Oh – my – Gawd
The making of Yuka. D’ailleurs, cette fille non plus n’est pas réelle.
The making of Yuka. D’ailleurs, cette fille non plus n’est pas réelle.
Après une première partie assez navrante d’un groupe dont on taira le nom par charité chrétienne, le grand Trent entre en scène presque dans l’indifférence tellement son arrivée toutes lumières allumées prend tout le monde de court. Des cris retentissent et dès les premières notes de guitare le public comprend que ça y est, c’est parti, et ça va faire mal. Last, March Of The Pigs, ça joue vite et ça joue fort, mais ça joue bien. Un très bon son sans trop de réverbération, des instruments assez bien séparés, et un groupe en pleine forme. Le public observe un silence religieux pour Hurt et le concert se termine avec The Hand That Feeds et Head Like A Hole. Deux heures d’une musique puissante, d’une violence maîtrisée, d’une esthétique soignée, Nine Inch Nails est définitivement le groupe dont la musique marque ce début de XXIème siècle. Et dire que nous, en France, on se tape Naast et les Plasticines…
Je ne sais pas vous, mais Audioslave qui splitte alors qu’on annonce la réunion de Rage against the Machine le temps d’un festival, moi ça me met d’une putain de bonne humeur.
C’est à chaque fois la même chose. On lit un article qui raconte que 87% des jeunes américains ne savent pas situer l’Irak sur une carte et, plus effrayant, que 11% d’entre eux ne trouvent même pas les États-Unis. Vu d’ici, on se gargarise, on se marre, on se dit, « Ah ah ah, quels gros blaireaux ces ricains, vraiment des débiles sous-éduqués sans aucune culture, c’est pas chez nous que ça arriverait ! »
Pourtant tous les américains que je connais sont éduqués, pas plus bêtes qu’un autre, et sont tout aussi apitoyés devant un article pareil. Et sont même effondrés de constater à quel point leurs compatriotes sont décrits comme stupides. Je suis persuadé qu’une enquète similaire en France donnerait à peu de choses près le même résultat. La stupidité n’est pas l’apanage des États-Unis. Elle est le fait de l’être humain.
N’empêche, il y a quand même des choses qui font peur (la même vidéo sur YouTube).
Si l’on en croit les éminents spécialistes reconnus du journal gratuit 20 Minutes, Les blogs seraient has been et en posséder un n’est absolument plus considéré comme la marque d’une hypitude exacerbée. C’est le cabinet d’éminents spécialistes reconnus Gartner qui le dit.
Passons outre le fait que le “phénomène blogs” n’existe que parce que la presse “traditionnelle” en parle pour rassurer le blogueur effrayé: t’inquiète pas coco, tu ne vas pas devenir has been parce que tu as un blog. Normal, tu l’es déjà ! Ça fait des mois que c’est la honte d’avouer “tenir un blog”, à peu près depuis la création du “phénomène blogs” par la presse en fait, qui coïnciderait presque avec l’apparition de ces abominations de Myspace et autres Skyblogs. D’ailleurs ce n’est pas pour rien qu’il convient au blogueur émérite de préciser “ah mais attention hein, je blogue depuis 2002 moi” histoire d’un peu moins se taper la rèche en société.
Un truc est sûr par contre: en 2010 selon mon enquète, il sera plus ringard de lire 20 Minutes que de se nettoyer le cul avec un coton-tige dans les chiottes de la Loco.
Il y a quelques jours, la fréquentation de ce blog a quadruplé. Pour retomber hier à ses chiffres habituels. Même si j’avais une petite idée sur la question, un rapide coup d’oeil à mes derniers keywords Google a confirmé mes hypothèses.
Merci Anna Nicole.
L’affaire qui agite la sphère médiatico-morandinesque cette semaine, c’est le cas Doc Gynéco, malmené sur le plateau de Ruquier samedi dernier. Cet extrait de l’émission permet d’observer une partie de l’échange, il ne permet malheureusement pas en revanche pas de constater que le Doc, avant qu’on s’occupe de son cas (et pendant que Roland Dumas, pourtant de gauche, se faisait salement savater la tronche), a écouté son iPod, dessiné des petits bonshommes, et ostensiblement affiché qu’il se faisait quand même bien chier.
J’ai noté quelques trucs:
Après visionnage il me semblait tout de même que Gynéco sortait plutôt gagnant malgré son attitude détestable et son habituel état léthargique. La férocité de Mustapha et l’hypocrisie de Ruquier avaient largement contribué à ce résultat.
C’était sans compter sur le sens de la comparaison du Doc. Lundi, dans l’émission de Jean-Marc Morandini sur Direct8 (on pouvait bien entendu se douter qu’il s’emparerait de “l’affaire”), Doc Gynéco s’est en toute logique placé dans le rôle de l’innocente victime qui venait de bonne foi parler de son bouquin et à qui l’on a reproché ses amitiés politiques. C’est probablement par accident que son bouquin parle… de ses amitiés politiques. Doc s’est donc comparé à un “prisonnier porteur de l’étoile jaune” qui se serait retrouvé “entouré de nazis prêts à lui sauter dessus”, le plateau de Ruquier n’étant donc qu’un Auschwitz des temps modernes. Morandini change de couleur et essaye de faire revenir le Doc sur ses propos, manque de bol celui-ci insiste. Morandini change de sujet. Puis vient la question que beaucoup attendaient: “Est-ce que Nicolas Sarközy vous a promis de règler votre petit problème avec les impôts si jamais il est élu ?” Il y eut un silence, puis Doc Gynéco se lança dans un périlleux numéro de langue de bois, tournant autour du pot, tentant d’esquiver la question, ne confirmant jamais les faits mais ne les infirmant jamais non plus. Le téléspectateur sera libre d’apprécier cette réponse de haut vol (et de considérer que la réponse est oui, faudrait pas trop nous prendre pour des cons non plus).
Je me suis longtemps demandé ce que Nicolas Sarközy avait à gagner à s’afficher avec Doc Gynéco. Je me le demande encore un peu plus désormais. Et peut-être bien que lui aussi commence à se le demander.
Et s’il ne le fait pas, peut-être qu’il devrait.