Une affaire de famille
Ma série préférée du moment n’est pas Lost, non, même si je me suis jeté avec avidité sur la saison 2 et que j’en attends avec une impatience mal contenue la suite. Ce n’est pas non plus 24 même si les 4 premiers épisodes de la saison 5 sont à mon avis excellents, largement meilleurs que n’importe quel épisode de la saison 4 que j’ai détestée, certainement parce que les scénaristes ont semble-t’il enfin compris qu’il est inutile de faire dans la peu crédible surenchère terroriste pour renouer avec le suspense haletant qui a fait le succès de la série.
Non, ma série préférée depuis presque deux ans maintenant est et reste Family Guy, l’oeuvre du grand et génial Seth McFarlane, dont la 5ème saison est actuellement diffusée aux US (en France, on attend encore la 4ème).
Family Guy, c’est con, c’est trash, et il est fort probable que ça fasse beaucoup moins l’unanimité que les Simpsons pour cause d’humour pipi-caca-prout, mais qu’est ce que ça décape… Entre allusions sexuelles bien salaces, répliques n’hésitant pas à donner dans la vulgarité ou l’humour bien noir, chaque épisode est un délire de tous les instants. Family Guy, c’est l’apothéose de ce que les Simpsons nous ont promis pendant des années sans jamais oser nous le montrer: la série de Matt Groening passe pour un gentil film de Walt Disney à côté. Bref, c’est d’une incorrection comme on en voit trop rarement à la télévision, avec de multiples références parfois difficiles à appréhender pour un non-américain, mais bon sang, qu’est-ce-que c’est bon.
Pour finir, je ne saurais trop insister sur le fait d’absolument les voir en VO. Seth McFarlane, le créateur de la série, double Peter (le père), Brian (le chien) et surtout Stewie (le bébé) avec un impressionnant talent. Un vrai travail d’acteur, surtout pour l’accent délicieusement British de Stewie lorsqu’il expose ses plans de domination du monde et d’attentats matricides. Un vrai régal.