un dépit non dissimulé : “C’est ainsi que les hommes pensent survivre. Ils sont retombés tout de suite dans leurs vieux schémas, courant après le vainqueur du camp qui leur semble le plus proche, en oubliant tout ce qu’ils avaient dit avant. Parfois, ce sont même ceux qui ont dit le plus fort qui courent le plus vite. C’est décevant.”
Cette fuite des députés affaiblit la position de M. Bayrou, qui, en ayant recueilli 18,57 % des suffrages au premier tour, pensait avoir réussi à imposer la perspective d’une force politique indépendante. Elle complique aussi la possibilité de constituer un groupe à l’Assemblée sous l’étiquette du futur Parti démocrate. »
Mais tout va bien parce que même si Sarkozy est élu, l’UDF (…) sera là quoiqu’il arrive pour faire contrepoids.