Toutankh me met au défi du haut de son quadruple centimètre, je me dois de le relever. Voici donc 5 trucs de cul qui ont, pour une raison ou pour une autre, marqué mon imaginaire masturbateur de façon indélébile.
0 – la révélation : le premier truc ouvertement porno que j’aie vu dans ma vie, ce n’était pas réellement un film c’était un espèce de gadget débile que j’avais trouvé dans l’armoire de mon grand-père. Je devais avoir 15 ans, ça ressemblait à une sorte de petite télé qui faisait environ 4 centimètres sur 3 avec un trou et quand on regardait dans le trou on voyait une image avec une dame nue et deux messieurs tous nus eux aussi. On appuyait sur un bouton pour passer à la photo suivante, et ce qui m’avait marqué à l’époque c’était que contrairement au téléfilm de M6 du dimanche soir on voyait les zizis des messieurs, et on voyait aussi ce qu’ils en faisaient. Je ne saurais décrire le trouble qui m’avait alors envahi mais cette petite télé avec une madame dedans, je suis sûr que je l’ai encore perdue quelque part parmi mes vieilles affaires chez mes parents.
1 – On s’en approche : fait amusant avant de voir un vrai film porno avec des gens qui bougent j’ai vu un dessin animé porno. Contrairement à certain(e)s il ne s’agit pas d’Urotsukidôji même si j’en avais déjà longuement entendu parler. Les tentacules et les monstres qui violent d’innocentes jeunes filles, ça ne m’a jamais tellement branché, alors j’avais regardé une vraie histoire avec des vraies garçons qui font des choses avec des vraies filles qui portent de vraies culottes de dentelle dans un vrai lycée: Shin Angel. Le réalisme s’arrète là, en gros ça raconte l’histoire d’un type obsédé par le cul qui se tape nana sur nana pour des prétextes toujours plus crétins avant de finalement parvenir à coucher avec celle qui l’aime, une amie d’enfance. J’ai donc découvert à cette époque que les japonaises dans les dessins animés faisaient toutes du 90D minimum, qu’elles étaient toutes des cochonnes accomplies, et qu’elles poussaient des petits cris pendant l’amour ressemblant à ceux que doit pousser une fillette de 7 ans ou bien un hamster, c’est selon.
2 – On en est plus très loin : ensuite, comme l’ami Toutankh j’ai pu goûter aux joies du CD-Rom interactif, vers 16 ans, m’étant fait prêter une oeuvre dont le nom m’échappe supposé être un “jeu vidéo porno”. Alors le concept était simple, au début du jeu c’est une vidéo à la première personne et on s’approche d’une maison. Là, la porte s’ouvre, on voit une nana qui pose une question quelconque qui m’échappe mais ça devait être du niveau de « Est-ce que tu en as une bien grosse mon mignon ? » et en fonction de la réponse soit elle vous invite à entrer, soit un mec arrive et vous vire manu militari. Une fois que vous êtes entré, c’est bon, vous avez gagné, vous avez le choix entre fellation, pénétration, sodomie, double pénétration, triple pénétration, en gros vous avez le choix du nombre de gars à passer sur la malheureuse simultanément et ce nombre était compris entre 1 et 4. Une interactivité limitée donc pour un jeu, surtout que l’actrice était loin d’être jolie. Bref c’était pas encore tout à fait ça.
3 – Ce coup-ci, ça y est : un jour la révolution est arrivée et j’ai eu Internet en haut débit. A moi les joies de la quéquette et du trou de balle, sans limites ! En 56k on se frustrait assez rapidement des malheureux extraits vidéo de 5 secondes en 160×120, avec l’ADSL à nous les joies du sexe en haute résolution ! Ceci m’a permis de découvrir Andrew Blake, plus qu’un réalisateur de X un esthète. Ce type est capable de filmer une femme en train de se caresser à l’aide d’un gode (voire d’en faire un usage un peu plus profond, si vous voyez ce que je veux dire) pendant plus de 10 minutes au ralenti mais de telle manière que ça en passerait presque pour de l’art. L’image est superbe, la scène est esthétisée au maximum, pas de dialogues, pas de scénario, inutile de s’encombrer de ce genre de choses. Andrew Blake il pourrait filmer des pommes ou des arrosoirs, voire des carburateurs de semi-remorque, s’il le fait comme il filme des culs ça resterait beau et tout le monde serait scotché. Si.
4 – le rire : histoire de ne quand même pas mourir idiot, j’ai eu envie de voir un peu ce que faisait Brigitte Lahaie dans la vie avant d’être une Grosse Tête et j’ai donc regardé « Les Petites Écolières ». Je ne sais pas si à l’époque le film faisait autant rire que maintenant mais j’ai failli me faire pipi dessus durant le film et je pense que ce n’était tout de même pas le but. Les dialogues sont à mourir de rire, les musiques kitsch au possible, c’est un pur moment de bonheur à voir et à revoir en famille. Ou pas en famille, au choix.
5 – le niveau supérieur : je ne me voyais tout de même pas terminer sans parler d’un Monsieur qui pour moi fait un travail remarquable, à savoir John B. Root. Le film qui m’a fait m’intéresser à lui s’appelle French Beauty et s’il n’atteint pas le niveau du film de Sam Mendes dont il est lointainement inspiré il reste d’un scénario et d’une justesse tout simplement incroyables pour un porno. Après French Beauty j’ai regardé XY qui m’a encore plus épaté pour sa finesse, celui-ci on pourrait le ressortir sans aucune scène de cul il conserverait tout son intérêt. Qu’on apprécie ou pas son travail, il semble que Jean essaye depuis des années de sortir le porno du cloaque dans lequel les âmes bien-pensantes cherchent à l’enfermer en produisant un travail de qualité basé sur le respect: respect de ses actrices tout d’abord, respect du public ensuite. Une formule simple qui gagnerait à être appliquée par beaucoup d’autres réalisateurs ou producteurs.
Et je refile le questionnaire, donc, à Saki et Coute, ah ah ah bien fait débrouillez-vous.